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Napoléon III-Emir Abdelkader ou le besoin d'une posture enfin apaisée
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 17 - 10 - 2009

L'Emir Abdelkader aura fait un remarquable come-back au Palais du Luxembourg, siège du Sénat français, à l'occasion de la célébration du 150e anniversaire de sa Libération par Napoléon III. De grands moments d'émotion qui avaient scellé des retrouvailles tant attendues des deux côtés du bassin méditerranéen, des retrouvailles généreusement balisées par l'organisation de l'Année de l'Algérie en France. L'Histoire dans toute sa splendeur aura rattrapé, le temps d'un colloque, de nombreuses idées reçues et démontré, à l'évidence, que tout est désormais possible, s'agissant du raffermissement des rapports entre les peuples français et algérien, nonobstant les sempiternels faux barrages érigés par quelques nostalgiques des temps révolus. Ce n'est que le 16 octobre 1852 que le grand résistant algérien cessera de connaître les affres de la captivité. Une date que choisira Napoléon III pour y mettre fin, honorant par la même occasion des promesses non tenues par ses prédécesseurs. Mais le fils de Mahieddine a pleinement profité de ses quatre années de captivité pour acérer ses épigrammes et démontrer que sa défaite au plan militaire ne l'avait nullement privé de son droit de continuer son combat par la parole et la plume. Admirable entre toutes, la geste altière de l'Emir est d'un éclairage exemplaire. Elle l'est assurément, à la manière toute distinctive de l'homme d'exception qu'il s'est révélé être dans les moments de sa plus belle gloire, comme dans ceux où il dut subir la suprême offense du parjure d'Etat et du long calvaire imposé par un sort adverse. Accoucheur de l'Histoire, celle d'un peuple rebelle à toute sujétion, l'Emir Abdelkader fut authentiquement une des figures marquantes du XIXe siècle. Pour Zohra Drif, la commémoration d'un tel événement réinstalle subrepticement ses principaux acteurs au cœur d'une mémoire douloureuse, maintes fois refoulée sinon allègrement oblitérée. Cette mémoire qui, souligne cette héroïne de La Bataille d'Alger, nous poursuit de sa vindicte inassouvie pour n'avoir pas été admise à faire le deuil de ses mille et une meurtrissures, de ses brisures récurrentes et de ses béances toujours largement ouvertes sur ce besoin inextinguible d'une posture enfin apaisée à l'égard de notre passé tourmenté. Pour Mohamed Boutaleb, président de la Fondation Emir-Abdelkader, les deux personnalités auxquelles Français et Algériens rendaient hommage au Palais du Luxembourg avaient pleinement contribué à initier la promotion de l'amitié entre nos deux peuples, tout en lui donnant un caractère personnel. L'Emir et l'Empereur nourrissaient, en effet, l'un pour l'autre un sentiment d'amitié véritable, parce que tous deux avaient le respect strict de la parole donnée. Ayant éprouvé l'amertume de l'exil, le Prince Président ne pouvait rester indifférent aux promesses non tenues par ses prédécesseurs et encore moins demeurer insensible au traitement réservé à un homme d'Etat, connu pour sa bravoure face à l'adversité son ouverture généreuse sur l'autre et sa vaste culture. Un sort injuste qui, de l'avis même de M. Bernard Petit, président de la Fondation Napoléon III, n'a pas manqué de chagriner Louis Napoléon, tant il était en complète rupture avec les promesses du duc d'Aumale accordant l'amour, le pardon et jurant à l'Emir de lui permettre de rejoindre, avec sa suite, Alexandrie en Egypte. Une promesse non tenue, encore une, qui commença en fin décembre 1847 lorsque l'Asmodée, la frégate qui emmena l'Emir et une partie de sa famille en exil embarqués au port de Ghazaouet à l'ouest de Tlemcen, arriva le 29 décembre de la même année dans la rade de Toulon.
A. M.

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