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Merveilleuses étaient les veillées ramadhanesques d'autrefois
Batna
Publié dans Liberté le 09 - 09 - 2009

Que ce soit le villageois ou le citadin, tout le monde évoque les veillées ramadhanesques d'autrefois avec nostalgie. Quelles douces heures que celles des veillées de Ramadhan et quel charme elles ont laissé dans nos souvenirs. Heureux temps où l'on vivait dans la simplicité de l'amitié, la joie de telles réunions que les difficultés de la vie actuelle, la tyrannie de la télévision ont peu à peu fait disparaître.
C'est bien dommage que notre société se soit déshumanisée et que ces belles veillées aient presque totalement disparu. À Batna-ville, selon les témoignages des citoyens, les veillées ramadhanesques ont beaucoup perdu de leur atmosphère de détente, de suave et de saine gaité.
Mêmes les loisirs, qui avaient plusieurs places dans la ville, selon leurs dires, ont pris leurs cliques et leurs claques et ont disparu. Les justifications pour expliquer l'extinction des veillées d'autrefois, les citoyens interrogés les résument dans les phrases suivantes : “Avant, les familles sortaient veiller, personne ne les embêtait dans la rue et aucun ne touchait à leurs biens. Maintenant, tu sors, tu risques d'être agressé et de trouver ta maison cambriolée.” “Les derniers événements sanglants ont beaucoup changé les comportements des citoyens. Tout le monde préfère se cloîtrer chez lui et éviter comme ça les problèmes.” “Tu sors veiller, la nuit tu ne trouveras pas les moyens de locomotion. Tous les bus et les taxis n'assurent pas le transport après dix heures.” “Voilà, tu es sorti avec ta famille, où est-ce que tu vas les emmener ? Il n'y a rien pour les familles.” “Tout a changé ! Chacun devrait respecter ses limites.”
D'autres citoyens les justifient par la non-disponibilité des lieux de divertissement, des zones de détente, des espaces de distraction, des jeux et des fêtes, kermesses, etc. Effectivement, mis à part le théâtre, la maison de la culture et quelques cafés des allées Ben-Boulaïd, la ville ne dispose pas de lieux de distraction et de détente. Faute de ces lieux, les citoyens désertent la ville. Pendant ces premières soirées de ramadan, la ville de Batna ne veille pas trop et les noctambules sont peu. Même dans les foyers, les veillées, ces moments d'émotions, de retrouvailles, ce grand rassemblement, avec toute sa dimension humaine où parents, amis et voisins se retrouvaient pour manger, discuter, revivre des souvenirs ne se tiennent presque plus comme autrefois.
On ne se partage plus les histoires, l'histoire de la mémoire, l'expérience du travail, la nourriture, les joies et les peines. Les individus ne tissent plus et n'entretiennent plus ces lieux sociaux et surtout ces générationnels inestimables. C'est la politique de chacun chez soi.
Cloîtrés entre quatre murs, les yeux rivés sur les écrans de la télévision ou du micro en train de suivre le programme qui les intéresse, voilà maintenant comment la plupart des foyers passent leurs veillées. Toutes ces merveilleuses choses d'autrefois sont tombées dans l'oubli. Ces devinettes, ces charades et ces jeux de mots destinés à égayer les veillées sont de l'histoire ancienne. Ces histoires qui distraient, mais qui instruisent aussi et transmettent les savoirs, la culture et les valeurs de la communauté ne sont plus racontées et les bons conteurs ne captivent plus l'auditoire. C'est avec nostalgie qu'on évoque, en plus du simple plaisir de se réunir, les légendes traditionnelles mettant en scène sorcières, diables et “ghoul et ghoula”. Ces scènes de femmes sont en train d'échanger des recettes et leur savoir-faire culinaire, ces scènes d'hommes en train d'échanger leurs expériences et se conseiller sont du passé. Les habitants ou même les membres d'une même famille ne vivent plus chez eux en parfaite harmonie. Merveilleuses étaient les veillées ramadanesques d'autrefois et Batna est en train de les regretter.


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