L'Observatoire national de la société civile tient sa septième session ordinaire    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 55.362 martyrs    Baccalauréat 2025: la première journée des épreuves marquée par une bonne organisation dans les wilayas de l'est du pays    Air Algérie: réception de nouveaux avions à partir de septembre prochain    Chaib et Ouadah participent à une rencontre organisée par le consulat d'Algérie à Nice sur l'entrepreneuriat au service des porteurs de projets issus de la diaspora    Baccalauréat 2025 : plus de 105.000 candidats passent l'examen dans le Sud    Le ministre de la santé rencontre à Tunis son homologue omanais    Emission d'une série de timbres postaux intitulée "femmes et hommes de théâtre"    Plus de 878 mille candidats entament ce dimanche les épreuves du baccalauréat    L'Etat et la société mobilisés    La France reporte la conférence internationale sur la Palestine    Une fin de saison en toute sportivité    Ce qu'il faut savoir sur la Coupe du monde des clubs    Les zones de prédilection de corruption dans les marchés publics    « L'Algérie a réussi un exploit stratégique »    Poumon du développement, améliorer la gestion de la politique des transports en l'Algérie    Le Monde au chevet de l'armée d'Israël ou comment on fabrique l'innocence    La folie fatale de Netanyahou qui le rapproche de sa fin !    Des chercheurs ont créé un outil pour repérer les ouvrages toxiques    L'ONSC salue la position de l'ANC en faveur de la cause sahraouie    Activités variées à l'Ouest du pays à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste    Tour du Cameroun: l'Algérien Islam Mansouri nouveau maillot jaune    Meeting International de Seine-et-Marne: les Algériens Bouanani et Hocine en Or    Chargé par le président de la République, le Premier ministre préside la cérémonie de remise du Prix du Président de la République pour les jeunes créateurs    Le chef de l'AIEA appelle l'entité sioniste à la plus grande retenue après ses attaques contre l'Iran    Décès de l'ancien photographe de l'APS Mahrez Amrouche : le ministre de la Communication présente ses condoléances    Foot/Tournoi amical (U17) /Algérie-Tunisie : la sélection algérienne poursuit sa préparation à Blida    Lundi 30 juin 2025, dernier délai pour soumettre les candidatures    La saison 2024/2025 sélectionne son champion    L'Ensemble ''Senâa'' de musique andalouse rend hommage à Mohamed Khaznadji    Des maisons de jeunes mobilisées pour accueillir les candidats durant la période d'examen    Début de la campagne moisson-battage dans les wilayas du nord, indicateurs annonciateurs d'une récolte abondante    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des élus bouche cousue et main levée
Publié dans L'Expression le 19 - 01 - 2010


Partis politiques, «représentants» du peuple, «société» civile et - même - les ministres, de concert, observent un étrange mutisme face à la cascade de scandales financiers qui défraient la chronique ébranlant les fondements de l´Etat. Où sont donc ces députés, grassement rétribués? Où sont ces «politiciens», dont c´est le rôle de monter au créneau? Où est la société civile censée être le porte-parole de la «masse» silencieuse? Où sont les ministres, dont la charge est de bien gérer leurs départements, mais curieusement les derniers à savoir ce qui s´y passe? L´assourdissant silence qu´observe la «classe politique» nationale face à la montée en cadence des affaires de corruption au plus haut niveau de l´Etat, est-il normal? Le questionnement est devenu inévitable lorsque les prévarications, les scandales financiers répétitifs et les atteintes aux biens de l´Etat sont banalisés au point que ceux qui font office de «dirigeants» n´estiment pas devoir réagir à ce qui est la honte d´un pays, non pas du fait de son incapacité à combattre la corruption, mais parce qu´il ne s´est pas donné les moyens de le faire. De fait, que devient la «Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption» dont on ignore même la mission? Mais le plus grave, si cela est encore possible, c´est bien l´attentisme dans lequel se sont murés les députés, sénateurs et partis politiques dont c´est essentiellement le rôle de veiller à la bonne marche de l´Etat et à la transparence des décisions prises au nom des Algériens. De vrais députés, sénateurs et autres partis politiques et société civile se seraient-ils tus face à la déliquescence atteinte dans la conduite des affaires du pays? Or, ce sont là des carriéristes qui s´agitent dans un simulacre de champ et d´activité politiques, faisant diversion et encourageant par leur silence l´opacité, mère de tous les méfaits. Certes, tout accusé est présumé innocent jusqu´à ce que la justice le convainc de prévarication, mais est-il ordinaire qu´un ministre en charge d´un département aussi important que l´Energie et les Mines, puisse affirmer ne «rien savoir» quant aux tenants de l´affaire Sonatrach? Est-il concevable, qu´un autre ministre de la République (affaire de l´autoroute Est-Ouest) puisse justifier son recul, par rapport au scandale, par le fait qu´il n´est pas responsable de la nomination du secrétaire général de son ministère? Globalement, comment se peut-il que des ministres ne soient pas au courant, ou ne peuvent intervenir, dans ce qui se passe dans leurs départements ministériels? Comment se fait-il que des députés - réitérons-le, dont c´est le rôle - n´éprouvent pas le besoin de «questionner» le gouvernement sur les «affaires» qui rythment la vie sociale du pays? On peut comprendre, à la limite, que des responsables ou dirigeants de sociétés ou d´institutions, se laissent compromettre ou corrompre, est-il dans l´ordre des choses, en revanche, que ce qui aurait dû être l´exception devienne la règle? Or, l´avalanche de scandales financiers de ces dernières années - où tous les secteurs d´activité économique et financière ont été touchés - montre que le ver de la gangrène est profondément dans le fruit. Faut-il dès lors s´étonner que la réputation du pays «s´effrite», que des institutions financières mondiales placent l´Algérie parmi les pays les plus corrompus dans le monde? Pouvait-il en être autrement lorsque ceux-là mêmes - élus du peuple, édiles, société civile - chargés de défendre les intérêts de l´Etat, pour les uns, d´alerter et de dénoncer tout dépassement, pour les autres, préfèrent regarder ailleurs que d´assumer les responsabilités pour lesquelles ils ont postulé, ont été désignés ou en font un sacerdoce? Sans se prononcer sur le fond, le scandale Sonatrach est un avertissement qu´il faut prendre très au sérieux.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.