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Des maires qui se révoltent contre leur chef d'Etat
Cela se passe à antananarivo et caracas
Publié dans Liberté le 10 - 02 - 2009

Inédit dans l'histoire contemporaine : des maires de capitale qui somment leurs présidents de quitter le pouvoir. Le phénomène, en action à Madagascar où la crise a dégénéré, menace d'éclater à Caracas où le nouveau maire a pris la tête de l'opposition contre la volonté du président Chavez de ne pas lâcher le pouvoir. Madagascar s'est enfoncé dans la crise, le maire d'Antananarivo, récemment destitué par le président de la République, promettant de continuer la lutte contre celui-ci au lendemain d'une manifestation de ses partisans réprimée par la garde présidentielle, qui a tué au moins 28 personnes. La facture des heurts est lourde : une centaine de morts et un demi-millier de blessés, des magasins pillés et le mobilier urbain détruit. La cause : mésentente entre le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina et le président Marc Ravalomanana. Rajoelina, qui a essayé d'engager des procédures de destitution du chef de l'Etat, a pris la tête d'une “haute autorité de transition”, censée, à ses yeux, remplacer le pouvoir en place ! Les derniers développements risquent de compromettre les efforts de la communauté internationale pour organiser une rencontre entre les deux hommes forts de Madagascar. La crise est latente à Madagascar depuis les émeutes de 2002 mais le mouvement de contestation a pris une ampleur inattendue avec la rébellion du maire qui draine derrière lui les Malgaches déçus par Marc Ravalomanana et qui souhaitent le renversement du régime. Et ils sont nombreux. Le président n'a pas tenu ses promesses et maintenant il le paye : il était même censé acheter une voiture à chaque famille malgache (!). Il n'a pas tenu sa promesse électorale. Les conditions sociales se sont dégradées, les revenus sont très bas, les soins médicaux et les frais de scolarisation coûtent très chers. Le pays est en faillite et ce qui n'arrange pas les choses, le jeune et bouillonnant maire dénonce l'achat d'un jet présidentiel Force One, qui a coûté 68 milliards de dollars, et exige la rupture du contrat entre l'Etat et la compagnie sud-coréenne, Daewoo Logistics, sur l'octroi de 1,3 million d'hectares de terre arable pour un bail de 99 ans. Il considère que l'argent de l'avion doit servir à la nourriture de la population et que les terres doivent leur revenir. Les Malgaches ont voté pour Rajoelina lors des élections municipales de décembre 2007 qui l'opposaient au candidat présidentiel. Son élection, c'était surtout pour défier le président Ravalomanana qui n'a pas respecté ses promesses. Celui-ci n'a pas accepté la défaite de son candidat à la tête de la capitale, alors il a mis des bâtons dans les roues du nouveau maire : il a confisqué les recettes de la commune qui finançaient l'assainissement de la ville, les déchets n'ont pas pu être ramassés et il a fermé la chaîne privée Viva appartenant à Rajoelina. Andry Rajoelina n'est pas issu d'un parti politique, il ne fait pas partie de l'establishment et il est jeune.
Depuis peu, il s'est entouré d'une équipe d'anciens politiciens et le problème est qu'ils n'ont pas la cote auprès de la population. Le pourrissement s'est installé et les regards convergent vers l'armée. Le Venezuela, toutes proportions gardées, vit une situation identique. La maire de Caracas est en guerre contre le président Chavez. L'histoire a commencé le 23 novembre 2008 lorsque le candidat de Chavez a perdu la mairie de la capitale. Celui qui rêve de ressusciter la révolution bolivarienne en Amérique latine a perdu outre la métropole de Caracas, Maracaibo, une autre métropole, ainsi que cinq Etats, dont les trois plus peuplés du pays : Zulia, Carabobo et Miranda. Táchira, la zone la plus peuplée d'une frontière complexe et tendue avec la Colombie, se retrouve également sous le contrôle de l'opposition. Il s'est ainsi dessiné une nouvelle carte politico-territoriale du Venezuela : l'opposition domine dans les Etats les plus peuplés, tandis que le chavisme est majoritaire dans le reste du territoire national. C'est que le programme populiste a montré ses limites avec la recrudescence de l'insécurité, la pénurie de lait, d'œufs et d'autres aliments de base. Ce qui a nourri un véritable malaise et la situation avec la baisse des prix du pétrole est loin de se redresser. Les élections de 2008 et les perspectives de la conjoncture de crise économique n'arrangent pas Chavez qui, pourtant, a été reconduit haut la main en 2007. Les législatives arrivent en 2010 et la présidentielle en 2012. Chavez veut mettre à profit son charisme pour réviser la Constitution et se donner la possibilité de faire d'autres mandats.
Il veut aller vite, profiter de 2009 tant que les importantes réserves internationales lui permettent de protéger l'économie vénézuélienne des effets les plus négatifs de la crise économique et financière globale. Au-delà, c'est l'aventure. C'est pourquoi le maire de Caracas a pris son bâton de pèlerin pour dénoncer le plan de Chavez et essayer de fédérer à partir de la capitale les partis et les forces d'opposition. Chavez pourra-t-il encore défendre son projet de socialisme du XXIe siècle lorsque la rente pétrolière aura fondue ?
D. Bouatta


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