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Beaucoup reste à faire
Lutte contre la corruption
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2009

Si pendant une longue période, les langues étaient en quelque sorte liées, débattre de la corruption n'est plus, aujourd'hui, un tabou en Algérie. Cependant, ce tabou ainsi brisé n'a pas contribué à faire évoluer les choses.
Rien n'a, pour ainsi dire, changé dans une Algérie où, quotidiennement, la presse dévoile de nombreux cas de détournement dans des banques, des postes et des entreprises publiques.
La dernière en date est l'arrestation du premier vice-président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) d'Annaba qui se trouve être l'un des plus grands magnats de la récupération de ferraille, soupçonné de blanchiment d'argent, d'avoir recouru à la corruption pour briguer un haut poste politique, d'enrichissement illicite et trafic d'influence.
Cette arrestation intervient quelques jours après celle qui a concerné les deux gestionnaires indiens de Grant Smithy Work's (GSW), une entreprise spécialisée également dans la récupération de ferraille. Tout le monde s'accorde à dire aujourd'hui, à commencer par les pouvoirs publics, que la corruption a pris des proportions alarmantes en Algérie, ces dix dernières années. Selon l'Indice de perception de la corruption (IPC) 2008 publié par Transparency International, l'Algérie arrive au
92e rang sur les 182 pays étudiés, loin derrière la Tunisie (62e) et le Maroc (80e). Avec une note de
3,2 sur 10, l'Algérie figure parmi les pays les plus à la traîne en matière de lutte contre la corruption.
“L'Algérie est minée par la corruption”, ne cesse d'alerte le premier magistrat du pays. Au cours de son discours d'investiture, prononcé le 18 avril dernier au Palais des Nations, Abdelaziz Bouteflika a donné ordre aux instances judiciaires et aux administrations publiques de mettre tous leurs moyens en œuvre dans cette lutte sans merci contre la corruption.
Un discours qui ressemble en tous points à celui de 1999, date de son investiture pour la première mandature. Entre ces deux dates, le phénomène s'est amplifié. En effet, dans les banques, les scandales se suivent et se ressemblent.
À tel point qu'on se rappelle à peine des montants dilapidés : plus de 7 000 milliards de centimes à El Khalifa Bank, 3 200 milliards à la BNA, 4 000 milliards à la BCIA,
1 100 milliards à la Badr ou encore les 70 milliards de centimes d'Algérie Télécom. Ne représentant que la partie visible de l'iceberg, ces chiffres parlent d'eux-mêmes, démontrant la vulnérabilité du système bancaire utilisé par nos institutions. Outre les banques, les scandales éclaboussent tous les secteurs.
À titre indicatif, les cinq premiers mois de l'année 2006 avaient permis aux enquêteurs de la police judiciaire de découvrir la dilapidation de plus de 500 millions de dinars dans les recettes communales. La gendarmerie avait, pour sa part, mis à nu l'arnaque de la Générale des concessions agricoles (GCA) dont les premières estimations font état d'un préjudice de
4 000 milliards de centimes.
Ce ne sont-là que les exemples les plus édifiants de milliers d'atteintes économiques et financières commises durant ces dernières années et dont le montant s'élève à des milliards de dollars, selon l'ex-ministre des Finances qui avait révélé que les sommes détournées dans des affaires ayant éclaboussé le secteur bancaire algérien avoisinent quelque 2,5 milliards de dollars. Pourtant, l'Etat a affiché sa détermination à lutter contre la corruption en adoptant de nouvelles lois. Il y a lieu de souligner en particulier : la ratification de la Convention des Nations unies contre la corruption et la Convention africaine y afférente ; l'adaptation de la législation nationale par la promulgation d'une loi spéciale : la loi n°06-01 du
20 février 2006, relative à la prévention et à la lutte contre la corruption ; la promulgation des textes d'application de la loi
n° 06- 01 ; l'adaptation du code de procédure pénale, par la consécration du principe de l'imprescriptibilité de l'action publique et de la peine et de l'extension de compétence, grâce à la création de pôles pénaux spécialisés ; la formation et la sensibilisation des magistrats en exercice et des élèves magistrats sur les enjeux du phénomène de corruption, de dilapidation des deniers publics, de l'abus de biens sociaux, du délit d'initié, ainsi que sur les moyens de lutte.
Malheureusement, beaucoup reste à faire puisque ni l'Agence gouvernementale contre la corruption, encore moins les mécanismes de déclaration du patrimoine, n'ont encore vu le jour. La lutte contre la corruption est une œuvre de longue haleine et qui présente beaucoup de risques. Cette lutte nécessite la collaboration de tout le monde : les instances politiques, la justice et la population. Il faudrait des gouvernants, des décideurs, des hommes politiques compétents et propres, une justice impartiale et un peuple conscient de son rôle dans le changement. Au-delà de toutes les législations, la question qui doit être posée aujourd'hui est de savoir si tous ces élément existent en Algérie.
S. S.


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