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Les remèdes
Réduire la vulnérabilité de l'Algérie face aux effets de la crise financière mondiale
Publié dans Liberté le 04 - 11 - 2008

La crise des subprimes invite à un débat sur les solutions à même de renforcer la solidité
de l'économie nationale face aux chocs exogènes.
Invité à s'exprimer à propos de ce qui semble de plus en plus se préciser comme une menace sur l'économie nationale, le docteur Bouyahiaoui conserve un optimisme relatif quant aux possibilités de l'Algérie de se défendre, et peut-être même tirer parti de l'actuelle crise des marchés financiers. Selon lui, une vingtaine de pays sont appelés à se réunir pour tenter de réformer le système financier tel qu'il se présente aujourd'hui, afin d'éviter des crises aussi graves que celle que le monde est en train de vivre. On compte les pays du G8 et ceux du Bric. La présence de l'Arabie Saoudite est loin de représenter une énigme. Toujours selon le Dr Bouyahiaoui, le chef de l'Etat français qui a eu l'idée de réunir les principales économies du monde, voulait, par cette initiative, entraîner dans le sillage de la France d'abord les pays européens, dans le but immédiat de calmer les marchés financiers livrés à une véritable psychose. Il voulait convaincre le Président américain de l'utilité de réunir 20 pays afin de les décider à injecter de l'argent dans les banques en vue de calmer les marchés financiers, toujours nerveux. Au total, en comptant les USA, l'UE et le Japon, pas moins de 4 000 milliards de dollars ont été injectés dans les marchés financiers. Le Dr Bouyahiaoui affirme : “Ce moment de doute des marchés, je l'avais prévu dès l'annonce du feu vert du Sénat US, puis de la Chambre des représentants pour le plan Paulson.” “Too little and too late (trop peu et trop tard)”, avais-je dit. Il rappelle qu'il avait ajouté qu'il fallait entre 3 500 et 5 000 milliards de dollars pour calmer le marché. Aujourd'hui, on sait que pendant 25 jours ouvrables, le Japon avait injecté entre 7 et 10 milliards/jour et la Corée du Sud 130 milliards, tout en baissant son taux d'intérêt directeur de 0,75%. Les Européens ont suivi en abaissant leur taux de 0,5% et ils comptent encore l'abaisser d'un demi-point fin octobre-début novembre.
“Le gros de la crise est derrière nous”
“Quant à l'invitation de l'Arabie Saoudite, elle peut être mise sur le compte de la diplomatie, parce qu'elle représente, en quelque sorte, les pays arabes qui n'ont jamais été invités à des forums importants. Car, d'un point de vue purement économique, l'Arabie Saoudite est tout juste un gros producteur de pétrole, sans le moindre impact sur l'économie du monde, contrairement à la Chine, à l'Inde et au Brésil qui ont plus d'impact, par l'importance de leur PIB et non point de leurs richesses naturelles”, affirme l'universitaire.
À propos de l'inquiétude qui a progressivement remplacé le triomphalisme des débuts, face à une crise majeure des marchés financiers, il pense que des solutions existent pour que l'Algérie s'en sorte avec bonheur. Mais des sacrifices s'imposent. Selon lui, il est indispensable de mettre en œuvre plusieurs types de réponses à la crise :
1- à court terme, il est absolument vital de revoir les dépenses de l'Etat, en instaurant l'austérité pour certains chapitres peu évidemment utiles ;
2- tenter de prévoir les fluctuations des devises à travers le monde, en positionnant une partie des réserves dans une monnaie autre que le dollar américain ;
3- réfléchir rapidement à la création d'un fonds souverain, et à des placements, grâce à ce fonds, dans des entreprises solides, un peu partout dans le monde, à la manière de la Norvège, avec des taux de participation de 1 ou 2%, voire 3% à la limite, afin de ne pas alerter les autorités monétaires ou de régulation des pays d'accueil. Il faudrait aussi développer un management transparent et responsable et le confier à des experts. Ces placements pourraient générer des profits décents et un bon rendement à moyen et long terme bien meilleur que les rendements produits par les bons du Trésor américain. Il faudrait de plus instaurer des stratégies de diversification en vue de réaliser des placements rémunérateurs.
Sans perdre de vue qu'un fonds souverain n'a rien à voir avec un fonds d'investissement spéculatif. Le docteur Bouyahiaoui insiste sur “l'intérêt de créer aujourd'hui un fonds souverain, un intérêt qui réside dans la possibilité d'éviter les conflits, ou des polémiques stériles plus tard. Il faut, selon lui, créer le fonds tout de suite, afin de vaincre l'obstacle psychologique, et se tenir vigilant tout en réfléchissant à la découverte des meilleures opportunités de placement. Le fonds doit être créé très vite, idéalement avant le 15 novembre et la réunion des 20 pays destinée à réfléchir à une nouvelle architecture du système financier international. Ce qui pourrait calmer les marchés et provoquer la reprise des principales valeurs boursières”. L'expert pense que “le gros de la crise des marchés financiers est derrière nous”.
Reste à cibler avec un minimum de précision ce qui devrait être réformé en premier dans le système économique algérien. Là aussi des réponses existent, même si elles sont douloureuses. Beaucoup de choses peuvent et doivent être réformées très vite : les pouvoirs publics doivent réfléchir aux meilleurs moyens de promouvoir les IDE, en intéressant les investisseurs, tout en cherchant l'intérêt du pays. “Il est naturel qu'un investisseur cherche le profit, et il est tout aussi légitime que l'Algérie cherche le sien”, selon lui. “Mais avant tout, insiste-t-il, il est absolument vital que l'on admette qu'on a fait des erreurs par rapport aux choix économiques stratégiques.
Il reste que l'essentiel est de tenter de réparer.” Car la conjoncture actuelle est trop dangereuse pour être traitée à la légère. Toujours selon l'expert, il est tout aussi urgent et vital de créer des “think tanks”, des boîtes à idées, avec des panels d'experts qui devraient réfléchir, chacun dans sa spécialité, aux solutions et scénarios de crises possibles avec leurs réponses, à proposer aux pouvoirs publics qui pourront opérer la synthèse opérationnelle qui guidera leurs décisions. Pour conclure, et afin d'illustrer ses propositions, il énonce : “On peut signaler que même les actions du géant russe Gazprom ont plongé de 70% (!) suite à l'effet de panique. Il serait intéressant d'acquérir des actions de cette entreprise garantie par l'Etat de la Fédération de Russie, des petites quantités, pas d'OPA, naturellement, de la même manière on pourrait prendre des parts (toujours entre 1 et 3%) de la compagnie nationale brésilienne du pétrole Petrobas, qui vient de découvrir un gisement de pétrole géant offshore, etc.”
Djamel Zidane


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