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L'Algérie sur la vague de l'instabilité des prix
UNE AUGMENTATION DE 36% DANS LES COURS MONDIAUX
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2011

Le constat établi au niveau des marchés renseigne sur une flambée vertigineuse de toutes les denrées alimentaires, notamment les fruits et légumes.
Les prix mondiaux des produits alimentaires ont augmenté de 36% par rapport à leurs niveaux d'il y a un an et demeurent instables. C'est ce qui ressort des nouvelles statistiques publiées, jeudi, par le Groupe de la Banque mondiale. Cette flambée n'épargne pas l'Algérie. L'impact est direct. Un avis que confirme Ali Harbi, consultant en économie d'entreprise, contacté hier par nos soins. En dépit des besoins incessants, «l'Algérie demeure consommatrice et dépendante. Notre agriculture se base sur des facteurs pluviométriques et pas industrialisés comme c'est le cas dans les pays développés». Il cite les céréales qui font de notre pays le 7e importateur mondial avec, l'an dernier, 5,23 millions de tonnes (Mt). Cette année, la consommation risque d'atteindre son pic. Début du mois courant, le ministère de l'Agriculture a lancé une alerte à la sécheresse dans plusieurs régions céréalières. Malgré ce danger, le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), Noureddine Kehal, s'est voulu rassurant. «Toutes les prémices d'une campagne réussie sont réunies», a affirmé récemment ce responsable. La campagne 2010-2011 a aussi été marquée par un niveau élevé de distribution de semences qui est passé du simple au double par rapport à l'exercice précédent (1,5 million de quintaux en 2011 contre 750.000 q en 2010). Les citoyens gardent toujours à l'esprit ce débat houleux à distance qui a mené les boulangers à menacer d'augmenter le prix du pain. Mustapha Benbada, ministre du Commerce, qui a réuni les représentants de l'Union nationale des boulangers (UNB), a affirmé que le prix de la baguette de pain ne sera pas revu à la hausse. Le constat établi au niveau des marchés, renseigne sur une flambée vertigineuse de toutes les denrées alimentaires, notamment les fruits et légumes. La tomate, destinée au préalable pour usage quotidien, est devenue un produit de luxe, elle est cédée à 120 DA. Même la pomme de terre, produite en quantité suffisante, est vendue à 50 DA et plus. Les pouvoirs publics nous répètent la même litanie d'un Etat qui nourrit sa population. La sardine, monopolisée par des groupes organisés sur le secteur de la pêche, a atteint les 500 DA le kilogramme. Ce diktat met en péril la situation des ressources halieutiques nationales. Pour la même raison de monopole, les prix de l'huile et du sucre, déclencheurs en partie des émeutes qui ont secoué plusieurs régions du pays en début janvier, n'ont connu leur «stabilité» que plusieurs semaines plus tard grâce aux subventions de l'Etat. Des tirs croisés étaient échangés entre responsables de groupes. Les importations de biens alimentaires reviennent de plus belle. Elles ont enregistré une hausse de 35%, passant de 460 millions de dollars en février 2010 à 621 millions dollars à la même période en 2011. Combien d'années l'Algérie continuera-t-elle d'être dépendante sur le plan alimentaire?
Hier, on a appris, selon des informations rapportées par l'APS, que notre pays venait en seconde position dans la recherche avec 16 découvertes d'hydrocarbures. Y aura-t-il une refonte du système de subvention des denrées alimentaires de première nécessité, comme ce fut le cas pour les soins au sein des hôpitaux? Le ministre du Commerce veut, en tout cas, en discuter et avec tout le monde, à travers l'ouverture d'un débat national sur la politique de subvention des prix des produits alimentaires. «La subvention globale des produits de première nécessite coûte à l'Etat 300 milliards de dinars annuellement. Il faut préparer les alternatives pour réduire cette facture», a affirmé le ministre du Commerce sur les ondes de la Chaîne III, il y a moins d'une semaine. Le ministre estime que l'Etat ne pourra pas éternellement faire face à ces subventions: «L'Etat algérien pourrait ne pas avoir les moyens, prochainement, de subventionner les produits de première nécessité.» Une simple prévention ou un mea culpa par lequel on laisse entendre que l'Algérie est en passe de connaître des difficultés financières? On a assisté à différentes crises de produits alimentaires et le phénomène, qui donne l'impression d'être éternel, n'est pas sur le point d'être circonscrit.
Le bureau de l'APN a avalisé la résolution relative à la constitution d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur la pénurie des produits de large consommation, après qu'il eut rejeté toutes celles ayant trait à la corruption, proposées par 28 députés, ou encore celle inhérente aux évènements sanglants de Berriane dans la wilaya de Ghardaïa. Interrogé, hier, par L'Expression, Ali Brahimi, député de la wilaya de Bouira, explique que «le pouvoir d'achat très modeste de la plupart des Algériens, conjugué à la dévaluation de la monnaie locale et l'envolée des prix, ne peut pas faire face à ce genre d'aléas du marché international». Notre interlocuteur va plus loin: «Les problèmes socioéconomiques ne peuvent pas réduire la crise algérienne à une affaire de tube digestif», dit-il. L'Algérie est sur une poudrière, compte tenu des mouvements de protestation qui la secouent. Le phénomène des flambées récurrentes, ne fera qu'exacerber la tension sociale.


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