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La presse marocaine dans le chaudron sahraoui
Publié dans L'Expression le 07 - 09 - 2008

Le journal L'Opinion accuse l'Algérie de vouloir déstabiliser la région.
Ce n'est pas une attaque kamikaze mais cela lui ressemble. Le timing est calculé et redoutablement choisi. Diabolique. Il est réglé comme du papier à musique. L'accusation est trop grave mais, comme certains attentats terroristes, elle porte le sceau de l'irresponsabilité. Et dans ce genre, le quotidien marocain a excellé. Il ne pouvait mieux faire.
Dans son édition du 5 septembre, c'est-à-dire la veille de l'arrivée de la secrétaire d'Etat américaine à Alger, L'Opinion, dans un article consacré au Sahara occidental et au départ de Van Walsum, commente ainsi la question: «Le conflit du Sahara, dans sa phase où le droit et la légalité sont établis et connus, n'a plus raison d'être. L'artifice dont l'Algérie l'a entouré se découvre sous ses formes dangereuses et condamnables et qui sont la déstabilisation régionale». Ainsi donc, et selon la logique prônée par ce journal, l'Algérie, qui souffre des actions terroristes depuis maintenant près de deux décennies et porte dans sa chair son empreinte meurtrière, recourrait à ce moyen pour déstabiliser le Royaume marocain, la Tunisie, la Mauritanie et la Jamahyria libyenne d'El Gueddafi! Des fantasmes de domination que même la plus grande puissance militaire de la planète ne peut se permettre. L'Opinion a mis en jeu sa crédibilité et celle des responsables politiques marocains pour lesquels il roule de toute évidence. Il a surtout fait preuve d'une vision étriquée du conflit. Une vision qui occulte le drame que vit le peuple sahraoui. La répression et les tortures qu'il vit dans les territoires, provisoirement, occupés. La «Cacel Negra», la prison noire, n'est pas une vue de l'esprit.
Des militants des droits de l'homme et des détenus des droits de l'homme et des détenus politiques y croupissent. La visite de Condolezza Rice au Maghreb, a fait monter d'un cran la question du Sahara occidental. Focalisée autour du non-renouvellement du mandat de l'envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies, elle a suscité une violente polémique entre quotidiens marocains. Deux d'entre eux se sont illustrés. Al Djarida El Oula, sous la plume de son directeur Ali Anouzla, a considéré que «la démission de M.Van Walsum est une victoire du Front Polisario.» Ce qui a fortement déplu à son confrère de Aujourd'hui le Maroc.
Le directeur de ce journal, Khalil Hachemi Idrissi, a attribué à M.Anouzla «un tropisme séparatiste qui le pousse parfois, naïvement peut-être, à vouloir se placer en qualité de médiateur informel entre Rabat et Tindouf». La réplique a été rapide, cinglante et sans détour. «Oui c'est bien le Polisario qui a fait tomber Van Walsum.
C'est le Polisario qui a gagné cette étape car il a réussi à imposer ses conditions au secrétaire général de l'ONU et à le pousser à changer d'envoyé spécial», a répondu le directeur du journal arabophone Al Djarida El Oula. Les forces progressistes marocaines existent bel et bien. Ont-elles cassé le mur du silence? Les autorités marocaines font la sourde oreille à ce débat qui devait s'instaurer un jour ou l'autre, s'inviter au sein de la société marocaine. Pour le moment, elles préfèrent faire les yeux doux à la secrétaire d'Etat américaine qui est fastueusement attendue à Rabat. Le Maroc «table sur la sagesse des Etats-Unis au sujet du Sahara occidental», a déclaré jeudi Khalid Naciri, le porte-parole du gouvernement marocain. «Les Etats-Unis maîtrisent toutes les données du dossier et savent qu'une seule partie, à savoir le Maroc, a eu le courage de proposer une initiative nouvelle et audacieuse.» Le porte-parole du gouvernement remet entre les mains des seuls Etats-Unis d'Amérique, l'avenir du Sahara occidental. Voilà un discours qui plaira à Ban Ki-moon et le réduit au rôle de simple faire-valoir.
Le secrétaire général de l'ONU qui a à coeur de faire respecter la légalité internationale, a donné un aperçu de sa détermination en mettant fin à la mission de Van Walsum. Il ne se laissera certainement pas marcher sur les pieds.


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