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A bout de souffle ?
L'EDITION EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 18 - 03 - 2002

Peut-on parler aujourd'hui d'une réelle activité éditoriale en Algérie? Le monde de l'édition, à l'aube de ce troisième millénaire, peut-il compter l'Algérie comme membre actif à part entière de cette sphère éditoriale?
Lourd pari que celui de vouloir accéder aux premiers rangs, mais ne dit-on pas: «A coeur vaillant, rien d'impossible!»
«Ce que nous voulons, c'est réveiller nos compatriotes de leur sommeil, leur apprendre à se méfier, à revendiquer leur part de vie en ce monde, afin que les suborneurs ne puissent plus exploiter l'ignorance des masses.» Cette citation de l'éminent Ibn Badis peut très bien s'appliquer à notre sujet.
Au regard de l'essor considérable que connaît le créneau de l'édition dans le monde en général, dans les pays arabes et en France en particulier, on remarque aisément et pudiquement que l'Algérie n'est pas en très bonne position. Il y a certes des efforts consentis ici et là, ces derniers temps, mais ils sont insuffisants par rapport aux élans extérieurs pour ne pas dire aux «pas de géant» extérieurs.
Où sommes-nous devant Hachette, Havas, Bordas, Albin Michel, Le Seuil, La Découverte, Fayard, Eyrolles, Flammarion, Gallimard, Hatier, Robert Laffont, pour ne citer que ces exemples de maisons d'édition françaises qui ne cessent de croître tant par la qualité que par la quantité.
Sans trop s'éloigner et pour rester dans le monde arabe auquel l'Algérie appartient, il serait bon de prendre exemple sur des cas tels que celui du Liban, de l'Egypte ou de la Jordanie qui déploient d'énormes efforts pour relever le niveau de leurs éditions.
Chez nous, l'activité éditoriale a connu durant les deux dernières décennies des hauts et des bas - plus de bas que de hauts. A l'époque de la Sned, de l'Enal, durant les années 70, 80, un petit élan a été consenti, un léger soubresaut qui a permis à quelques éditions ou rééditions de voir le jour ; ainsi, nous avons eu entre les mains et pendant notre cursus scolaire, des titres tels que: Le printemps n'en sera que plus beau en 1978, Une paix à vivre en 1983 de Rachid Mimouni, parus aux éditions Sned ou L'anté-peuple et La vie et demie de Sony Labou Tansi, parus chez Laphomic en 1988, puisés des éditions du Seuil de 1979, ou encore Le fleuve détourné ou Tombéza de Rachid Mimouni parus aux éditions Laphomic en 1986 après une première parution chez Robert Laffont en 1982.
A ce propos d'ailleurs, et à une question posée à l'auteur dans Voix multiples par le journaliste Hafidh Gafaiti, concernant les conditions de production littéraire en Algérie et mettant l'accent sur le fait que «la littérature algérienne d'importance se faisait encore en France», Rachid Mimouni répond: «La littérature algérienne d'importance se fait un peu partout: à Paris, Beyrouth, Montréal, Bagdad... Alger. Une vraie diaspora. Une situation à bien des égards paradoxale. Des textes législatifs parmi les plus avantageux au monde qui protègent et rémunèrent largement l'écrivain, mais rendus totalement caducs par une pratique éditoriale qui laisse dormir les manuscrits des années durant, les magouilles en vue de faire réimprimer des livres dont les stocks d'invendus encombrent les rayons des dépôts aux dépens d'ouvrages depuis longtemps introuvables, une incroyable forme de distribution qui semble s'évertuer à vouloir garder jalousement des exemplaires dans l'entrepôt, une censure qui n'a pas le courage de se l'avouer et qui estropie, édulcore le plus bénin des textes, une hérésie utilisatrice qui vient privilégier l'ouvrage scientifique et technique en repoussant d'un revers méprisant ce qu'on commence à qualifier de littérature.»
Pour combler un peu ce vide littéraire, et réparer un tant soit peu le mal, en 1987, les éditions Enag ont été lancées avec les premiers titres de la collection El-Aniss, une collection diversifiée et dans les deux langues, arabe et français, et qui a repris les titres tels que Les damnés de la terre de Frantz Fanon en 1987, Boule de suif de Guy de Maupassant en 1988, La peste d'Albert Camus et Les fleurs du mal de Baudelaire et Le fils du pauvre de Mouloud Feraoun en 1998 ; ainsi que d'autres collections sur l'histoire: Guerre d'Algérie de Messaoud Maadad en 1993, Algérie, modernité, enjeux en jeu de Hachemi Chérif en 1988, Tipasa de M.Bouchenaki en 1988, Khadda en 1988, Baya en 1993.


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