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“Maman, j'ai peur !”
Publié dans Liberté le 31 - 12 - 2008

Il faisait un temps printanier et Salim, un jeune enfant, jouait dans le vaste champ de ses grands-parents. Il était tellement concentré dans son jeu qu'il n'entendit pas une femme de forte corpulence s'approcher de lui :
Viens mon petit, lui dit-elle. Viens Salim, j'ai de bonnes choses pour toi. Salim s'approche de l'inconnue et lui sourit :
Je ne peux pas m'éloigner de la maison, ma mère me l'interdit.
Je connais bien ta mère, répond la dame, n'aies pas peur, nous allons nous promener tous les deux et je te montrerai tous les animaux que tu veux voir.
Curieux, Salim s'empressa de descendre de sa bicyclette.
- Je veux voir la chèvre blanche, le coq noir, la tortue, le lapin et…
- Oui Salim, coupa la dame, je te promets que tu verras tous ces animaux et je te donnerai même un petit chien tout mignon qui vient de naître.
Sans réfléchir, Salim suivit cette femme qui possède beaucoup d'animaux et qui va lui donner un chien qu'il pourra montrer à ses petits amis, une fois de retour chez lui en ville.
La femme marchait vite et tirait Salim par le bras. Ce dernier courait autant que le lui permettaient ses petites jambes.
- Vite. Vite, cours plus vite… La femme semblait très pressée. Si pressée qu'elle hissa Salim sur son dos et se met à courir. Arrivée près de la rivière, elle s'arrêta et le déposa, avant de tirer une corde de son corsage. Salim, loin de se méfier, admirait l'ascension de deux escargots sur un rocher, il prit une petite branche et se mit à les taquiner. Tout d'un coup, la femme le saisit brutalement et lui attacha les bras et les jambes en un temps record. Salim criait et se débattait, mais il était trop faible pour se dégager d'une telle emprise. La femme lui met un foulard sur la bouche et le tira par les cheveux.
Ainsi donc, tu es le petit-fils de Louisa. Cette femme que ton grand-père avait préférée à moi, c'était le temps où il m'appelait la sauterelle et m'accusait d'être une femme stérile et inutile. Il m'a répudiée pour épouser Louisa. La belle Louisa qui lui a donné un fils, Omar, qui, de son côté, leur a offert un petit-fils. Une descendance mâle qui rend ton grand-père plus orgueilleux que jamais. Je le déteste, tu ne peux pas savoir à quel point je le déteste. Ah ! Ah ! Je me réjouis à l'idée de le voir effondré lorsqu'on découvrira ta disparition.
La malheureuse folle jeta l'enfant dans la rivière et s'en alla en riant à gorge déployée. La rivière n'était pas très profonde en cette période d'été, ce qui sauva Salim de la noyade, mais comme il était attaché, il n'arrivait pas à se relever.
Par miracle, un jeune homme qui passait par là à ce moment précis le repêcha à temps. Traumatisé par son aventure, Salim perdit l'usage de la parole et ne put la retrouver qu'après une longue thérapie. La première phrase qu'il prononcera correctement d'ailleurs c'était “maman, j'ai peur”. Bien plus tard, on finira par apprendre ce qui c'était réellement passé, et à identifier, grâce à Salim, Kheïra, la folle du village qu'on enfermera pour le restant de ses jours dans un asile. Salim ne reprendra une vie normale qu'après un long traitement psychologique de plusieurs années.
Y. H.


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