Les échéances électorales de 2012 attisent déjà les convoitises des partis politiques et de nombreux citoyens. Les municipales et les législatives de 2012, qui seront suivies par une bataille entre les élus issus de ces joutes pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, suscitent déjà la convoitise des partis politiques. Les coulisses commencent à s'agiter et les langues à se délier. Si la conjoncture sur le plan politique et socio-économique, en ces moments de flou et d'incertitude plaide pour une dynamique d'action et d'unité de l'activité partisane, il n'en demeure pas moins que les formations politiques algériennes habituées à l'hibernation à longueur d'année, visent actuellement des échéances qui n'interviendront que dans...deux ans et même plus. Ainsi, des petits partis qui n'existent que sur le papier, signent leur retour. Le Mouvement algérien pour la justice et la démocratie (Majd) a sorti la tête de l'eau pour annoncer qu'il allait tenir des rencontres régionales afin d'établir ses listes électorales. Le Front national algérien de Moussa Touati a quant à lui, déjà commencé ses activités dans ce sens avec pour objectif, se propulser à la première position au terme de ces échéances. Pour ce faire, le FNA veut barrer la route aux opportunistes en exigeant deux ans de militantisme dans ses rangs à ceux qui veulent s'y présenter en son nom. Mais cela peut s'avérer une occasion pour les opportunistes de tout bord de rejoindre dès maintenant ce parti, car cette exigence a été émise deux ans avant les échéances en question. De son côté, AHD 54 et plusieurs autres formations com ptent s'engager avec détermination aux prochains scrutins. Au Front de libération nationale (FLN) c'est même la guéguerre entre les militants - qui savent qu'ils seront favorisés par l'administration et les éventuelles fraudes électorales - dont le but suprême est d'être placés à la tête d'une liste électorale. Là aussi, les opportunistes de tout bord ont d'ores et déjà commencé à baliser le terrain pour occuper un siège dans les assemblées élues. Au niveau local, c'est le branle-bas de combat et l'heure est à la préparation. Les uns commencent à élaborer des stratégies tandis que d'autres sont déjà dans le vif du sujet. Il y en a même qui commencent à tisser des liens et à établir des relations dans leur wilaya en vue d'arracher un siège à l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Pour les APC, les liens familiaux et villageois vont être mis en jeu pour hisser tel ou tel citoyen aux commandes de la commune. Les plus rusés ont lancé par la création d'une association caritative, culturelle et sociale en vue de se faire d'abord, connaître, ensuite, gagner la confiance de leurs concitoyens et enfin, se faire élire. «C'est bien d'avoir une ambition», dit-on. Mais pas en utilisant des coups bas, de l'opportunisme et enfin, de la malhonnêteté pour l'atteindre... Pour l'APN, c'est tout à fait une autre histoire et un autre scénario. Et c'est là où les opportunistes manifestent le plus leurs desseins. Un citoyen nous a révélé sans hésitation qu'il compte s'approcher de Moussa Touati, président du FNA. Selon ce citoyen, seul le FNA peut lui offrir cette opportunité d'être tête de liste. Il compte ouvrir un bureau dans la wilaya de Tizi Ouzou pour le compte de ce parti, hissé par la force des choses à la troisième place sur l'échiquier politique au regard du nombre des élus locaux, entamer un travail de proximité et se présenter en fin de compte aux législatives de 2012. C'est dire que tout se présente comme si des Algériens considèrent que leur sort reste suspendu à l'issue de la seule consultation électorale. Pourtant, par les temps qui courent, l'activité politique au sens noble du terme, s'impose non seulement aux partisans mais à la société toute entière tant les questions à prévalence politique sont nombreuses. Ailleurs, être un élu de la population suppose que c'est la volonté populaire qui stimule quelqu'un à se porter candidat tandis que chez nous, les desseins ou les complots pour occuper un poste électif commencent des années avant le jour J.