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Des délinquants imposent le couvre-feu
BOUDJIMA
Publié dans L'Expression le 28 - 06 - 2008

ce centre urbain, très peuplé, réunit à lui seul tous les ingrédients de l'insécurité.
La ville du chef-lieu de la commune de Boudjima est de plus en plus à la merci des délinquants. Actuellement, les habitants subissent un véritable couvre-feu dès la tombée de la nuit. En effet, étant le carrefour de toutes les bandes qui sévissent par le vol, le racket et la drogue, ce centre urbain, très peuplé, réunit à lui seul tous les ingrédients de l'insécurité. A la tombée de la nuit, des groupes de délinquants se réunissent, ivres et sous l'effet de la drogue, pour crier et hurler à tue-tête. En plus de ce tapage nocturne qui dure jusqu'à l'aube, les habitants sont interdits de sortie. Certains révoltés racontent avec colère et résignation, les longues nuits passées dans la peur pour leurs biens et leurs enfants. La petite ville est le lieu de toutes les transactions, des échanges et des règlements de compte entre les gangs. Les commerçants, quant à eux, se précipitent dès 19h à baisser rideau. La peur du racket et le vol à main armée sont leurs principales angoisses. Les exemples de ces marchants imprudents qui se sont fait ravir de leurs biens sont nombreux. Tout le monde à Boudjima se souvient de ce bijoutier braqué par arme blanche dans sa boutique.
Cette recrudescence de l'insécurité trouve, cependant, de nombreuses raisons. La localité a, en effet, depuis longtemps, été marquée par ces vols nocturnes. Depuis quelques années, les gangs, spécialisés dans le vol de bétail se sont multipliés et de nombreux citoyens ont vu leur cheptel disparaître. Ceux qui ont osé se défendre se sont confrontés à des bandes armées qui ont utilisé la menace par arme blanche et parfois même à feu. A quelques kilomètres sur les hauteurs de la localité, le trafic routier a presque été réduit à néant. Au lieudit lghil, sur le chemin de wilaya 34 qui relie Boudjima à la ville côtière de Tigzirt, les faux barrages sont quotidiens. Près d'une centaine de véhicules ont disparu à cet endroit tandis que les usagers les plus chanceux ont été rackettés et spoliés de leurs bourses et de leurs bijoux. Devant cette terreur, les citoyens ont recouru aux organisations villageoises. Pour se défendre, ils se sont constitués en comités de villages et de quartiers. Mais ces structures citoyennes, dépourvues d'armes capables de faire reculer ce fléau, ont, après quelque temps, montré leurs limites. La région ne faisait pas, en fait, face à ces petits vols résiduels commis par des jeunes petits délinquants en mal d'argent. La réalité est, aujourd'hui, beaucoup plus différente et de loin plus grave. Les citoyens se sont vite rendu compte qu'ils sont en train de faire face, désarmés, à un banditisme organisé et de grande ampleur. Son étendue ne se limite pas uniquement à leurs petites localités, mais à toutes les régions de Kabylie. La preuve a été apportée, d'abord, par certains véhicules volés à Boudjima et signalés, quelque temps après, dans d'autres régions loin de Boudjima. Puis, ce seront les arrestations par les forces de sécurité de quelques réseaux de banditisme qui révéleront l'implication d'individus étrangers à la localité.A présent, les citoyens du chef-lieu de Boudjima, qui vivent toutes les nuits ce calvaire, sont indignés mais demeurent passifs. Leur simple courage ne suffira pas sans les forces de sécurité. Ils ont compris que la recrudescence de ces actes et le couvre-feu qu'ils sont en train de subir sont dûs à l'absence de l'Etat. Bien que ce lieu, sous l'autorité des gangs, soit situé à quelques mètres de l'APC, il n'en demeure pas moins que les élus sont, eux aussi, désarmés.


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