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Le plan “zaher” a bien fonctionné
Retour sur un guet-apens programmé
Publié dans Liberté le 16 - 11 - 2009

La sélection algérienne est tombée dans un guet-apens tendu par Samir Zaher, le patron de la Fédération égyptienne, sous le couvert d'un silence complice de la Fifa et d'un responsable de la sécurité de cette dernière instance dépêchée pour constater les dégâts.
Les responsables du football algérien savaient, pourtant, ce qui les attendait au Caire. Au match aller, lorsque la délégation égyptienne fut accueillie par des fleurs et lorsqu'elle exprimait sa gratitude pour les responsables algériens pour un tel accueil, Mohamed Raouraoua, le patron de la FAF, avait lancé à son homologue égyptien : “J'espère qu'on recevra le même traitement en Egypte.” Samir Zaher, aussitôt rentré au Caire, a donné le ton : pas question de fleurs, il faut battre les Algériens par tous les moyens, y compris en allant les terroriser devant leur hôtel. Le patron du football égyptien n'a pas cessé de marteler que son équipe avait été battue à Blida, en raison d'“événements” qui auraient affecté les joueurs, à commencer par l'histoire abracadabrante des empoisonnements que les Egyptiens eux-mêmes ont démentie, les klaxons devant l'hôtel Mercure et les fumigènes dans le stade. C'était clair, Zaher préparait son opinion publique, et à mesure que la confrontation avec l'Algérie approchait, il a durci le ton en appelant les supporters à tout faire pour déstabiliser et terroriser les Algériens. D'ailleurs, à la veille de l'arrivée de la délégation algérienne, il avait tenu une réunion au siège de sa fédération avec les supporters ultras. À moins de 24 heures de l'arrivée de la sélection algérienne, un responsable de la Fédération égyptienne passe à la télévision et donne tous les détails sur l'horaire d'arrivée et l'itinéraire des Verts. Un appel au meurtre lancé en direct. Le premier avertissement de la Fifa a failli passer sous silence, si la FAF ne l'avait pas rendu public, obligeant la FEF d'en faire de même. L'arrivée des observateurs de la Fifa n'a pourtant pas perturbé le plan des Egyptiens qui avaient tout le temps pour choisir le moment et l'endroit exacts pour commettre leur forfait. Les images filmées par les joueurs, par des supporters mais aussi par la chaîne française Canal+ ont fait le tour du monde, alors que la presse égyptienne maintenait une chape de plomb sur l'incident, jusqu'à ce que la suite du scénario se mette en branle. Zaher et les hauts dignitaires égyptiens accourent à l'hôtel, pour ne pas laisser les Algériens seuls avec les observateurs de la Fifa. Ils avaient déjà leur version des faits : les Algériens auraient cassé les vitres et se seraient blessés volontairement pour influer sur la Fifa. Preuves à l'appui, ils feront parler un chauffeur qui jure que ce sont les Algériens les auteurs. En fait, le cauchemar du Caire était prévisible. Les responsables égyptiens n'ont pas menti en nous promettant “l'enfer au Caire”. Ce sont les nôtres qui ont fait montre d'une naïveté inexplicable. Mohamed Raouraoua avait menacé de ne pas jouer le match, en adressant ses protestations à la Fifa. Il a dû faire marche arrière sur injonction d'en haut, pour attendre sagement la décision de la Fifa, qui allait l'endormir encore plus. Or, et c'est là où il ne fallait pas faire de concessions : on ne joue pas avec la sécurité des joueurs, ni celle des supporters. Ces derniers ont subi une véritable chasse à l'Algérien, avec le silence complice de la police égyptienne. Avant et après le match, ils ont été la cible des hordes de chauvins. Et là aussi, les responsables égyptiens diront que les supporters ont fait semblant.
Pourtant, les Verts étaient bien entourés. Trois ministres de l'Etat algérien étaient à leurs côtés, mais ils ont été, eux aussi, bernés par le baratin égyptien. Ils n'ont même pas protesté contre l'hymne national hué ou encore le drapeau national brûlé et exhibé sur une chaîne de télévision publique égyptienne. Or, en diplomatie, le dialogue s'arrête lorsque la vie d'un concitoyen est en danger. Dans les pays européens, lorsqu'un ressortissant est arrêté, même en flagrant délit, la diplomatie de son pays se met en branle pour le défendre et, le cas échéant, le rapatrier. Les nôtres se sont contentés des assurances des Egyptiens.
Au Soudan, et en mettant à disposition des supporters des vols charters presque gratuitement et des facilités de visa et d'hébergement. Les joueurs de l'équipe nationale vont se sentir, enfin, entourés des leurs, loin de l'enfer cairote. Mais là, aussi, les supporters algériens seront confrontés aux Egyptiens qui disposent d'une importante communauté au Soudan (deux millions) et les risques d'affrontements ne sont pas à écarter au vu de ce qui s'est passé au Caire. Gageons que la sécurité de nos concitoyens sera mieux préservée à Khartoum qu'au Caire. Le supplice subi par les joueurs et les supporters algériens au Caire fait bouger la rue algérienne, avec tout ce que cela suppose comme risques de débordements.
L'Algérie officielle reste étrangement silencieuse, alors que les premiers supporters rentrent au pays ensanglantés. Ce qui s'est passé au Caire grave, très grave. L'Algérie officielle ne pourra plus se soustraire à son premier devoir, celui de protéger et de défendre ses citoyens.


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