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Khelil : “77 milliards de dollars de recettes au moins en 2008”
Même si la chute des prix du pétrole se poursuit d'ici à la fin de l'année
Publié dans Liberté le 09 - 11 - 2008

L'impact de la crise financière mondiale sur l'Algérie sur le plan budgétaire pourrait produire ses effets en 2010.
Les revenus pétroliers de l'Algérie atteindront au moins 77 milliards de dollars à la fin de l'exercice 2008. Notre pays clôturera l'année actuelle avec des recettes d'hydrocarbures qui n'atteindront pas les 80 milliards de dollars de manière précise, mais le chiffre ne sera pas loin de ce montant. Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, fonde son analyse sur la structure des prix en moyenne qui a caractérisé le marché durant toute l'année. Pour le ministre, 2008 est une année “exceptionnelle” où les prix ont suivi une tendance haussière pour atteindre les 147 dollars. Cette flambée a été favorisée par les activités de spéculation qui ont ciblé le marché mondial. Or, depuis juillet, la crise financière qui a secoué le monde, notamment les Etats-Unis, a fait baisser les cours du brut jusqu'à 58 dollars, soit une chute presque de moitié. Ce qui a fait dire à M. Khelil que l'évolution des prix durant toute l'année 2008, du moins pendant les dix premiers mois, est de l'ordre de 108 dollars le baril en moyenne. C'est d'ailleurs sur cet argument que s'est appuyé le ministre pour avancer les chiffres des rentrées algériennes tirées des exportations d'hydrocarbures. “Des revenus évalués à 77 milliards de dollars ne sont pas un montant négligeable. L'Algérie n'a jamais réalisé d'ailleurs un tel résultat”, a déclaré hier Chakib Khelil, en marge de son intervention au Forum d'El Moudjahid. Toutefois, il y a lieu de prendre en compte la volatilité des prix sur le marché international d'ici à la fin 2008. Pendant l'année, les fluctuations journalières du brut ont été évaluées à une dizaine de dollars à la hausse et au même montant à la baisse. Cette instabilité des cours est le fait, explique le ministre, des spéculateurs financiers. Ainsi, le prix du panier Opep qui englobe les bruts de tous les pays membres de cette organisation a marqué un record de 140,73 dollars le 3 juillet dernier, avant d'entamer à la mi-juillet un net recul, cédant 58% de sa valeur pour se retrouver autour de 59 dollars le baril au début du mois de novembre en cours. En dépit de ce fort repli, le prix du panier Opep a enregistré, entre janvier et le 4 novembre, un montant de 103,56 dollars en moyenne pondérée contre 65,60 dollars à la même période en 2007. Le cours moyen du brut algérien, le Sahara Blend, est évalué en moyenne pondérée de janvier à ce jour de 108,28 dollars contre 71,13 à la même période de l'année 2007. Le marché est marqué, indique Chakib Khelil, par un climat de révision baissière de la croissance de la demande mondiale pour 2008 et 2009 sur fond de ralentissement de l'activité économique. Un autre facteur, lié au renforcement du dollar par rapport à la monnaie européenne, a également son impact, estime le ministre, sur le niveau des prix du pétrole. Un niveau relativement élevé de la production de l'Opep constitue, en outre, un autre paramètre qui caractérisé le marché. Le président en exercice de l'Opep explique que cela est dû au fait que les membres de l'organisation n'ont pas encore réduit leurs quotas conformément à la décision de la réunion du 24 octobre dernier qui, rappelons-le, a prévu une baisse de 1,8 million de barils/jour.
