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Transe sans frontières
FESTIVAL DIWAN À RIAD EL FETH
Publié dans L'Expression le 19 - 07 - 2010

La troisième nuit de ce festival a entraîné le public dans des mélopées de transe, emmené au départ par les rythmes gnawouis et suivis par du raga et ska au goût unique.
La deuxième séance de Cinémusique a été étrennée avant-hier devant un public un peu plus nombreux et ce, en présence de Son Excellence l'ambassadeur du Mali dont les interventions ont été à chaque moment des plus constructives sur la vie et l'oeuvre de feu le musicien malien Ali Farka Touré. Ce dernier était au centre d'un documentaire réalisé en 2002 par Marc Huraux intitulé à juste titre Ali Farka Touré - Le miel n'est jamais bon dans une seule bouche. «Je n'ai jamais essayé de raconter l'histoire d'Ali Farca Touri mais c'était une rencontre...», a révélé le réalisateur. En effet, durant 93 mn, ce dernier s'évertuera à raconter partant de cette personnalité importante du Mali, la vie de ces petites gens qui l'entourent, entre pauvreté, maladie endémique mais aussi tentative de s'en sortir par la culture de la terre et l'installation des systèmes hydriques. En novembre 1999, Marc Huraux rejoignait Ali Farka Touré dans son univers à Niafunké, au sud-ouest de Tombouctou, sur les rives de l'immense fleuve Niger. Ali est présenté comme «Grand seigneur, magicien, phénix, légende vivante, autodidacte de génie, John Lee Hooker africain...» Rien que ça. Il est vénéré dans sa région. Une aura mystique lui colle en effet indubitablement à la peau. Il est dit qu'Ali rencontra un jour des génies au bord du fleuve qui lui transmirent le don (le génie) de jouer de la guitare monocorde. Celle-ci se désaccorde dès qu'elle est dans les mains d'une autre personne. Ali nous apprend-on est le dixième enfant mais le seul survivant d'ou le nom qu'il porte, Farka qui veut dire «résistant», mais Ali préférait s'appeler «âne» pour conjurer le mauvais sort... L'eau, source de vie est au centre de cette sagesse de ce grand homme qui lui inculqua calme et inspiration musicale après avoir passé des années de «crise mentale» quand il était petit. Ali ne voulait pas devenir Ngao, il a choisi d'être musicien. Il est issu d'une famille noble; malgré cela, il a toujours été à l'écoute et au service des autres. Il deviendra par la suite maire de sa ville nous apprendra l'ambassadeur du Mali. Il s'engagera activement dans l'action politique du Mali pour développer l'économie de sa région. Le titre du film vient de là. «Ali était un homme du contact, du partage et ouvert. Pour lui, Il faut toujours partager ce qu'on a de bien avec les autres...». Une fondation porte aujourd'hui le nom d'Ali Farca Touré. Un film instructif mais hélas, qui paraît toutefois un peu décousu. Certains spectateurs n'ont pu complètement saisir son côté philosophique et sa portée. Mais heureusement que la musique est sans frontière. Un délice! Elle n'a pas besoin de dialogues. A fortiori celle d'Ali Tarka Touré. Ce dernier est décédé le 7 mars 2006 laissant derrière lui de nombreux héritiers et fans. Le soir, c'est dans un autre registre, pas très éloigné, que le public du théâtre de plein air de Riad El Feth a été convié à apprécier. Hypnotique aussi, d'une autre façon, les mélopées gnawouies du groupe Noudjoum Eddiwane (lauréat N°2 du Festival national diwan de Béchar) ont mis du baume au coeur de l'assistance. Mieux! Celle-ci est presque entrée en transe. Elle ne s'est pas faite prier pour occuper le devant de la scène: hommes, femmes et enfants. Beau spectacle en haut et en bas de la scène! En somme, de bons moments de détente estivale. La seconde partie de concert fut consacrée à la musique fusion, emmenée par l'excellent Amrat Hussain Trio. Amrat Hussein à la tabla indienne fait partie d'une famille de musiciens depuis sept générations. Professionnel dès l'âge de 13 ans et jouant ses premiers concerts sur les chaînes nationales de la télévision indienne, il a commencé sous la double autorité de son père et de son grand-père à l'âge de 5 ans. Durant sa carrière, sa musique croisera celle d'autres artistes: cubains, argentins, tunisiens, camerounais tel Manu Dibongo dont les traditions musicales sont des plus hétéroclites.... Il fera des premières parties exaltantes, on cite Carlos Santana, Mick Jagger et partage la scène aux côtés de Sylvain Luc. Après avoir traversé de nombreux festivals connus de par le monde, sa trajectoire se dessine désormais autour d'expériences partagées avec le Trio, lequel abreuvera dimanche le public de bonnes ondes venues d'ailleurs, mêlées au son de la guitare et de la batterie. Sa voix enchanteresse fera bouger plus d'un. Amrat Hussein nous fera voyager dans des contrées lointaines de l'Inde au Rajasthan et nous fera goûter à sa voix mielleuse qui interprètera, notamment Djounoun qui veut dire la transe, «gnawi au Maroc ou Diwan ici» dit-il ou encore Sejena et Luna, en toute communion avec un public habité et habitué aux sons indiens et autre Janitou ya djanéna...

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