Il a lancé, hier, un appel pressant aux militants de l'ex-FIS afin de donner du crédit et soutenir les promoteurs du congrès. Abdellah Benaoum, alias Abdennour, ancien membre de la direction régionale de l'ouest de l'AIS et chargé de la communication de cette instance dissoute, a rendu public hier un communiqué par le biais duquel il lance un appel à tous les militants de l'ex-FIS afin de se ressouder autour des congressistes de Bruxelles. Le communiqué envoyé de Hollande juge les prises de positions des uns et des autres nuisibles pour le mouvement dont il se revendique. Rappelons que depuis la tenue du congrès de l'ex-FIS au mois d'août dernier les positions les plus contradictoires ont été émises dont celle du président du parti, Abassi Madani, qui avait d'abord envoyé une lettre qui avait été lue devant les congressistes avant de s'éloigner à pas feutrés des initiateurs du projet. Les prises de position du groupe d'Alger ont, semble-t-il, mis dans l'embarras les promoteurs de Bruxelles qui ont dû retarder l'installation de la nouvelle direction issue du congrès. En outre, l'existence d'une instance à l'étranger, dirigée par Rabah Kébir, n'a pas beaucoup facilité l'initiative belge dont le principal promoteur est Mourad Dhina. Car rappelons que ce dernier, secondé par Ahmed Zaoui, avait fait des déclarations contraires à celles prônées par Kébir et Ould Adda (représentant de Kébir à Sant' Egidio). Kébir avait, dès l'annonce de la trêve de l'AIS en 1997, soutenu cette initiative et s'était éloigné des Zaoui, Haddam, Dhina, les autres exilés du Burkina Faso, des USA et Suisse. D'où la position des éléments de l'AIS qui lui renvoient l'ascenseur. Benaïcha a jugé l'initiative de Bruxelles «prématurée» alors que Madani Mezrag n'en a même pas fait allusion dans un communiqué daté de septembre dernier. L'ancien porte-parole de l'Ouest a fui à l'étranger il y a quelques mois et se déclare à présent - selon le communiqué adressé aux militants de l'ex-FIS - être délégué par la direction de l'ex-FIS pour préparer le congrès. Mais lorsqu'on lit attentivement le texte en question, on se rend compte qu'il n'était pas à Bruxelles au moment où s'est tenu le congrès. En outre, Abdennour était sous les ordres de Nour Eddine, ancien chef de la zone de Mostaganem, qui était, à son tour, sous les ordres de Benaïcha. Lorsque ce dernier se situe à l'opposé de son ancien subalterne, on est tenté de déduire que ceux de l'étranger ne sont pas toujours sur la même longueur d'onde que ceux de l'intérieur. L'important dans toute cette alchimie est que les éléments de l'ex-FIS, éparpillés un peu partout, n'ont pas mis leurs pendules à l'heure. D'où cet appel pressant qui se veut une bouée pour sauver ce qui reste du parti dissous.