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Les symboles de l'Etat usurpés
CAMPAGNE ELECTORALE
Publié dans L'Expression le 17 - 11 - 2007

Même le sacrifice des martyrs de la Révolution est récupéré sans vergogne par des militants peu scrupuleux.
La fin justifie les moyens. Ce fameux adage du célèbre écrivain et homme politique italien, Nicolo Machiavel, continue d'inspirer les partis politiques en Algérie. Tout est bon pour attirer le maximum d'électeurs.
En ce début de campagne électorale, comptant pour les élections locales du 29 novembre prochain, les leaders des formations politiques font feu de tout bois rien que pour convaincre. Même les symboles de l'Etat ne sont pas épargnés. La dernière polémique qu'a suscitée l'amputation de l'hymne national de l'un de ses couplets constitue un des grands axes de cette campagne.
Le président du MSP était le premier à «investir» dans les valeurs de «l'identité nationale». Bouguerra Soltani a déclaré dans un de ses discours: «Nous refusons l'atteinte à n'importe quelle partie de notre identité nationale.» M.Soltani appelle à situer les responsabilités et sanctionner les auteurs de cet acte. Le MSP joue le porte-étendard des valeurs de la nation. «Le MSP propose des thèses prônant la préservation de l'identité nationale». Le successeur de Mahfoud Nahnah n'est pas le seul à utiliser la fibre patriotique à des fins politiques. L'autre parti islamiste En Nahda suit le même chemin que son frère ennemi. Fatah Rebaï, président de ce mouvement, a fait, lui aussi, de «l'hymne national» son cheval de bataille dans cette campagne. Tout au long de ses meetings, il a insisté sur la nécessité de constituer une «commission d'enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire et dévoiler les auteurs de ces actes inadmissibles». Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), défend la même thèse. Le PT reste, aux yeux de sa SG, une formation qui milite «sans relâche» pour la défense de la souveraineté nationale. Il dénonce ceux qui oeuvrent à «casser tout ce qui incarne la souveraineté nationale...». Au lieu d'établir un programme socio-économique qui réponde aux attentes des citoyens, les politiciens n'ont pas trouvé mieux que de jouer sur la corde sentimentale.
L'électeur a-t-il besoin de leçons de patriotisme pour aller voter? D'un point de vue juridique, les lois de la République interdisent, voire condamnent toute personne qui utilise les symboles de l'Etat à des fins partisanes. Outre l'hymne national, la Révolution n'a pas échappé elle aussi au «machiavélisme» des chefs de parti. Nombreux sont ceux qui ont fait des martyrs de la Révolution un de leurs thèmes favoris.
Le million et demi de chouhadas qui ont combattu pour l'indépendance de l'Algérie, se trouvent, malgré eux, «des militants» de différentes formations politiques.
Le sacrifice des martyrs de la Révolution est ainsi récupéré sans vergogne par des militants peu scrupuleux. Leur seul et unique souci est de savoir comment rafler le plus grand nombre de sièges et présider le maximum de communes.
La guerre de Libération, comme tout autre symbole de l'Etat, fait partie du patrimoine identitaire national. N'est-ce pas là une usurpation de ces symboles? Cet état de fait prouve en réalité le manque d'altérnative chez les partis politiques. Ceux-ci n'arrivent plus à convaincre les citoyens à se rendre aux urnes. Cela est dû, d'une part, à l'absence d'un programme, mais aussi d'une volonté réelle qui prône le changement.
Cette situation illustre de belle manière l'adage populaire selon lequel on peut s'allier même avec le diable pour atteindre quelque objectif. Il est donc à se demander qui pourra interdire à ces formations politiques d'usurper les symboles de la République.
L'absence d'une commission nationale de contrôle constitue l'un des points noirs du prochain scrutin.


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