Les grévistes de la faim ont été «molestés» par les agents de sécurité du site. Les deux dialoguistes grévistes de la faim ont été expulsés jeudi de l'hôtel Les Sables d'Or par le personnel en charge de la sécurité du site après que les services du Chef du gouvernement leur eurent signifié leur fin de mission, donc, par voie de conséquence, la fin de prise en charge au sein de l'établissement hôtelier. A la suite de cette intervention pour le moins musclée, les deux grévistes, dont un fils de chahid, ont déposé une plainte pour coups et blessures volontaires auprès de la brigade de gendarmerie du complexe touristique de Zéralda. Choqués par cette «mesure expéditive», ils déplorent et condamnent les attitudes immorales et violentes des «quelques agents de l'hôtel» qui les ont molestés, précisant que «certains d'entre eux étaient compatissants à notre cause». La brigade de gendarmerie, après avoir enregistré la plainte, devrait, dans les jours à venir, transmettre cette affaire à la justice. Le directeur de l'établissement hôtelier déplore aussi ce recours à la brutalité. Il est même «très gêné d'avoir pris cette mesure d'expulsion à l'encontre des deux grévistes» qu'il avait accepté de prendre en charge quelques jours de plus après la «décision de fin de prise en charge faxée par les services du Chef du gouvernement». Un geste humanitaire reconnu et apprécié par les grévistes, mais qui ne désengage pas sa responsabilité dans cet état de fait. Selon toute évidence, la plainte viserait uniquement les agents auteurs des brutalités. Pour l'heure, et selon le porte-parole des dialoguistes, M.Arab, la grève de la faim sera reconduite lundi prochain à l'entrée de la maison de la presse Tahar-Djaout. Une affaire à suivre...