Le porte-parole officiel de l'ex-FIS à l'étranger, l'avocat Abdelkrim Ould Adda a vivement condamné les attentats anti-américains du 11 septembre. Dans un communiqué diffusé, hier, Ould Adda déclare que «cet acte de violence ignoble ne peut être accepté sous aucune condition et quelles que soient les causes qui pourraient être évoquées». Il ajoute en outre que l'amalgame fait entre terrorisme et islamisme risque d'être nuisible pour tout le monde, car, ajoute-t-il: «Il y a une très grande différence entre terroriste et musulman.» Cette réaction du porte-parole officiel de l'ex-FIS fait suite à celle de Mourad D'hina qui avait, la veille, été très critique envers les auteurs de l'attentat et exprimé ses plus vives condoléances au peuple américain. Les autres leaders de l'ex-FIS, tels Kebir, Denideni, Zaoui et Abdellah Anas, ont, de leurs côtés, entrepris une vaste opération de «sensibilisation» à l'endroit de la communauté européenne, aux fins, disent nos sources, d'expliquer que la «communauté musulmane est contre ce genre de méthode violente contraire à l'esprit de l'Islam, qui est synonyme de paix». Toute cette littérature de la «dernière chance» ne peut occulter l'agitation qui secoue les leaders de la mouvance FIS à l'étranger. Objets, désormais, de restrictions et de mise sous haute surveillance, ils se doivent dorénavant, de développer un discours conciliant et pacifique. La police des pays de l'Union a, de son côté, déjà «sorti» le fichier de tous les activistes islamistes agissant sur le sol européen. De fait, des vérifications de statut de réfugié et des cartes de séjour seront revues «à la baisse». En plus, des restrictions d'activité sont déjà mises en place. Des festivités et autres commémorations islamistes ont été annulées, à l'exemple de celle de Sabra et Chatila, qui devait se tenir à Bruxelles, il y a deux jours. Des «contrats de coordination» sont entrepris entre les cellules de l'ex-FIS à Paris, Genève, Bruxelles, Londres, Bonn et Stockholm afin de se tenir «loin» de toute implication avec les réseaux Ben Laden et d'engager une réflexion dans le sens d'emmener les autorités des pays de l'Union, sur le sol desquels ils vivent, de «faire preuve de discernement et de calme» dans leur traitement du démantèlement des réseaux terroristes. La cellule FIS à Washington, représentée par trois éléments, dont Anouar Haddam, préfère, pour le moment, afficher un profil bas et garder le silence. Leur présence sur le sol américain ne pouvant permettre des «élans d'expression», c'est aux cellules européennes qu'est dévolue la mission de «faire un travail en profondeur et d'engager des contacts avec les communautés locales». La grande panique dans les fiefs européens de l'ex-FIS? Il y a lieu de le dire. D'autant plus que les fichiers sur lesquels travaillent Europol, Interpol et les polices antiterroristes européennes ont déjà dans le collimateur tous les réseaux du parti dissous.