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L'autre poudrière
TRAFIC D'ARMES EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 21 - 06 - 2007

Les 1200kg d'explosifs, ayant servi aux attentats sanglants du 11 avril dernier, n'ont pas été acheminés par un quelconque démarcheur avide de gains.
La palissade. Le trafic d'armes en Algérie a toujours été une réalité bien avant la déferlante terroriste. Certes, dans des propositions moindres. En 1983, lors d'un barrage de routine entre les villes de Ghardaïa et Menéa, les gendarmes découvraient deux pistolets automatiques (P.A) dans un camion de transport de marchandises. «C'est pour notre protection personnelle,» avaient alors déclaré les deux individus arrêtés, commerçants de leur état. Environ une dizaine d'années plus tard, le même prétexte est avancé par El Hadj Bettou... Dans les années 1980, même si l'attaque de la caserne de police à Soumaâ a permis à Bouyali (fondateur du MIA) de récupérer quelques armes, les premiers émirs du terrorisme, à l'image de Saïd Mekhloufi (un des chefs du MIA avant de rejoindre le GIA) particulièrement, mais aussi Qamreddine Kherbane, (chef du GIA) se sont attelés à s'assurer la complicité de réseaux mafieux pour leur approvisionnement.
Originaire de Béchar, Saïd Mekhloufi, radié du corps de l'armée pour faute professionnelle grave, a séjourné plusieurs fois au Maroc, un pays où les terroristes algériens ont trouvé plus que de la passivité. Tout au long de la frontière ouest, la connexion est établie entre les trafiquants de drogue et les pourvoyeurs en armes. Profitant d'un contexte régional agité, réseaux mafieux et terroristes se sont ligués pour maintenir l'Algérie dans le chaos. Le conflit au Sahara occidental, la rébellion des Touareg au Mali, l'opposition au Tchad et la guerre de Garang au Soudan ont été autant de facteurs exogènes dans l'évolution du trafic d'armes en Algérie. L'attaque sanglante de l'Amirauté à Alger, en 1992, l'attaque du poste frontalier de Guemmar et le vol d'explosifs dans la wilaya de Tlemcen ont été les signes précurseurs d'un trafic à l'échelle nationale. Il ne se passe pas un jour où les services de sécurité ne démantèlent un réseau de trafic d'armes et d'explosifs. Il est question de milliards et de gros enjeux. Et à ce chapitre, on ne connaît pas exactement le rôle joué par un Ben-Mokhtar par exemple. Toujours est-il que des régions entières, du sud au nord et de l'est à l'ouest du pays, se sont transformées en plaques tournantes du trafic d'armes. Au moment où dans le triangle de la mort, dans la wilaya de Blida, les ateliers de fabrication de bombes artisanales se multipliaient, aux frontières et dans certaines capitales occidentales, les «démarcheurs de la mort» faisaient le forcing pour exécuter des deals ou finir des transactions.
Lorsqu'en 2007, un journal marocain affirme qu'au moins 80.000 kalachnikovs sont encore en circulation dans toute la région du Sahel et le Maghreb, il y a de quoi s'inquiéter et donner le tournis. Lorsque Al Qaîda diffuse, sur ses sites Internet, les procédés détaillés de fabrication de bombes, il y a de quoi s'alarmer. Les quelque 1200kg d'explosifs, utilisés dans les attentats sanglants du 11 avril dernier, n'ont pas été, quand même, transportés par un quelconque démarcheur avide de gros gains. Tout un réseau a été démantelé après les attentats d'Alger. Le réseau est composé de commerçants comme pour le trafic d'armes. Il n'y a pas longtemps, un réseau similaire, mais de moindre envergure où étaient impliqués des étrangers (Français et Tunisiens), a été démantelé, durant le mois de février. Même s'il s'agit de découverte de fusils de chasse, les services de sécurité n'ont jamais banalisé l'affaire, car le défi sécuritaire demeure, et la moindre relâche pourrait s'avérer coûteuse.
Un autre paramètre est venu se greffer au problème: le retour au pays de certains Algériens ayant pris part aux combats en Irak. Parmi ces derniers, beaucoup ont été initiés à la fabrication de bombes et à la manipulation d'explosifs. Leur collaboration pourrait être «achetée» par les cercles qui ne se sont pas accommodés à la paix et à la stabilité. Le trafic d'armes est, certes, considéré comme un fléau international, mais tant que la situation demeure explosive dans plusieurs régions du monde arabe et en Afrique, notre pays reste exposé au risque.
Notamment aujourd'hui, avec la connexion établie entre le grand banditisme et le racket. Aussi, le trafic d'armes se pose comme un nouveau défi pour les services de sécurité. De par son ampleur inquiétante et ses effets déstabilisateurs, le trafic d'armes demeure une menace pour la sécurité de l'Etat.


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