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Quand la détresse se conjugue à l'épuisement socioculturel
RAHOUIA (TIARET)
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2008

Rahouia, une commune chef lieu de daïra située à une quarantaine de bornes à l'ouest de Tiaret, est indubitablement une ville à deux visages : une belle carte postale du songe des tribus “flittas”, avec ses abondantes plaines céréalières éthérées dans le temps, ses fascinants sites féeriques et sa population vigoureusement accueillante, mais, curieusement, l'une des régions les plus indigentes de la région en matière de développement touristique et culturel. Un tel chambardement est, l'on ne peut, la réverbération des paradoxes devenus aujourd'hui implacables, et regrettables à plus d'un titre, poussant les populations, notamment les jeunes, à supporter un quotidien couvert de tension et de précarité, sans pour autant repérer une quelconque issue pour fuir cet environnement incertain. “Cette jeunesse, qui représente, selon certaines sources, entre les deux tiers et les trois quarts de la population, paraît incontestablement désocialisée par les “pseudos responsables qui ont géré de près ou de loin cette contrée, sauf spécificité, avec une perception bien aveuglante qui est celle de dépouiller le citoyen de ses propres droits et de solder le bien public au profit de l'occulte”, tenait à s'exprimer ce jeune universitaire qui maintient avoir fourvoyé ses repaires.
Et d'enchaîner : “Il va sans dire que tout ce beau monde (les responsables, ndlr) a trouvé son magot dans cette ville révolutionnaire à une longue historique et ce, au préjudice du malheureux citoyen qui, injustement, assiste à des contraintes sociales qui s'avèrent persistantes à la longue.” En effet, laissée pour compte, cette frange de la population, sans abords culturels et encore sans le moindre endroit d'émancipation et de loisirs, est collationnée à une agoraphobie authentique. “Dans cette région où le chômage dépasse les 20% de la population en mesure de travailler, dans un pays où le smig reflète le seuil d'une vie miséreuse, il est quasiment difficile, pour ne pas dire impossible, de songer à des lendemains meilleurs”, soutient un père de famille, pourtant fonctionnaire bien établi, qui n'est pas allé de main morte pour récriminer le train de vie de ces jeunes plongés dans l'oisiveté à longueur de l'année.
Toutefois, il n'est, certes, pas facile d'aborder les multiples contraintes inhérentes aux jeunes minés par de nombreux facteurs socioéconomiques et culturels, mais il est essentiel, sinon indispensable, aujourd'hui de prospecter les causalités de cette claustration et de les étudier d'une manière succincte et appropriée.
Quoique cette sensation d'isolement est partagée par de nombreux jeunes, des deux sexes, à l'image de cette jeune fille qui le perçoit comme s'il pesait interminablement sur ses épaules telles un contenant de plomb. “Paradoxalement à ce que nous racontaient nos aînés, ce qui s'offre aujourd'hui à nous dans nos avenues ne prête à aucune modestie et encore moins à la moindre sécurité quand on sait que la délinquance fait des ravages”, affirme-t-elle. Nonobstant, ce jugement est distinctement sans appel car cette dernière, qui l'assène, n'est pas de ces adolescentes désoccupées mais une jeune intellectuelle qui, au gré de ce qui l'entoure, ne trouve que rarement l'aubaine de souffler un peu d'air après de longs moments de labeurs.
Il est tant vrai, cependant, que le martyre des jeunes, à Rahouia, est perçu telle une philosophie et un amplificateur de la souffrance de la société.
Les acteurs sociaux qui doivent fondamentalement renforcer la vigilance pour mieux enrégimenter leur disposition en matière de prise en charge de la population juvénile ne font que continuer à afficher leur indifférence quant à ce qui caractérise cette ville où l'agression morale devient monnaie courante. Pire encore, c'est que les lieux de prédilection pour les auteurs de divers maux sociaux, voire consommation de drogues, psychotropes et boissons alcoolisées ne sont que les endroits bien placés pour être surveillés, voire que ces fléaux sont pratiqués au vu de tout ceux qui prétendent en faire partie de l'autorité. Cependant, parler actuellement de Rahouia, jadis Montgolfier, c'est mettre l'accent sur un site dévié de sa vraie nature et bouleversé, pour ne pas dire dévasté.
Par ailleurs, autant apostropher que l'image qui s'offre aujourd'hui au niveau de cette ville glorieuse, anathématise, encore et jusqu'à prise de conscience, les pouvoirs publics, particulièrement les élus locaux qui doivent aménager une nouvelle feuille de route afin de parer au pire, voire à une délinquance démesurée et une émigration clandestine qui a déjà généré des séquelles dures à panser.
R. SALEM


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