L'initiative prise par les présidents de club cette semaine devraient aboutir à des résultats concrets. La réunion, tenue dimanche soir à l'hôtel Hilton et qui a regroupé sept grosses pointures, a créé une onde de choc chez les pouvoirs publics qui n'ont pas tardé à réagir et à ouvrir les portes du dialogue. Mardi soir, Allik, Hannachi, Serrar et Medouar ont rencontré le patron de la FAF avec qui ils ont abordé les trois principaux points relevés lors de leur première entrevue. “Je salue la sagesse et la sincérité de Haddadj, qui s'est montré disponible à nous aider et à ouvrir une nouvelle page dans nos relations. J'avoue que cette rencontre fut fructueuse à tous les points de vue et on a été rassuré par le président de la FAF. Cela nous a encouragé à multiplier ce genre de rencontre”, nous a révélé Serrar. De son côté, le président Abdelkrim Medouar, connu pour son franc parler, nous dira : “C'est une bonne chose de nous rencontrer. Cela nous a permis de dissiper nos divergences et de conjuguer nos efforts pour faire sortir le football de sa longue léthargie. Je tiens à préciser une chose, nous ne nous sommes pas rencontrés pour tenter de déstabiliser la LNF ou la FAF, loin de là, on a voulu donner un coup de pied à la fourmilière pour tenter de faire bouger les choses. On est là pour positiver les choses dans l'intérêt national. On a dit à Haddadj, qu'il n'est pas utile d'installer une commission pour gérer la LNF. Il était d'accord et il nous a donné les raisons de la dissolution du bureau de ligue. On s'est tous mis d'accord pour que Saïd Guidhouche gère provisoirement la LNF jusqu'à la tenue de l'AGE. Je veux vous dire que nos doléances ont trouvé une oreille attentive auprès du patron de la FAF.” Les quatre présidents sont unanimes à dire que les relations entre eux et la FAF sont en phase d'une nouvelle ère meilleure que celle qui a précédé cette rencontre. “Je pense que les choses vont s'améliorer à l'avenir”, ajoute Serrar. Ils réclament 2 milliards de centimes de droits TV À propos des droits de télévision, Haddadj s'est montré disposé à revoir à la hausse la quote-part des clubs. “Il s'est montré très ouvert et nous a invité à assister au prochain round avec l'ENTV pour défendre notre cause. Si d'ici là rien n'est fait, on empêchera réglementairement les caméras de la télévision de filmer les matches sur nos stades”, explique Medouar. À cet effet, les présidents de club réclament pas moins de 20 millions de dinars par an et par club, dont 25% à 30% iront à la FA. “Savez-vous que la chaîne ART a signé un contrat avec la Fédération marocaine de football pour cinq ans moyennant 35 millions d'euros ? Pourquoi chez nous, on ne fait pas ce genre d'affaire ?” s'interroge le président de l'ASO. Avant cette rencontre, les présidents sont passés chez El-Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui s'est montré lui aussi très coopératif. “On le remercie pour cette rencontre qui fut très bénéfique pour tout le monde, cela nous a permis de discuter directement avec M. le ministre et lui exposer nos problèmes. J'avoue qu'il a été très compréhensif et a promis de faire le nécessaire pour nous aider”, renchérit Medouar. Ce dernier lui a présenté au passage le schéma du centre de formation qu'il compte réaliser dans la ville de Chlef. Le ministre, intéressé par le projet, a promis “de faire quelque chose”. Les présidents se sont engagés par la suite à axer leurs efforts pour endiguer la violence qui gangrène nos stades. Ils se sont donné rendez-vous la dernière semaine du mois en cours pour évaluer les deux rencontres et tirer les conclusions utiles. “On a ouvert une nouvelle ère de nos relations avec les pouvoirs publics pour le bien de tous. On est là pour aider cette jeunesse et lui offrir les modalités pour l'éloigner des fléaux sociaux”, conclut Abdelkrim Medouar. Ils devaient par la suite se rendre à l'ENTV pour y rencontrer le directeur général, mais le temps ne leur a pas permis de passer au boulevard des Martyrs. Ils ont pris l'engagement de repasser dès le retour de HHC de Dubaï où il s'est envolé hier matin. R. A.
