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La France remet la clé des «champs»
MINES ANTIPERSONNEL AUX FRONTIÈRES EST ET OUEST
Publié dans L'Expression le 21 - 10 - 2007

Une page nouvelle s'ouvre dans les relations entre l'Algérie et la France sur le plan sécuritaire et dans la lutte antiterroriste. Ces mines sont un héritage macabre de la période coloniale.
C'est fait. La France a finalement consenti à remettre les plans de pose des mines placées par l'armée française aux frontières est et ouest durant la guerre de Libération. C'est fait certes, mais avec beaucoup de retard, car depuis que les terroristes du GIA ou ceux du Gspc puisent dans ces endroits minés pour fabriquer leurs engins de la mort, la France officielle a fait la sourde oreille. Les mêmes qui demandaient à l'Algérie de coopérer dans la lutte antiterroriste, et qui attendaient patiemment que le gouvernement algérien s'effondre et tombe comme un fruit mûr entre les mains des intégristes, ont dû se mordre les doigts en entendant le numéro2 d'Al Qaîda, El Zawahiri en personne, adresser des menaces aux ressortissants français et espagnols en Algérie.
Au tout début des années 90, lorsque le GIA semait la terreur, et que l'attentat de l'aéroport était signé, des éditoriaux faits dans les quotidiens algériens, signalaient l'existence de ces mines, véritables arsenaux de guerre entre les mains des terroristes. Un silence de tombe de la part de Paris.
Et très fréquemment, la presse algérienne fait état des accidents touchant des bergers ou des enfants qui manipulent ces engins de la mort. Des films de Mohamed Bouamari et de Amar Laskri ont raconté la situation de détresse de ces enfants et de ces familles démunies qui sont fauchées périodiquement par des mines datant de l'époque coloniale.
En fait, si le terrorisme est aussi virulent en Algérie, c'est parce qu'il y trouve les moyens de redoubler de férocité. Avant le 11 septembre 2001, les capitales occidentales, que ce soit Londres ou Berlin, faisaient les yeux doux aux propagandistes du GIA qui levaient des fonds pour l'achat des armes et recrutaient du sang neuf pour les maquis algériens. Certains allaient jusqu'à proposer le droit d'ingérence, pour justifier un ostracisme et un embargo de l'Algérie. Et ce n'est qu'en 2007 que le général Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des forces armées françaises, a officiellement remis à son homologue algérien, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd-Salah, les plans de pose des mines placées le long des lignes «Challe» et «Morice» par l'armée française entre 1956 et 1959. Un communiqué de l'ambassade de France indique que cette décision, qui était attendue par l'Algérie, marque la volonté des autorités françaises de progresser pour lever les obstacles hérités du passé et leur souhait de bâtir des relations de confiance avec l'Algérie. Le même communiqué insiste aussi sur le fait qu'au cours de sa visite, le chef d'état-major a réitéré à son homologue la disponibilité de l'armée française à approfondir la coopération entre les deux pays. On rappellera que la ligne Morice, du nom du ministre français de la Défense, André Morice, constituée de barbelés et de mines, surveillée en permanence, a été construite à partir de juillet 1957, le long des frontières de l'Algérie avec la Tunisie et le Maroc. Longue de 460 kilomètres à la frontière tunisienne, et de 70 kilomètres avec le Maroc, la ligne Morice a été partiellement doublée par une autre ligne, dite ligne Challe du nom du général Maurice Challe, commandant en chef en Algérie de 1958 à 1960. Ces deux lignes étaient destinées à empêcher les infiltrations de combattants de l'Armée de libération nationale (ALN) à partir du Maroc et de la Tunisie. Il y aurait quelque trois millions de mines antipersonnel sur les onze millions implantées par l'armée coloniale lors de la guerre de Libération encore enfouies le long des frontières est et ouest de l'Algérie.
Depuis l'arrivée du président Sarkozy au palais de l'Elysée, il a comme une volonté de dépassionner les relations militaires entre les deux pays. En souhaitant renforcer la coopération pour les porter au niveau du nucléaire civil, tout en favorisant le domaine de l'énergie civile, le chef de l'Etat français a certainement dérangé les plans d'Al Qaîda au Maghreb au point de s'attirer les foudres du numéro deux d'Al Qaîda, Ayman El zawahiri, qui n'a pas hésité à monter au créneau pour s‘en prendre directement aux intérêts de l'Hexagone dans notre pays. Par ailleurs, beaucoup d'encre a coulé sur la dernière visite du ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni à Paris, à l'invitation de son homologue française, Michèle Alliot-Marie. Cette décision des autorités françaises de communiquer les plans des mines placées le long des lignes Challe et Morice éclaire d'un jour nouveau cette visite du premier «flic» d'Algérie en France.
Cela veut dire que les deux capitales, désormais embarquées sur le même bateau, ont décidé de conjuguer leurs efforts et de mieux coordonner leurs actions pour rendre plus efficace la lutte antiterroriste.
A partir de là, on peut dire qu'il est possible désormais d'écrire une nouvelle page dans les relations entre les deux pays dans le domaine sécuritaire, et dans d'autres aussi, bien sûr.


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