“Baisse de 71 000 barils/jour : l'équivalent de 2 milliards de dollars perdus”
À toutes ces nouvelles donnes, il faut ajouter les stocks commerciaux qui ont atteint un niveau confortable. Au sujet des répercussions de la crise financière sur les prix du pétrole, l'invité du Forum d'El Moudjahid relève qu'entre 2004 et 2007, les tarifs ont connu une hausse et le baril se vendait à environ 70 dollars. L'augmentation des prix à cette période n'a pas “détruit” la demande du pétrole, car il y avait une croissance économique. La demande attirait donc l'offre et non pas l'inverse qui s'est produit à cette époque. Ces derniers mois, la crise financière a affaibli les économies des pays industrialisés qui sont entrés en phase de récession. Tous les observateurs s'accordent à dire que les Etats-Unis et les pays européens entreront bel et bien dans une récession à partir de 2009. Une décroissance est ainsi prévue pour les économies de ces pays. Conséquence : une forte contraction de la demande du pétrole qui demeure liée à la croissance économique. “Le repli des cours est le résultat d'un tel climat face à un surplus de l'offre, notamment des membres de l'Opep, l'ajustement de la production s'avère donc nécessaire afin d'éviter une surabondance de l'offre sur le marché qui engendrera une chute libre et incontrôlable des prix”, a affirmé le ministre. Il a rappelé que les décisions de l'Opep, conformément à ses objectifs statutaires, a toujours plaidé et œuvré pour un prix équitable, aussi bien au profit des pays producteurs que consommateurs. La réunion extraordinaire de l'Opep du 17 décembre à Oran, souligne-t-il, réévaluera la situation du marché à la lumière de la mise en œuvre des décisions prises par l'organisation de réduire le pétrole.
La crise financière mondiale pourrait durer deux ans
Elle étudiera aussi les perspectives du marché pour la moitié de l'année 2009. Il s'agit en fait de l'éventuelle croissance économique suite aux mesures prises par les USA et les pays européens pour contrecarrer la crise financière. Abordant l'élection de Barack Obama, Chakib Khelil avoue que les décisions prises par les Américains n'auront pas d'effets dans l'immédiat, mais il faut attendre la fin 2009, voire le début de l'année 2010. Il a précisé que la stratégie du nouveau président des USA pour le secteur de l'énergie diffère de celle de son prédécesseur. Obama travaillera, selon M. Khelil, dans le cadre du protocole de Kyoto et vise le développement de l'efficacité énergétique, alors que l'administration Bush prône une politique orientée vers le développement de l'offre, c'est-à-dire l'exploration et la production dans les zones offshore, en Floride ou en Alaska. Par rapport à la crise, l'Algérie, estime le ministre, ne sera touchée qu'à travers les prix du pétrole ou les biens, services et équipements qu'elle importe. Or, ces derniers ont baissé, à l'image du blé, du fer… Chakib Khelil rappellera l'évolution des prix du pétrole entre 2000 et 2007, évaluée en moyenne entre 45 et 70 dollars le baril. Une fourchette actuelle qui se situe entre 60 et 70 dollars sera la même moyenne que celle enregistrée durant les sept années passées. Cela dépendra aussi, ajoute-t-il, des programmes financés et de la durée que prendra la crise, soit une année, deux ans, trois ans… Mais la plupart des experts disent que cela va durer en 2009 et se poursuivra en 2010 et les prix vont pouvoir reprendre la tendance à la hausse ensuite. La baisse de la production de pétrole de l'Algérie fixée à 71 000 barils/jour c'est, selon lui, l'équivalent de 2 milliards de dollars perdus si l'on tient compte d'un prix de 60 dollars. Cependant, si la crise persiste pendant trois ans, il est clair, avoue M. Khelil, que le programme d'investissement sera revu. “Mais comme nous estimons que la crise ne durera pas plus d'une année, il ne sera pas possible de couper dans les programmes d'investissement de l'Etat”, rassure le ministre. La crise actuelle va avoir, relève le ministre, un impact négatif sur les investissements pétroliers dans les deux ou trois prochaines années. Pour le ministre, avec des prix se situant entre 40 ou 50 dollars le baril, le pays a bien fonctionné. Cela étant, il est possible que les projets d'investissement soient revus. On pourrait opter pour un financement extérieur pour réaliser ce programme (d'investissement). Il a également évoqué les réserves de change de plus de 130 milliards de dollars qui représentent une ressource pouvant être également utilisée pour le pays.
Badreddine KHRIS


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