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La fête des vers gâchée
LA NUIT DE LA POESIE AU DIWAN CAFE
Publié dans L'Expression le 22 - 05 - 2002

« Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver», dixit René Char.
L'art de transcrire l'invisible ou comment dire l'énigmatique silence du langage et des choses, le propre de la poésie a constitué, durant la nuit du mer-credi jusqu'au petit matin de jeudi dernier, le thème central d'une manifestation dédiée entièrement à la poésie sous toutes ses formes littéraires, plastiques, musicales et ce, au Diwan café du Val d'Hydra. La troupe Chrysalide, qui compte à son actif plusieurs soirées littéraires, théâtrales pour enfants et adultes, expositions plastiques et autres, a organisé, en effet, en collaboration avec le Centre culturel français La nuit de la poésie. Durant ces 12 heures qu'a duré ce périple aux multiples «escales», le public aura connu une nuit particulièrement animée, bercé qu'il était par la mélodie des vers, en tous genres et dans toutes les langues (arabe, française, kabyle, espagnole, anglaise). La soirée fut marquée, en outre, par de nombreuses activités (récitals poétiques, débats littéraires, représentations théâtrales, concerts...). De la saveur poétique, on a eu à apprécier la verdeur et l'intelligence sensible des poèmes d'Yves Broussard, ce poète marseillais, de nouveau en visite à Alger. Abderrahmane Djelfaoui, lui-même taquinant la muse, nous lira quelques fragments de recueils de poésies de son ami Yves.
«Ne me cherchez pas ici, j'arpente l'autre face du miroir», son préféré... André Ughetto, un autre poète français, né à l'Isle-sur-La Sorgue. Il est réalisateur et critique littéraire. Il a traduit de l'italien plusieurs anthologies, a été publié dans diverses revues en France et à l'étranger (traductions en anglais, bulgare, chinois, hongrois, italien). Il tentera de transmettre au public algérois, sa passion pour René Char et lui présentera quelques-uns de ses plus beaux vers du poème intitulé Allégeance: «Dans les rues de la ville, il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus, qui au juste l'aima?...» In Fureur et Mystère «La Fontaine narrative» (1947). Outre la poésie d'expression française, il a été également question de la poésie algérienne d'expressions berbère et arabe avec une conférence, notamment, sur la vie itinérante du bohème Si Mhand ou M'hand, de la poésie populaire proposée par la troupe El-Mouja de Mostaganem... Le tout ponctué de récitals poétiques animés par des jeunes talents en herbe qui nous communiqueront leur passion naissante pour l'écriture et la lecture poétique. De l'interactivité musicale, il y en aura également, histoire de se délasser un peu et se changer les idées.
Un plateau varié allant du traditionnel avec la musique médiévale de la troupe Xemeria, de la musique andalouse avec l'association El-Inchirah en passant par le rap avec le groupe Ganja de Annaba sans oublier, bien évidemment, le griot des Ajjers porteur de la sagesse séculaire des Touareg et leur musique extatique, le tindi. Le grand Othmane Bali, muni de son fidèle instrument le luth et entouré d'un groupe de musiciens, ne tardera pas à plonger la salle dans la liesse et l'euphorie, n'ayant aucun mal à séduire un auditoire déjà acquis. Un moment de grâce où le mot «diwan» aura recouvré tout son sens. A l'honneur également, le 4e art avec trois minireprésentations théâtrales histoire d'égayer autrement l'ambiance qui commençait sérieusement à se «refroidir» vers 4 heures du matin, devant un public de plus en plus restreint mais, celui-là, bien décidé à poursuivre ce voyage à travers les notes et les rimes jusqu'au bout de la nuit. Passé minuit, vint l'heure des confidences et des chuchotements amoureux. Lumière tamisée pour les romantiques. Cette fois, c'est un voyage au pays de l'amour qui nous est proposé à travers ces trois extraits de pièces de théâtre: Raï Ennoujoum de El-Douaaji, merveilleusement interprété par deux jeunes gens au talent prometteur, Imad et Inas. La scène du balcon, dans Cyrano de Bergerac de E.Rostand, fut particulièrement drôle et touchante à la fois, tout comme l'autre scène du balcon dans Roméo et Juliette de W.Shakespeare. Si d'aucuns avaient remarqué l'élasticité du programme, très riche au demeurant, les défaillances techniques qui ont affecté sérieusement le bon déroulement du spectacle n'ont pu leur échapper et ont eu pour conséquence de détourner complètement leur attention de ce qui se passait sur scène. Le public ou du moins une grande partie, faut-il l'avouer, était peu ou prou attentif, l'on se demandait alors le pourquoi de sa présence! Le reste tentait avec beaucoup de peine, de suivre. Cependant, le brouhaha qui émanait de la salle était plus fort. Mauvaise disposition des tables, sonorisation défectueuse, manque d'organisation... Et les poètes dans tout cela? Laissés-pour-compte, dédaignés, ils se sont résignés à ne pas être écoutés. Le public, lui, se complaisait plutôt dans la discussion et l'échange de palabres inutiles. Dommage! C'est ce qui fera dire à un des spectateurs voulant exprimer sa colère que «l'événement est un fiasco».


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