Avec ce week-end de l'élection présidentielle, la sécurité sera au maximum dans l'ensemble des villes et des centres de vote, mais pas seulement. En effet, de façon totalement inattendue si l'on peut dire, les gardes-côtes relevant du commandement régional de la façade maritime ouest vont être également mobilisés et vigilants. La cause, c'est que par expérience, les gardes-côtes oranais savent pertinemment que les candidats à l'émigration clandestine vont tenter leur chance et de forcer le passage durant cet intermède tablant sur un relâchement de la surveillance en mer. Par le passé, les passeurs de harragas ont pris la mer les jours de fête comme les célébrations de l'Aïd ou autre jour férié. Quel que soit le coin de plage de départ, ces derniers pensent à ces occasions trouver plus facilement la faille qui leur permettra de rallier les côtes espagnoles coûte que coûte. C'est pourquoi les gardes-côtes ont décidé, durant ce week-end électoral, de multiplier les patrouilles en mer, espérant ainsi parvenir à déjouer d'éventuelles tentatives des harragas, et par là même espérer que ne se joue encore un autre drame en pleine mer. Durant l'année 2008, quelque 311 personnes ont été arrêtées pour tentative d'émigration clandestine, dont 45 cas de tentative d'embarquement clandestin à bord de navires dans les ports, alors que pas moins de 29 embarcations ont été saisies.