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Les difficultés d'une transition
ECONOMIE DE MARCHE
Publié dans L'Expression le 14 - 08 - 2007

L'Algérien fait les frais d'une mutation qui obéit encore, paradoxalement, à de vieux réflexes.
Le citoyen algérien ne sait plus à quel saint se vouer. En l'espace de quelques jours, quelques heures peut-être, il devra faire face à deux événements majeurs qui vont marquer la rentrée sociale. Le mois sacré du Ramadhan et le retour des jeunes potaches sur les bancs de l'école. Deux événements qui vont demander des sacrifices financiers qui ne seront pas à la portée de toutes les bourses.
De quoi est victime le pouvoir d'achat des Algériens? Elémentaire. De la flambée des prix. Pas besoin de spécialiste pour y répondre. Le mal est cependant plus profond. L'envolée des prix des produits à la consommation a mis à nu les déséquilibres de l'économie algérienne. Elle défie toutes les théories. Tantôt le lait, tantôt l'oignon, les fruits, les légumes, une autre fois la semoule...Aucun produit ne répond aux règles de l'offre et de la demande. L'Etat semble dépassé par les événements.
Les instruments de régulation et de contrôle sont inefficaces. Ils sont, pourtant, indispensables au bon fonctionnement d'une économie de marché. Une option qui semble irréversible pour l'Algérie. Un choix économique imposé par une mondialisation en marche. Elle ne fera aucune concession ni aux retardataires, encore moins aux cancres. Aux mauvais élèves.
Les crises du lait et de la pomme de terre constituent les prototypes même d'une gestion chaotique de l'économie nationale. Ne dit-on pas que «gouverner c'est prévoir». Chez nous on a avancé un peu au petit bonheur la chance. Au gré du prix du baril de pétrole. Les crises de ces deux produits (pomme de terre et lait) de l'alimentation de base des Algériens a mis en lumière les tares de l'agriculture algérienne. Ses contre-performances. Les raisons même de son sous-développement. Il ne faut pas hésiter à le dire. Une agriculture qui est encore loin de satisfaire les besoins de la population algérienne.
A l'origine elle a souffert de son dualisme. Un secteur moderne, mécanisé, aux mains de gros colons, qui ont prospéré grâce à l'exportation des fruits et légumes d'une part. Un secteur traditionnel formé de paysans d'autre part, cultivant des lopins de terre ingrats suffisant tout juste à satisfaire les besoins alimentaires de leurs propres familles. Au lendemain de l'indépendance, il s'est passé tout ce que tout le monde sait. L'option socialiste, la révolution agraire, ses comités de gestion et le fameux slogan «la terre à ceux qui la travaillent».
On a fait tout simplement du paysan algérien un salarié. Travailler pour des prunes n'a jamais motivé quiconque. De fil en aiguille, du mythe de l'autosuffisance aux pénuries, les choix économiques n'ont connu que des replâtrages. Pour faire baisser les prix de certains produits alimentaires tel que la pomme de terre, on songe à la suppression de la TVA. En ce qui concerne le lait, l'importation de vaches laitières pour faire face au déficit de ce secteur est prévue.
Cela revient tout juste à mettre sous perfusion le marché de la consommation. En Algérie, les crises et les pénuries sont cycliques. Elles témoignent d'un malaise. D'une orientation économique non-maîtrisée. Les recettes engrangées par les recettes en hydrocarbures n'y font rien. 80 milliards de dollars constituent le confortable matelas financier algérien. 98% des recettes sont dues aux recettes en hydrocarbures.
Ce qui représente 60% du PIB.
Il y a un chaînon manquant pour faire de l'économie algérienne une économie performante, c'est un secteur productif. Ce qui permettrait d'atteindre un certain équilibre. De ne pas confondre l'économie de marché et l'économie de bazar. C'est aussi toute une culture à inculquer.
De l'autogestion en passant par la révolution agraire, les Souk el fellah, c'est tout un «bureaucratisme» d'Etat qui a fait place à la spéculation et aux pénuries. Cela a mis à nu un système obsolète qui a fait la part belle à un système rentier.
Passer d'une économie planifiée à une économie de marché ne peut se faire sans décisions douloureuses. La présence de l'Etat doit être marquée par un contrôle et une régulation rigoureux. Cette mutation ne peut s'effectuer sans l'éradication de vieux réflexes et des privilèges qui vont avec.


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