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L'auteur qui a réconcilié Oran avec son histoire
SAÂD HOUARI ALAOUI
Publié dans L'Expression le 11 - 05 - 2010

Comme le roman de Yasmina Khadra intitulé Ce que le jour doit à la nuit, l'auteur a rappelé que les deux populations, aux desseins distincts, ont aimé le même pays, l'Algérie.
«Chacun de ces tableaux représente un pan de l'histoire et des coutumes d'Oran et de l'Algérie.» C'est ce qu'a indiqué l'artiste peintre, Saâd El Houari Alaoui. Effectivement, la ville d'Oran, dans tous ses paradoxes et ses connivences, était contenue dans l'oeuvre du peintre présentée, dimanche, par la Sonatrach au siège des activités Aval d'Oran. Utilisant la technique de l'art graphique, le peintre renvoie les Oranais dans leur passé le plus lointain, dans l'histoire. Ce retour au passé, qui est combiné ave le présent, est cadré par la touche progressiste de l'artiste.
Ainsi donc, l'art exécuté par Saâd Houari Alaoui est un flash-back. L'auteur voyage dans le passé et le présent d'une ville qui a été marquée par plusieurs civilisations aux idéaux et modes de vie divergents qui se sont accordés pendant de longs siècles. Aussi, l'oeuvre de Saâd Houari est une rébellion contre le conformisme mais sans porter un quelconque jugement de valeur sur les civilisations qui se sont relayées à Oran. Le peintre est très attaché aux origines de sa ville et de son pays. Dans son oeuvre, il ne se trompe pas en défendant le patrimoine riche dont regorge toujours la ville et la région d'Oran. D'autant que ces repères continuent à susciter l'intérêt des chercheurs, cinéastes et tant d'autres fouineurs dans l'histoire.
A travers son oeuvre, l'auteur offre cette possibilité facilitant l'accès direct à l'histoire ancestrale d'Oran. En effet, le Fort Santa Cruz, héritage espagnol, la Mosquée du Pacha, legs turc et l'Eglise de Saint-Louis en sont trois jalons concrets qui ont réuni toute une population dans une seule ville protégée par ses lions, Ihrane. Ainsi donc, l'oeuvre de Saâd Houari se veut être un rappel de faits tels qu'ils ont été conçus par leurs façonneurs durant les différentes escales historiques. C'est tout comme le roman de Yasmina Khadra intitulé Ce que le jour doit à la nuit dans lequel l'auteur a retracé la vie de deux populations aux pensées différentes. Les populations autochtones et les pieds-noirs aimaient et défendaient le même pays, l'Algérie.
Un autre exemple concret vient conforter la thèse défendue par Saâd Houari Alaoui. Les Zaïrettes (Visiteuses), toutes pudiques et discrètes, continuaient à se rendre au tombeau de Sidi El Houari malgré les aléas rigoureux des époques coloniales qui ont marqué l'Algérie. Au total, une vingtaine de tableaux symbolisant chacun un pan de l'histoire, les traditions et coutumes d'Oran, dominent l'exposition du peintre qui ne s'est pas figé sur sa ville.
En effet, l'Algérie profonde a été visitée par le pinceau du peintre. De la tente du Sahara, l'artiste passe à la beauté de la femme kabyle en train de puiser de l'eau dans une fontaine publique. Avec son style propre, l'auteur se démarque en symbolisant par l'usage des formes, ondulées et décoratives.
Le cursus et l'expérience de Saâd Houari sont riches en événements. C'est ce qui lui a valu sa place dans les citadelles internationales. Le peintre est professeur à l'Ecole des beaux-arts d'Oran depuis 1985. L'élève de Ali Khodja, est major de sa promotion en 1975. Il s'est lancé dans les arts graphiques en 1977 avant de se mettre à la peinture décorative en 1979.
En bref, ses oeuvres sont éparpillées un peu partout à travers le pays et même à l'étranger. On les trouve à la Présidence de la République comme on peut les contempler au Musée national Ahmed-Zabana d'Oran et celui de Chlef. En 2005, il a réalisé six fresques en céramique retraçant l'histoire de l'Algérie au profit du Musée de Chlef.
Trois oeuvres sur toile, acquises par la wilaya d'Oran, ont été offertes à Jacques Chirac lors de sa visite à Oran en 2003 tandis que cinq autres tableaux ont été offerts à Abdelaziz Bouteflika.
Le sommet de sa production est ce portrait géant, réalisé en 2008 en hommage aux treize chouhada (Zabana et ses compagnons) à l'occasion de l'inauguration de la galerie d'art des activités Aval.


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