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Ce monstre qu'il faut écraser!
IRAK
Publié dans L'Expression le 18 - 09 - 2002

C'est du moins ce que laisse entendre Washington plus que jamais convaincu que seule la force a du bon.
Il devient de plus en plus évident que, d'une manière ou d'une autre, les Etats-Unis frapperont l'Irak, reste seulement à savoir quand. Ainsi, la fixation que fait l'Administration américaine à l'encontre de Bagdad, devient à tout le moins morbide, d'autant plus que la Maison-Blanche n'a pas, jusqu'à présent, apporté la moindre preuve pour asseoir ses allégations. Washington demande à la communauté internationale, outre de la croire sur parole, un blanc-seing lui permettant de détruire un pays, l'Irak, sans être pour autant assuré de pouvoir mettre hors d'état de nuire le dictateur de Bagdad. Ainsi, la vie de 25 millions d'Irakiens est mise en danger dans le seul objectif d'assouvir une vengeance (?) sans garantie que l'un des ennemis publics n°1 des Etats-Unis, Saddam Hussein, par ailleurs tortionnaire du peuple irakien, puisse seulement être inquiété. Cela s'est vu avec les cas de Ben Laden et du mollah Omar, toujours libres dans la nature. En 1991, Bush père aussi voulait faire un sort à Saddam or, lors de la deuxième guerre du Golfe, ce sont les Irakiens qui ont été les seuls à supporter le prix (très fort) d'une guerre qui n'était pas la leur. De fait, pas plus aujourd'hui, qu'il ne l'était hier, le peuple d'Irak n'est concerné par les préparatifs de guerre autour du régime de Saddam Hussein. Mais c'est encore et toujours lui qui en essuiera les retombées dramatiques. Aussi, il ne fait plus de doute que Washington d'une manière ou d'une autre avec ou sans l'accord de l'ONU, est déterminé à frapper l'Irak. Pour ce faire les Américains se raccrochent à tous les prétextes, même les moins crédibles, ou les plus tordus, comme cette accointance, invérifiable, entre Bagdad et l'organisation présumée terroriste Al-Qaîda, comme l'a encore réitéré la conseillère à la sécurité nationale de la présidence américaine, Condoleezza Rice, qui est revenue sur l'existence de liens entre l'Irak et Al-Qaîda, alors même que, quelques jours plus tôt, la CIA avait affirmé n'avoir pu établir cette sorte de liens qui auraient donné aux Américains de conforter leurs positions devant les Nations unies.
De fait, devant l'inconsistance de ses preuves, lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président Bush a préféré faire l'impasse sur cette question sachant qu'il n'avait aucun argument réellement probant contribuant à emporter l'adhésion de la communauté internationale. Pour ce qui est de la bombe nucléaire irakienne, cela est encore plus improbable. En effet, tous les experts, y compris les anciens inspecteurs de l'ONU à l'instar de Scott Ritter, sont unanimes à dire qu'en l'état actuel des choses, l'Irak a peu de chances de produire (ou d'avoir) une bombe nucléaire, même si ses capacités, techniques et scientifiques, pour autant que l'on puisse le savoir, l'autoriseraient à fabriquer une bombe de ce type. Mais cela ne se fera pas avant plusieurs années, comme l'estimait l'IISS (Institut d'études stratégiques de Londres) dans un rapport rendu public en début de semaine. Certes, celui-ci concède le fait qu'au cas où les Irakiens disposeraient de la matière fissile, Bagdad serait alors en mesure de fabriquer, en six mois, une telle bombe. Or, selon les experts, à moins d'avoir sa propre technologie de production de la matière fissile, (et rien n'indique que l'Irak en a actuellement les capacités), il serait très difficile, selon les mêmes spécialistes, pour les Irakiens de s'en procurer sur les «marchés» extérieurs. Pour le moment la communauté internationale n'en est qu'à l'ère du soupçon. Or, on ne détruit pas un pays rien que parce qu'on le soupçonne d'avoir l'aptitude à construire des armes de destruction massive. Cela, d'autant plus que ce sont ses accusateurs, les Etats-Unis, qui ont relancé la course aux armements dangereux pour l'humanité, par leur volonté de construire une défense spatiale, le fameux projet NMD. De plus, de tous les pays nucléaires répertoriés, seuls les USA n'ont toujours pas paraphé le CTBT (interdiction totale des essais nucléaires). Par ailleurs, les Etats-Unis, si sensibles à la possible possession (qui reste encore à prouver) par l'Irak d'armes de destruction massive, ferment les yeux sur la détention par Israël - réelle celle-ci, comme l'affirment nombre d'experts internationaux en la matière -, d'un véritable arsenal nucléaire, mettant en danger la paix dans le monde. Sachant qu'une guerre contre l'Irak pénaliserait plus sûrement le peuple irakien, qu'elle ne mettra en danger le régime de Saddam Hussein, on ne comprend pas l'acharnement des Etats-Unis à vouloir, malgré tout, ouvrir ce front qui risque plus de déstabiliser la paix dans le monde que de mettre un terme au supposé aventurisme des dirigeants irakiens. On se demande même si les Etats-Unis mesurent le traquenard dans lequel ils s'engagent et engagent le monde. Car plus grand est le pouvoir d'une nation, plus grandes sont ses responsabilités dans la sécurité et la paix dans le monde. Et ce n'est pas l'impression que donnent les Etats-Unis, aujourd'hui la plus grande puissance mondiale de tous les temps.


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