Djezzy participe au Trésor public à hauteur de 120 millions de dinars. M.Hassan Kabbani, président-directeur général d'Orascom Télécom Algérie, invité, hier, au forum du quotidien national d'information El Moudjahid, est revenu sur six ans d'activité de Djezzy en Algérie. Il a fait part d'un fructueux bilan qui laisse encore entrevoir de formidables possibilités d'expansion dans le domaine de la téléphonie mobile et autres différents secteurs d'activité. «Le challenge Algérie a été relevé avec succès au bout de six ans seulement», a-t-il déclaré, comme pour rappeler le fabuleux parcours d'un opérateur qui a pu hisser, par sa contribution, la télédensité de 0,5% à plus de 70% en un laps de temps très court amenant en tête du podium des pays africains en la matière. «Il reste beaucoup de choses à faire dans les marchés émergents, tel que celui de l'Algérie, et que lorgnent tous les opérateurs européens», a-t-il poursuivi. C'est à ce titre d'ailleurs que le premier patron de Djezzy a invité, à la faveur de son intervention, et au lendemain du Forum des hommes d'affaires arabes, tous les investisseurs arabes à venir entreprendre en toute confiance en Algérie, «un pays au potentiel énorme et qui accorde encore de grands avantages». «En 2001, nous avons pris le risque d'engager nos activités en Algérie et nous ne pouvons que nous réjouir des résultats aujourd'hui!», a-t-il clamé. Rappelant au passage l'achat initial de la licence de téléphonie mobile à près de 737 millions de dollars. Alors que Djezzy brasse, sept ans plus tard, le 1,8 milliard de dollars de chiffre d'affaires. Au moment où 13 millions d'abonnés lui font confiance, satisfaits d'un réseau qui couvre la quasi-totalité des zones peuplées, soit un taux de 93%. M.Kabbani, et en vue d'encourager l'investissement direct étranger dans notre pays, a vivement appelé à une plus grande stabilité de la réglementation afin de ne pas léser le business plan des opérateurs. De même, il a rappelé la nécessaire modernisation du secteur bancaire. Ce dernier secteur pour lequel Orascom manifeste de réelles intentions d'investissement. Notons que dans son intervention, M.Kabbani a plutôt montré une réserve par rapport au projet de la 3G (troisième génération de téléphonie mobile), annoncé en grande pompe en Algérie. Il juge que l'usager algérien n'exprime pas encore une réelle demande de ce service. Néanmoins, le premier responsable de Djezzy a exprimé tout son intérêt pour le développement du service Internet via le mobile, qu'il compte sérieusement investir. «L'avenir est à l'Internet», a-t-il fait savoir, d'autant qu'il s'agit désormais de faire valoir des services innovants et l'Internet non conventionnel. Plus loin, l'orateur a indiqué que l'ouverture, à la concurrence, du secteur des télécoms en Algérie, a eu un effet des plus positifs, ce qui est tout à l'honneur de l'opérateur historique qui atteint finalement une envergure digne des plus grands acteurs mondiaux de la téléphonie. M.Kabbani a également souligné que son entreprise est partenaire de l'Etat et non son concurrent, surtout qu'elle participe au Trésor public à hauteur de 120 millions de dinars. Avec à la clé une contribution non négligeable à l'économie nationale avec la création de près de 3700 emplois directs et près de 4000 autres indirects, sans oublier la multitude d'autres opportunités de travail. Avec, en sus, une formation de qualité assurée aux cadres et ingénieurs algériens, grâce notamment au transfert du savoir-faire. M.Kabbani a, enfin, rassuré que le basculement de neuf à dix chiffres se fera le plus confortablement possible et ce, dès le 22 février prochain, avec un accompagnement «didactique de l'utilisateur». Notons qu'Orascom Télécom est implanté dans différents pays, à avoir le Pakistan, le Bangladesh, l'Algérie, l'Egypte et de quelques autres pays européens. Tous ces marchés qui abritent 500 millions d'habitants voient Orascom y glaner 100 millions d'abonnés. Il y a lieu de rappeler que c'est le seul opérateur en Algérie à avoir implanté un câble sous-marin à même de sécuriser le lien avec l'Europe à partir de l'Algérie.