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Quand la pluie fait le malheur des Algérois
Plusieurs quartiers de la capitale dans la boue
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2008

Que ce soit à Bab-Ezzouar, à Bordj El-Kiffan ou à El-Hamiz, le décor est apocalyptique.
La générosité particulière du ciel cette année ne semble pas du goût de tous les Algérois. Pour preuve, les pluies abondantes de ces dernières semaines ont provoqué des mécontentements à travers plusieurs communes de la capitale où les citoyens sont sortis exprimer leur colère en coupant les routes et axes principaux, comme cela a été le cas à Birtouta tout récemment. Le wali d'Alger, en revenant sur le sujet lors de l'AG de l'apw, n'a pas tout à fait raison en attribuant ces manifestations au manque de sens civique des citoyens qui n'assistent pas au comité de la ville pour s'informer de l'état d'avancement ou éventuellement des contraintes liées aux projets de développement. Un tour dans les quartiers des communes de l'est d'Alger nous a permis de constater à quel point la situation du réseau routier, notamment à l'intérieur des lotissements, est catastrophique. C'est à la limite de l'imaginable. À Bordj El-Kiffan, particulièrement à la cité Kaïdi, haouch Mouhous et Draâ Essanta, il est pratiquement impossible de circuler à pied. Marcher est un exercice qui demande beaucoup d'adresse et d'endurance. Les automobilistes qui osent encore s'aventurer sur des passages semblables à un parcours de rallye s'attendent à payer les frais de leur témérité. On nous fait savoir que certains préfèrent ne pas utiliser leur véhicule en cette période de peur de payer cher la course.
Nous prenons la destination du fameux quartier El-Hamiz. Dès l'entrée de cette grande agglomération, aussi importante par le nombre d'habitants et de commerces que toute la circonscription de Dar El-Beïda, dont elle dépend, la réalité dépasse la fiction. L'état des routes est désolant. L'on ne peut que se demander comment font les résidants pour vaquer à leurs occupations. Des jeunes rencontrés en train de défier les cratères regorgeant d'eau boueuse nous font des signes d'invitation à les prendre en photo dans des positions ridicules et tristes à la fois.
Haouch El-Mandarine, haouch Batata. Des noms qui rappellent une époque révolue où l'agriculture faisait la fierté de la région, envahie par le béton qui a porté un sacré coup de laideur, chassant à tout jamais la beauté de la nature.
Notre véhicule soumis à rude épreuve s'arrête devant un des rares cafés ouverts. Deux clients n'hésitent pas à faire la conversation avec nous sur leur quartier misérable. “Il ne faut pas croire tout ce qu'on dit à notre sujet. Nous ne sommes pas tombés du ciel comme des envahisseurs. Tous les résidants de ce quartier ont payé chacun son lot de terrain rubis sur l'ongle avec promesse à l'époque que les terrains seraient viabilisés. Après quinze ans ou plus, rien n'a été fait. Faites le constat. Il y a des jours où l'on ne peut même pas sortir de chez nous. Voyez dans quel état sont nos routes. C'est une honte ! Personnellement, j'évite d'inviter des amis chez moi en cette période. Mon véhicule est tombé en panne trois à quatre fois en hiver. Pas plus tard qu'avant-hier, j'ai payé près d'un million de centimes. Pour les piétons, c'est un véritable calvaire. Hier, une femme a fait une chute avec son enfant dans les bras. Nos enfants peinent à rejoindre l'école”, dira l'un d'eux. Son voisin, dépité, s'en prend aux autorités locales qui ne leur rendent visite que lors des échéances électorales. Dehors, une camionnette négocie un trou pour laisser le passage à un piéton en bottes d'éboueur. “C'est la mode ici”, fera remarquer un passant qui ajoute que beaucoup de résidants sont obligés de mettre des sachets en plastique aux pieds afin de protéger leurs chaussures.
Douzi 1, 2, 3 et 4, à Bab Ezzouar. Le même spectacle, les mêmes difficultés. Les commerces sont ouverts mais les clients sont rares. Se hasarder dans la gadoue n'est pas une partie de plaisir. Du coup, une question s'impose : où est la conscience des élus devant une situation pareille ? Que deviennent les promesses déclarées lors de campagnes électorales ? Ras Santa, El-Hamiz, Douzi 1, 2, 3 et 4 ne sont pas les seuls quartiers d'Alger à vivre ce calvaire dès que le ciel se montre généreux. Ces lotissements cachés par les autoroutes du regard des hauts responsables de l'Etat constituent une bombe à retardement. Les évènements de Birtouta, de SNTP à El-Hamiz, de Meftah et de bien d'autres régions sont des clignotants qu'il faut prendre au sérieux.
ALI FARES


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