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Takfarinas revient cette semaine
SORTIE DE DEUX ALBUMS DEMAIN
Publié dans L'Expression le 15 - 05 - 2011

Grâce à son album «Yebba remane», Takfarinas occupe une bonne place au classement du Word Music Europ Chant.
Le plus grand chanteur kabyle, dans le style moderne, Takfarinas, renoue avec son public algérien avec la sortie, prévue pour demain, de deux albums aux Editions «Izem-Pro». Il s'agit d'un événement culturel important compte tenu de la dimension nationale mais aussi internationale du chanteur Takfarinas. Ce dernier a promis à son public des albums avec des surprises et des innovations sur le plan musical à l'occasion de cette nouvelle production et ce, depuis plus de deux ans. Takfarinas, qui est un artiste professionnel, a pris de ce fait le temps nécessaire pour peaufiner cette nouvelle production.
Les deux albums sont respectivement intitulés: «Inchallah» et «Lwaldine» (les parents). La dernière fois que Takfarinas a signé des nouveautés, c'était en 2004 avec la sortie de quatre albums qui contiennent des chansons en langue kabyle et des versions en langue française.
Takfarinas avait également apporté d'immenses innovations à ses chansons, particulièrement au volet musical où il excelle indéniablement. La sortie de ces deux albums permettra sans doute à la chanson kabyle de sortir de sa léthargie.
Depuis des années, la chanson kabyle vit une crise sans précédent, une crise qui a vu l'émergence de la chansonnette, notamment à travers le style dit non-stop où le chanteur n'a même pas besoin d'avoir une belle voix puisque le recours à la voix robotisée est systématique.
Le retour de Takfarinas peut représenter une bouffée d'oxygène, surtout pour les jeunes de la région que la chanson kabyle ne séduit plus et qui ont souvent recours aux chansons occidentales. C'est en 1986 que Takfarinas est devenu un artiste de renom bien que, déjà auparavant, il avait fait des pas très sérieux, notamment dans le cadre du groupe de chants où il évoluait en compagnie de Boudjemâa Agraw.
La première cassette de Takfarinas, aujourd'hui âgé de cinquante-trois ans, a été enregistrée en 1976 à Alger. Trois années plus tard, il en enregistre une autre en France. Le groupe «Agraw» naît en 1981 avec la complicité de Boudjemâ Semaouni.
A partir de 1986, Takfarinas prend son destin en main et vole de ses propres ailes. C'est à partir de là qu'il produit une chanson qui fera un tabac inédit dans les annales de la chanson kabyle puisque cette chanson ne se limitera pas à faire un succès uniquement dans la région de Kabylie, mais son impact retentira dans les quatre coins d'Algérie. Il s'agit de «Way telha».
Le triomphe de cette chanson restera indélébile des années durant. D'autres titres qui composent l'album de 1986 auront un écho favorable. La chanson «Arrach», sortie la même année, a connu également un grand succès d'abord pour sa qualité artistique.
Aussi, Takfarinas a eu le réflexe d'aborder un problème en vogue à l'époque, c'est celui du logement. En effet, c'est au milieu des années quatre-vingt que la mode, pour ne pas dire la contrainte de la possession d'un logement individuel s'imposait aux jeunes postulants au mariage.
Takfarinas saisit au vol cette problématique sociale et se fait le porte-parole de ces jeunes qui ne peuvent pas se marier parce qu'ils n'ont pas de logement. La chanson a fait un boom. Takfarinas attend trois années avant de signer son come-back avec deux albums: «Irgazen» et «Inid ih».
La sortie de ces chansons accroîtra la renommée de Takfarinas, qui dépassa les frontières. Grâce à son album «Yebba remane», Takfarinas occupe une bonne place au classement du Word Music Europ Chant.
Incontestablement, c'est la chanson «Zâama Zaâma» et les titres sortis dans le même album qui permettent à Tak d'atteindre l'apogée de sa carrière. Le succès de cet album a été international.
Takfarinas, dont la famille est originaire d'un village situé à la frontière entre les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa, est né à Tixeraïne dans l'Algérois. Dès son enfance, son don pour la chanson se précise. Takfarinas était à l'époque très porté sur les icônes tels El Hadj Mhamed El Anka, Cheikh El Hasnaoui et Slimane Azem.
En 1979, Takfarinas assure la première partie du chanteur Idir à l'Olympia. Les textes que chantent Takfarinas sont certes, très simples mais ils ont l'avantage d'aborder des sujets d'une brûlante actualité ainsi que des questions liées aux déceptions amoureuses, qui sont les sources intarissables d'inspiration d'où puise la majorité des chanteurs kabyles.
«Takfarinas est le fondateur d'un genre baptisé ‘‘Yal music'', yal étant une syllabe rythmique vocalisée, présente avec force dans le chant kabyle, ancien ou moderne.
Sa connaissance parfaite de la base mélodique berbère qu'il travaille finement donne à entendre des mélodies aux couleurs régionales multiples: chaoui, sétifien, chaâbi... Ce qui donne à sa musique un cachet supra-local, voire universel.
C'est ainsi par exemple, que le style haché qui rappelle le rap n'est autre qu'un procédé vocal berbère ancien, très connu dans les genres aselzeb, aceker n tcetant et anexcel, et ce que d'aucuns perçoivent comme du funk, n'est autre en réalité que du gubbahi», explique la chercheuse Farida Aït Oufroukh dans une étude consacrée à la chanson kabyle publiée dans la revue Encyclopédie berbère.


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