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«Mami doit assumer ses actes»
CHEB KHALED À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 02 - 08 - 2007

L'artiste clôturera, le 3 août prochain, le Festival international du film arabe à Oran.
Fidèle à sa bonhomie légendaire, le king du raï qui refuse pourtant ce sobriquet et avoue être aujourd'hui totalement sobre car il ne boit plus une goutte d'alcool, revient dans cet entretien sur son parcours, grâce à l'épisode Boutella et Kutché. Il s'insurge contre l'affaire Mami qui, dit-il, l'a déçu et parle enfin de son actualité...
L'Expression: Peut-on connaître ton actualité, Khaled?
Khaled: Je sors un best of en septembre. Je reviens avec un nouveau titre. A mes douze ans est son nom. Mais il ne sortira pas le 29 février, car, en France, les sorties d'album se font généralement les mardis et ma date d'anniversaire ne correspond pas au mardi...Il comprendra entre 13 et 15 chansons sur les 32 que j'ai préparées. Avec des styles de musique très variés. Il y aura pour tous les goûts. Il ne faut pas être égoïste en musique mais donner à tout le monde ce qu'il cherche.
Un mot sur le duo avec la chanteuse Melissa?
J'ai été invité à faire un titre pour la bande originale du film Taxi 4. On voulait que je fasse un duo avec une fille, parce que Luc Besson est un ami, j'ai aussi fait la musique de Indigènes (Rachid Bouchareb). On a fait ce titre donc qui a marché puis le clip. Comme dans le film, c'est l'histoire d'une fille qui veut se marier avec quelqu'un, mais dont le père ne veut pas.
Ton appréciation du raï actuellement?
Le raï est sur les rails. Il ne déraille pas.
Un mot sur le concert de Safy Boutella et votre participation?
J'ai eu une très bonne expérience avec Safy Boutella. J'en garde des souvenirs indélébiles. On a fait un album qui restera dans les annales. Il est toujours là. Il n'est pas encore mort, mais toujours vivant. Je ne pourrai jamais faire un album comme celui-là. On a tout donné dans ce dernier. Il me rappelle de bons souvenirs. On a été en France puis à Londres pour le réaliser...Il m'a permis de me professionnaliser. Il m'a permis de mettre les pieds dans un autre monde. En Algérie, tu rentres en studio, en une semaine tu fais une cassette. Avec Kutché tu mets 6 mois pour le travailler, à le retravailler...Dans le temps, un artiste n'était pas respecté, on n'avait pas tous nos droits. Aujourd'hui, en Algérie, un artiste a plus ou moins ses droits. Mais j'avoue que moi, jusqu'à présent, je n'ai pas reçu encore mes redevances en Algérie. J'ai 196 titres en Algérie et 280 en France. L'Onda m'a contacté pour me demander de déposer un dossier. J'ai dit: je le fais, je suis un Algérien, ce n'est pas grave. On l'a mis dans le tiroir. Ça ne fait rien, pour un artiste, quand il parle de ses droits, il suffit de faire du bruit et il sera indemnisé. Ce que j'ai subi moi, je ne veux pas que les autres le subissent. Que croyez-vous, le Khaled international possède jusqu'à présent toujours le même trois pièces-cuisine à Oran! Jamais je n'ai demandé à qui que ce soit quoi que ce soit.
A l'aéroport, je fais la queue comme tout le monde. Je resterai toujours le même. Je ne changerai jamais. Personne ne m'a aidé quand je suis parti d'ici. Je me suis fabriqué tout seul, avec ma volonté mais aussi avec mon travail. Ce n'est pas en claquant les doigts que je suis devenu star. J'ai vécu 26 ans chez moi, j'ai vécu dehors. J'ai souffert quand même chez moi pour arriver où je suis aujourd'hui. Je le redis, personne ne m'a aidé. Qu'on arrête aussi d'exploiter les artistes. Qu'on avance, qu'on les respecte. L'artiste se vend mieux aujourd'hui que le gaz et le vin.
Es-tu sollicité pour prendre part au Festival international du film arabe?
On m'appelle toujours pour les clôtures. Je ferme les portes (rire). C'est comme la dernière fois avec les Jeux africains. Oran est tout de même ma ville natale. Je suis aimé par tout le monde. J'ai chanté un peu partout dans le monde. Tous ces comédiens que vous voyez là, je les ai connus en Egypte. Je connais d'autres que vous ne connaissez pas et que vous voyez seulement à la télévision. Des gens qui me respectent pour ma fierté d'être Algérien. Et l'Algérien, quand il accueille des invités, il est toujours accueillant et droit. Alors moi, je suis comme ça et je resterai toujours le même. Il faut qu'on montre aux autres qu'on est jaloux de notre pays et qu'on est capable d'abriter un Festival du cinéma arabe chez nous, pour la première fois.
Un mot sur l'affaire de Mami?
Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac. Pour moi, il y a un problème. Qui n'a pas eu de problème parmi les artistes? Sauf qu'il faut assumer ses actes. C'est ça mon reproche. Un Algérien ne peut pas lâcher son frère aussi, mais quand son frère le déçoit, il le lâche comme bonjour. C'est la réalité. Moi, je suis déçu. Pas à cause de ce qu'il a fait, mais de ce qu'il a fait après, c'est-à-dire se sauver. Quand un journaliste montre mon président à la une comme un complice, c'est comme s'il avait insulté toute l'Algérie! On ne mélange pas les torchons avec les serviettes. On ne met pas Johnny Hallyday qui a fait des erreurs avec Chirac. Mon président, c'est le papa de tout le monde. Cela ne veut pas dire qu'il protège tout le monde. Personne n'est au-dessus des lois. Moi, quand on a voulu me faire un coup, je me suis bagarré tout seul. Je ne suis pas venu me plaindre aux journalistes. Et je suis là-bas et j'y reste. Je suis Algérien avec un passeport algérien, celui qui veut se plaindre, vient déposer sa plainte chez moi. Si j'ai fait ou je fais des choses, j'ai pleinement assumé. On m'a chopé pour conduite en état d'ivresse, on m'a collé deux ans de retrait du permis de conduire et des années de prison. Mais comme je suis un garçon gentil, je n'ai pas fait la prison. A la sentence, j'ai dit merci. Ça a intrigué, j'ai répondu que depuis mon enfance je bois et je conduis et Dieu m'a toujours préservé mais grâce à vous, je me suis réveillé. Je suis quelqu'un de correct, je ne me suis pas sauvé. Il a fallu qu'on me donne un coup à la tête pour que je me réveille. J'ai accepté. J'ai arrêté de boire. J'en ai bu des conteneurs. Le jour où j'ai dit stop, c'est stop! Ma dernière cuite remonte à Un, deux, trois, soleil...Je ne veux pas que mes filles voient leur père saoul comme un chien. C'est à nous de donner des leçons, pas aux autres. Un artiste se veut porteur de message. Il faut qu'on soit correct, en donnant une belle image de nous. On ne donne pas le bon exemple en se sauvant. Si quelqu'un a fait une bêtise, je le dis. Mais il ne faut pas s'acharner contre les gens. Il y a des erreurs, tout le monde peut se planter. Il faut assumer, autrement dit affronter les choses. On ne peut pardonner, par contre, le viol, le meurtre et la drogue. On est des musulmans, ça ne se fait pas chez nous. Pour un petit qui a fait une petite erreur, en plus avec une personne majeure, et on crie au scandale contre quelqu'un de chez nous, alors qu'ailleurs, il se passe d'horribles choses, il y a de quoi se révolter!


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