Le gouvernement aura également à traiter d'autres dossiers relatifs au monde du travail, mais attend des propositions du principal partenaire social, à savoir l'UGTA. Le seul dossier ficelé pour la tripartite est celui du Snmg, qui sera proposé à la réunion entre le gouvernement et le partenaire social, a indiqué le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, hier, lors de l'ouverture du séminaire sur le rôle de l'inspection du Travail. Le gouvernement aura à traiter des dossiers relatifs à la question du monde du travail, mais attend également des propositions du partenaire social, à savoir l'UGTA. Pour les autres dossiers, et devant des représentants du patronat, CAP, CGOA et CIP ainsi que l'UGTA, le ministre a mis l'accent, avec subtilité, sur la nécessité de mettre en œuvre des mécanismes pour relancer l'économie nationale dans une perspective de pérennité incidemment créatrice d'emplois, mais garantissant la création de richesses. Une chose est pour l'instant sûre et devrait réjouir les salariés : le SNMG sera revu à la hausse. Mais le ministre s'est abstenu de tout commentaire et a évité de donner un quelconque détail à ce sujet. Le dossier semble avoir acquis préalablement le quitus du gouvernement ainsi que celui des partenaires sociaux, employeurs et syndicat dans la mesure où seule la question du taux reste à déterminer lors de la tripartite qui se tiendra, selon M. Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, avant la fin de l'année en cours. “Le dossier du SNMG est le seul dossier sûr pour l'instant à être inscrit à l'ordre du jour de la prochaine tripartite”, a indiqué le ministre. Le gouvernement travaille sur un certain nombre de dossiers et attend des propositions du partenaire social. Par ailleurs, étant dans une conjoncture incitant au protectionnisme déguisé, le ministre n'a pas manqué d'appeler les opérateurs économiques à investir davantage pour stimuler la production nationale, partant la consommation et la création d'emplois. Le deal, selon la thématique du séminaire destiné pourtant aux inspecteurs du Travail, est de trouver une jonction entre les ambitions légitimes de l'entreprise algérienne de croissance, de pérennité et de création d'emplois. En présence des représentants du patronat, CGOA, CAP et CIPA, de l'UGTA, le ministre a tiré la sonnette d'alarme sur la nécessité de l'entreprise algérienne de s'adapter à la nouvelle donne induite par la crise économique mondiale. Pour le ministre, il s'agit, à partir des répercussions de la crise économique, de favoriser l'investissement hors hydrocarbures pour assurer à la fois une croissance durable et la création d'emplois. Ce qui entre, évidemment, dans le programme de la stratégie économique nationale qui vise à terme à passer d'une économie dépendant des recettes des hydrocarbures à une économie créatrice de richesses, de ressources et de travail. Et c'est à partir de cette nouvelle donne que doit, selon le ministre, opérer l'inspection du Travail qui doit jouer son rôle de régulateur, d'équilibre alliant à la fois les ambitions des entreprises nationales, privées et publiques, et les préoccupations des travailleurs, particulièrement le pouvoir d'achat. Le séminaire d'information, destiné principalement aux inspecteurs du Travail, se veut avant tout un outil pédagogique intervenant après les rencontres régionales liées à la législation du travail et a permis non seulement aux cadres du ministère, notamment ses démembrements via les inspections du Travail de s'adapter aux nouvelles nécessités économiques, mais surtout, de l'avis des représentants du Centre arabe du travail et de l'emploi, ainsi que du bureau portugais et français du travail de prendre la mesure des avancées de l'Algérie en matière de législation du travail, par ailleurs, saluées par le représentant arabe, de s'orienter, a insisté le ministre, vers les objectifs de la stratégie économique qui vise à se délester de la dépendance des hydrocarbures. Message que semblent bien avoir saisi les opérateurs économiques.