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Entre raison et dérision
LE FESTIVAL DU RAI TRANSFERE À SIDI BEL ABBÈS
Publié dans L'Expression le 31 - 07 - 2008

C'est la troisième fois, après 1991 et 1996, que El Bahia se voit privée de son festival.
«Ya zina el fen oua raï khardjine men Bel Abbès...» (ôh belle, l'art et le raï sont nés à Sidi Bel Abbès), affirmait déjà, en 1983, le célèbre groupe Raïna Raï dans son tube Ya zina. Un prélude à ce que la capitale de la Mekkera tombe, un jour, sous le charme du Festival du raï. Vingt ans après, la prophétie se réalise.
Le groupe Raïna Raï et la ville de Sidi Bel Abbès seront au rendez-vous, à partir du 10 août prochain, avec l'une des plus grandes manifestations artistiques populaires: Le Festival du raï. Une première dans les annales de Sidi Bel Abbès et une autre étape de la vie du festival. Depuis 1985, seize éditions, dont deux sous le sceau institutionnel, ont été organisées et tenues à Oran, à l'exception de celle de 1996, qui a été tenue à Alger pour des raisons de sécurité, a-t-on évoqué à l'époque.
La décision de domicilier, dès cette année, le Festival du raï à Sidi Bel Abbès, a suscité la colère des responsables de l'Association pour la promotion et l'insertion de la chanson raï (Apico) et celle des Oranais. En effet, Nasserdine Touil, président de l'Apico, l'un des promoteurs du festival, est sorti de ses gonds pour dénoncer, de manière tumultueuse, la délocalisation d'une activité proprement oranaise. «Pourquoi n'a-t-on pas transféré vers Oran le festival de Chaâbi ou celui de Timgad?» s'est-il interrogé. Il a estimé récemment, dans une déclaration, que le transfert du festival constitue un antécédent grave dans ses annales. «La délocalisation du festival est louche» a-t-il martelé. Contre vents et marées, les organisateurs du festival, ne cessent, depuis sa naissance du festival, de vivre au rythme des «déboires et des tracasseries». Depuis son institutionnalisation, en 2005, par le département de Khalida Toumi, le Festival du raï a été sujet de controverses, de critiques et d'une vive polémique.
Alors que le ministère de la Culture tend à donner une dimension nationale, institutionnelle et populaire de l'activité culturelle, au niveau local, le festival est devenu indésirable. «Ils veulent, à tout prix, casser cette synergie qui est sortie des fins fonds du peuple.» Ce n'est pas une première.
Déjà en 1991, l'ex-Fis dissous avait décrété «la désobéissance civile de juin 1991», toutes les activités étaient paralysées. Mais, le raï, cette musique populaire, a eu gain de cause en balayant du revers de main le fondamentalisme.
A cette époque, l'APW et l'APC d'Oran étaient sous le joug des fondamentalistes. La peur régnait. La menace a, souvent, été mise à exécution. El Bahia a vite sombré sous les effets de l'intégrisme. «Une poignée d'individus ont osé dire non au festival» se souviennent, éternellement, plusieurs responsables du festival.
«Aucun des responsables d'alors n'a daigné défendre l'activité programmée» se rappellent plusieurs organisateurs. «Le festival n'a été autorisé que 6 heures avant son lancement» ont-ils ajouté. En 1996, sous le fallacieux prétexte de sécurité, le festival est transféré à Alger.
Ce fut un échec. «Pourquoi l'exporter à Alger et le proposer à un public qui n'est pas le sien» s'interroge-t-on. Aujourd'hui encore, la nouvelle est tombée tel un couperet. La 17e édition aura lieu à Sidi Bel Abbès.
Les raisons restent inconnues. Les voix qui s'élèvent pour la promotion de la chanson oranaise sont mises devant le fait accompli.


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