À une semaine du choc africain pour les éliminatoires du Mondial-2010, Egypte-Algérie, une des stars des Fennecs, Karim Ziani (Wolfsburg), a livré ses impressions. L'Essentiel : Vous vous êtes blessé (déchirure musculaire), il y a quelques jours, comment se déroule votre convalescence ? Karim Ziani : Ça se passe plutôt bien. Je reçois des soins tous les jours pour être apte à tenir ma place face à l'Egypte. Êtes-vous confiant quant à votre participation ? Oui, bien sûr, je fais les efforts nécessaires et utiles. Je suis très optimiste. Vous attendiez-vous à un tel engouement autour de la sélection algérienne ? Le peuple algérien est fou de football. Mais l'engouement autour de la sélection est arrivé très vite. Aujourd'hui, on ne nous parle que du match. On sent bien que le pays est derrière l'équipe. Comment gérez-vous tout ça ? Le plus naturellement possible. Nous avons réalisé une excellente campagne. Il reste un match capital à jouer, nous allons l'aborder de la meilleure manière possible. Quels sont les pièges à éviter ? Il ne faut pas tomber dans l'excès. Comme je l'ai dit, il faut rester nous-mêmes. Nous n'allons pas changer nos habitudes contre l'Egypte. Ce que nous avons fait jusqu'à maintenant est très bien, il n'y a pas de raison de changer. Les anciens mettent en garde contre les pratiques égyptiennes, mauvaise réception à l'aéroport, hôtel bruyan… êtes-vous inquiet ? Franchement, je n'ai même pas pensé à ça. Pour moi, il n'y a aucune raison d'être inquiet. Nous avons très bien reçu les Egyptiens, ils seront corrects aussi. Au match aller, la supériorité algérienne était flagrante (victoire 3-1), faudra-t-il s'appuyer dessus pour le retour ? Je pense que le contexte sera différent. Il faudrait même peut-être l'oublier pour mieux aborder cette rencontre. On peut se dire des tas de choses avant le match, mais la vérité éclate toujours sur le terrain. Il n'y a que ce qui se passe sur le terrain qui compte. Justement, comment faudra-t-il évoluer tactiquement pour être le plus efficace possible ? La tactique, nous aurons tout le temps d'en parler lors du stage en Italie (du 8 au 12 novembre). Pourquoi faire ce stage en Italie ? Ailleurs, ce n'était pas possible. En Algérie ou en Egypte, et même en France, nous ne nous serions occupés que de l'extrasportif. Le staff a pris une décision très intelligente en organisant ce stage en Italie. Les installations sont parfaites et nous allons travailler dans les meilleures conditions possibles. L'apport des nouveaux comme Meghni, Yebda, Abdoun, est-ce un véritable plus pour la sélection ? Evidemment, avec de tels joueurs la sélection est plus compétitive, plus forte. Ces joueurs ont mis leur talent à la disposition de l'Algérie, ils permettent de faire évoluer l'équipe à tous les niveaux. Le fait d'avoir évolué dans de grands clubs européens vous permet-il de mieux gérer ce genre de rendez-vous ? Oui, mais l'équipe nationale c'est autre chose. À Marseille, par exemple, c'était très spécial, une ambiance formidable, mais l'Algérie, c'est encore différent. Entre parenthèses, pourquoi avoir quitté l'OM cet été ? Je voulais tenter une expérience à l'étranger. L'entraîneur de Wolfsburg, Armin Veh, a insisté pour me recruter, j'ai donc tenté l'aventure. Revenons à l'Egypte, pour vous, est-ce le match le plus important de votre carrière ? C'est le match le plus important de ma vie. Nous sommes à 90 minutes d'une Coupe du monde avec l'Algérie. C'est une expérience formidable à vivre. Alors, rendez-vous au tirage au sort… Inch Allah !