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Les services français entrent en action
LUTTE ANTITERRORISTE EN EUROPE ET MENACES D'ATTENTATS AU SAHEL
Publié dans L'Expression le 11 - 05 - 2011

Pour les adeptes de Ben Laden, sa mort peut déclencher, soit l'abattement, soit la galvanisation et le désir de vengeance.
C'est la chasse aux islamistes ou aux musulmans qui motive l'action présumée antiterroriste en France? Depuis la mort du chef d'Al Qaîda, Oussama Ben Laden, le monde occidental est en effervescence, craignant des représailles. Les Occidentaux ont reconsidéré carrément leur dispositif sécuritaire. Dans ce contexte, sept personnes présumées des milieux islamistes viennent de faire l'objet d'arrestation en France. Cette opération a été menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (Dcri) à Paris et en Ile-de-France dans le cadre de la lutte contre les filières djihadistes.
Les suspects, a-t-on souligné, qui effectuent des aller-retour vers la zone pakistano-afghane seront placés en garde à vue. Pourtant, le ministre français de l'Intérieur, M.Claude Guéant, avait assuré qu'il n'existait «pas d'éléments concrets» pouvant laisser croire à un risque d'attentat en France, après la mort du fondateur d'Al Qaîda, Oussama Ben Laden. Pour Bernard Squarcini, chef de la direction centrale du renseignement, dans un entretien accordé à un organe de presse, «la menace principale pour la France est Al Qaîda au Maghreb islamique. Il y a une proximité géographique, une histoire coloniale passée, et il y a ces allées et venues et ces liens familiaux entre des gens en France et d'autres dans des pays du Maghreb et du Sahel. Il y a aussi une progression qualitative d'Al Qaîda au Maghreb islamique, et la France est en tête des pays menacés». Le chef de la Dcri estime que la France est la cible n°02 d'Al Qaîda après les Etats-Unis d'Amérique.
Tout en confirmant qu'une vingtaine de Français ont été dénombrés dans les camps djihadistes au Pakistan, M.Bernard Squarcini infirme, cependant, l'existence de Français au sein d'Al Qaîda au Maghreb soulignant que les recrutements au sein de cette nébuleuse sont locaux. Néanmoins, le contexte actuel qui s'inscrit dans une conjoncture d'après-Ben Laden a contraint la France à élever la menace des risques terroristes et à ce propos, le chef de la Dcri indique, «avec la mort de Ben Laden, il y a un risque de surenchère. Nous sommes en Vigipirate rouge, ce qui est assez stabilisant et confortable, mais il convient de renforcer les mesures à l'étranger: les ambassades, les sites français, les escales d'Air France en Afrique, etc. Pour les adeptes de Ben Laden, sa mort peut déclencher, soit l'abattement, soit la galvanisation et le désir de vengeance. Ce qui fait craindre le pire aux Français c'est la vente libre d'armes en territoire libyen. Al Qaîda au Maghreb en possession d'armes lourdes est capable du pire. Cette nébuleuse n'est certainement pas intéressée par un combat contre El Gueddafi, mais son objectif, après avoir réussi à infiltrer les insurgés libyens, était de renouveler son armement qu'elle compte utiliser pour sauvegarder sa base arrière au Sahel. Une zone instable sur le plan socio-économique, mais surtout sur le plan sécuritaire. Le Mali, qui semble le plus menacé et qui vient d'obtenir une aide de 10 millions de dollars de l'Algérie dans le cadre de la lutte antiterroriste, multiplie ses contacts. Son ministre des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maïga, a entamé hier une visite de deux jours en France pour rencontrer son homologue français Alain Juppé, et également Henri de Raincourt, ministre chargé de la Coopération, et André Parent, conseiller diplomatique adjoint du président Nicolas Sarkozy. Cette visite sera concentrée sur le mouvement terroriste au Sahel et les éventuelles menaces pouvant cibler les intérêts de la France dans cette zone.
A l'évidence, la nébuleuse n'agit pas en cavalier seul, elle jouit d'une grande complicité qu'elle aura tissée au fil du temps avec les narcotrafiquants, c'est d'ailleurs ce qui a été soulevé par le directeur exécutif de l'Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), Youri Fedorov, qui souligne, tout en évoquant la route qu'emprunte la cocaïne pour parvenir en Europe, via l'Afrique de l'Ouest qu'«Al Qaîda au Maghreb islamique serait impliquée dans le trafic de drogue dans la région du Sahel. Je n'ai pas la preuve de leur implication, mais nous avons de très forts soupçons sur l'existence de liens entre trafic de drogue et terrorisme». Cette déclaration intervient à la veille de l'ouverture, à Paris, d'une rencontre des ministres de l'Intérieur du G8, portant sur la mafia du crime. Il ajoute que «le trafic de drogue génère des milliards de dollars, et nous avons de très bonnes raisons de croire, comme c'est le cas en Afghanistan avec l'héroïne, qu'Al Qaîda finance ses activités au Sahel par le trafic de drogue».


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