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Cher, trop cher...
POULET, TOMATE, LENTILLES
Publié dans L'Expression le 30 - 12 - 2009

Chacun y va de ses arguments pour justifier la hausse des prix.
Les prix du poulet et de la dinde ont atteint des pics. Très prisé par les familles dans différentes régions du pays en cette période de fêtes, le poulet n'a plus du plomb dans l'aile. De 170 à 200 DA le kilogramme il y a à peine une dizaine de jours, le prix du poulet vidé est passé à 350 DA.
Dans certaines régions telles que Constantine et Skikda, il est même cédé à pas moins de 500 DA le kilogramme. Pareille situation n'a pas été sans laisser les ménages perplexes. Et pour cause. Entrant dans la majorité des plats préparés à l'occasion des fêtes de fin d'année, du Nouvel An et de Yennayer, le poulet constitue désormais une denrée de luxe. «Alors que d'habitude tous les plats que je prépare en cette période de fête sont à base de poulet, je m'en suis complètement détourné cette fois-ci», avoue Karima, une femme au foyer rencontrée au marché du Clos Salembier. Déambulant avec un couffin aux trois quarts vide et affichant une mine penaude, elle ajoute: «Heureusement que j'ai gardé dans mon congélateur un peu de viande du mouton de l'Aïd.»
En effet, jugeant les prix de la volaille indécents, de nombreuses familles ont avoué l'avoir boudée au profit de quelques pièces économisées du mouton sacrifié le jour de l'Aïd El Kébir. La dinde, elle aussi, toise le consommateur de très haut en empruntant la même courbe ascendante. Le prix de l'escalope qui variait jusque-là entre 350 et 450 DA le kilogramme, est passé sans crier gare, à 600 voire 750 DA. Dans pareil décor, chacun y va de sa propre vision des choses pour tenter d'expliquer les raisons d'une telle envolée des prix.
Pour certains citoyens, c'est toujours pareil, à chaque période de jeûne ou de fêtes. Pour d'autres, les commerçants, et en l'absence d'une stratégie de régulation et avant même l'augmentation du Snmg de 3000 dinars, se mettent déjà à spéculer. Les commerçants s'en défendent en accusant les fournisseurs d'être à l'origine de cette flambée des prix. Yazid, volailler dans un marché de la capitale, assure qu'il ne gagne que 30 DA sur le kilogramme de poulet. Les vendeurs sont bien obligés d'assurer leurs revenus. «Si les fournisseurs affichent des prix bas, nous en ferons de même nous aussi», dit-il.
De leur côté, les aviculteurs avancent d'autres facteurs. Selon l'un d'entre eux, M.M'hammed, «l'aliment de volaille est rare, c'est pourquoi son prix a atteint un seuil record atteignant jusqu'à 10.000 DA le quintal sur le marché local alors qu'avant il était négocié entre 4000 et 6000 DA. Cela s'est répercuté automatiquement sur les prix du poulet et de la dinde».
El Hachemi, quant à lui, accuse directement les éleveurs de bétail. Selon lui, ce surcoût est le fait des éleveurs de moutons. Il explique que ces derniers ont pris l'habitude, et en l'absence de tout contrôle, de nourrir leurs moutons avec l'aliment réservé aux volailles, ce qui explique sa rareté mais aussi sa cherté. Cela touche l'ensemble des produits alimentaires. La tomate a atteint 160 DA, alors que dans certains marchés elle est carrément introuvable. Le prix de la pomme de terre, reine de la table algérienne, après avoir connu une sensible baisse, affiche cette dernière semaine une augmentation de plus de 30 DA. En effet, elle est cédée entre 65 et 80 DA. L'ail, condiment très apprécié, frôle toujours la barre des 500 DA le kilogramme. Pour ce qui est des fruits, les oranges et les mandarines, pourtant fruits de saison et très demandés en raison de leur teneur en vitamine C, affichent les prix exorbitants allant de 150 à 250 DA le kilogramme.
Mais ce qui dépasse tout entendement, c'est bien le prix des légumes secs. Jusque-là cédés à des prix pour le moins abordables, l'envolée des prix de ces derniers jours ne les a pas épargnés. Jugez-en donc: les lentilles, première source de fer et appelées autrefois «le beefsteak des rois», semble devenir un produit de luxe. A 180DA le kilo, il est, pour le moins, hors de portée du citoyen dont le budget est sérieusement mis à mal. Les haricots blancs, de leur côté, affichent les 140 DA alors que les pois chiches sont à 190 DA le kilogramme. Cela dit, et en l'absence de toute intervention de l'Etat, le citoyen sera obligé de consentir d'autres sacrifices alimentaires. La sonnette d'alarme est, plus que jamais, tirée.


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