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Evocation et puissance
AHMED SALIM TRADUIT LA POESIE DE MAHMOUD DARWICH EN TAMAZIGHT
Publié dans L'Expression le 07 - 05 - 2009

«Le traducteur a pour lourde et délicate tâche de surprendre et d'émouvoir le public tout en préservant l'immuable subtilité du poème», a affirmé le conférencier.
Ahmed Salim a relevé le défi, pour plusieurs insurmontable, de traduire les poésies de Mahmoud Darwich. Quelles sont les raisons qui l'ont poussé à opter particulièrement pour l'écriture dans la langue amazighe? Comment arrivait-il à se réapproprier les auteurs étrangers, comme Baudelaire, Jean Senac, Djebrane Khalil Djebrane..., et à les algérianiser par une sorte de processus d'actualisation de l'adaptation? C'est autour de ces interrogations que s'est articulée cette conférence au sein de l'espace de l'Echos de plumes, initié par le Théâtre national algérien.
Un carrefour qui a pour objectif essentiel de mettre en relief la production et les adaptations des oeuvres et l'évolution des différentes expériences critiques ayant caractérisé le champ littéraire et théâtral.
L'audience comprend très vite que le fossé qui sépare la traduction pragmatique et littéraire est large. La traduction littéraire, et plus particulièrement poétique, n'est pas une mince affaire et peut sembler pour les personnes les plus sensées comme une aventure impossible. Mais pour l'invité de l'Echo de plumes «le traducteur a pour lourde et délicate tâche de surprendre et d'émouvoir le public tout en préservant l'immuable subtilité du poème».
Un exercice périlleux pour celui qui s'évertue à vouloir rendre au vers son sens et sa rime dans une langue étrangère. Toujours dans le même sens, Ahmed Salim compare le poème à un organisme vivant. Si le traducteur lui ôte le sens, cela reviendrait à lui couper son âme. Et il est parfois difficile pour le traducteur de ne pas succomber à deux tentations, deux dérives, deux précipices: «la singerie rimée et le moulage de prose que Baudelaire décrivait, surtout pour ce dernier, comme la platitude absolue», a expliqué le conférencier. Il poursuit en soulignant à quel point Mahmoud Darwich utilisait les clichés et les télescopages dans ses poésies. Exemple: «Les oranges, les figues ou les olives. Pour moi, toutes ces choses ne me laissent pas insensible. D'autant que je suis originaire de la haute Kabylie dont les exemples cités sont des éléments essentiels dans ma culture.»
La rime chez Darwich n'était pas là uniquement dans un but classique, mais elle l'était aussi pour un effet de clins d'oeil. Journaliste depuis 1981, Mohamed Salim Aït Ouali a traduit plusieurs poètes et écrivains, entre autres, Jean Senac, Djebrane Khalil Djebrane, El Khiam et les autres. Il était à la tête d'El Ouihada Arriyadhi, la première revue dans la presse écrite.
En 1984, la Télévision algérienne lui a ouvert ses bras en produisant des émissions qui ont beaucoup de succès auprès des téléspectateurs, entre autres: Blanc et noir, 52 Thakafa (culture), Lamassat et dernièrement Foussoul. Après une mise en pratique devant les journalistes, étudiants et poètes, notre interlocuteur affirme modestement que «même si la traduction est une trahison, pour moi j'ai essayé d'être fidèle. C'est une sensation qui pèse sur les mots et ceux-ci vont doucement. Pour traduire la poésie de Mahmoud Darwich, les mots doivent aussi être choisis soigneusement, ce qui rend la tâche plus difficile encore, car les mots en langue amazighe doivent posséder cette même rythmique!», a-t-il conclu avant de prier le public d'apporter ses propres suggestions.


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