La rencontre USMA-Al-Ismaïly a été émaillée, hier au stade de Bologhine, d'incidents graves qui seront sans doute préjudiciables pour le club. L'équipe d'Al-Ismaïly, vainqueur sur le score de quatre buts à un, aura passé un sale après-midi par la faute d'un public pas du tout fair-play qui, quoi qu'on dise, aura tout bonnement mal accepté la défaite des siens et surtout la supériorité des Egyptiens qui ont démontré qu'ils évoluent carrément à un niveau supérieur. Tout au long de la partie, le terrain a été arrosé par toutes sortes de projectiles dont certains ont blessé des joueurs égyptiens. Du reste, la partie a connu plusieurs arrêts de jeu. D'abord entre les deux mi-temps, juste après les deux buts égyptiens ; le public déçu par une telle tournure qu'a prise la rencontre a déversé sa colère sur le terrain. Puis une seconde fois au moment où l'arbitre de touche a été touché par un projectile en fin de partie. L'arbitre de la rencontre, le Marocain Rouissi, a eu toutes les peines du monde pour terminer la partie. Heureusement qu'une fois hors du stade, les supporters n'ont pas commis de dégâts et se sont dispersés plutôt dans le calme sous l'œil vigilant d'un dispositif de sécurité impressionnant. L'arbitre et le délégué ne manqueront certainement pas de relater de tels faits graves, qui n'honorent franchement pas l'Algérie, dans leurs rapports respectifs. L'Union arabe de football aura certainement la main lourde dans ce dossier, et l'USMA risque une suspension de terrains et une forte amende financière. Il faut dire qu'une telle ambiance électrique dans le stade a été avant tout provoquée par le geste du bras d'honneur d'Ibrahim Hassan, manager général d'El-Masry, lors de la rencontre contre la JSMB qui a eu lieu vendredi dernier. Bien avant le début de la partie, les fans de l'USMA n'ont pas cessé de dénoncer cet acte indécent envers le public algérien. Ils ont, certes, exprimé à leur façon leur colère, mais, faut-il préciser, l'acte d'Ibrahim Hassane est isolé et ne saurait entacher les relations de fraternité qui existent entre les deux pays. Jamais de mémoire du club de l'USMA, le stade de Bologhine, fief des Usmistes, n'aura connu de tels actes répréhensibles. C'est cela qu'il faut retenir surtout. Les supporters de ce club, qui a connu des moments de gloire, doivent comprendre que l'on peut perdre aussi, mais dans la dignité. Samir L.
