Les récentes déclarations du ministre de l'Agriculture et du Développement rural concernant les nouvelles mesures envisagées par son département pour revaloriser et augmenter la production laitière en Algérie ont été accueillies avec beaucoup de satisfaction par les producteurs de lait et les laiteries à Annaba. Ces nouvelles dispositions, estiment-ils, sont nécessaires pour redynamiser la filière lait qui accuse, en dépit des efforts consentis par l'Etat, un déficit en matière de production laitière à cause des fausses données de la distribution du lait de poudre. Mais devant la pénurie de la matière première, l'Onil (Office national interprofessionnel du lait), organisme chargé de la régulation de la distribution de lait en poudre, a informé les laiteries qu'il a été décidé de réduire leur quota en leur défalquant les quantités ajoutées durant le mois de Ramadhan. Une décision qui n'a pas été du goût des transformateurs qui voudraient utiliser le surplus de poudre pour la fabrication de produits dérivés. «C'est contraire aux orientations du ministre», s'insurgent certains propriétaires de laiterie qui croyaient que l'acquis était définitif. Devant cet état de fait, ces opérateurs ont décidé d'alerter le wali d'Annaba et le ministre de l'Agriculture. Cette situation caractérisée par le souci de spéculation éhontée, a fait que le lait pasteurisé en sachet, produit de large consommation, devienne rare ces derniers temps sur les étals de Annaba. Dans certains points de vente, le client n'a droit qu'à un seul sachet. La crise a touché tout le territoire de la wilaya de Annaba. Le prix du produit a flambé d'une façon vertigineuse pour atteindre les 45 et 60 DA. Dans certaines localités de la wilaya, le lait est rare pour ne pas dire totalement absent des étalages des vendeurs, pénalisant ainsi les enfants, premiers consommateurs. Cette pénurie s'étale jusqu'aux portes de la wilaya de Skikda, touchant ainsi Azzaba, Ben Azouz, Boumaïza et autres localités desservies depuis les unités de Annaba.
