Les praticiens de la santé publique entament demain leur 2e semaine de grève cyclique de trois jours. Une grève qui “ne prendra fin qu'à la satisfaction des revendications”, à en croire les déclarations du président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyes Merabet, lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger. Le président du SNPSP a fait savoir que malgré la poursuite du mouvement de protestation, le service minimum sera assuré. Le syndicaliste a assuré que “cette situation durera jusqu'à la réunion du conseil national, en session extraordinaire, qui reste la seule instance habilitée à décider des suites à donner au mouvement de protestation”. Par ailleurs, le syndicat déplore “l'indifférence affichée par le ministère de la Santé” et “son silence qui en dit long sur la soi-disant disponibilité de la tutelle au dialogue et au règlement des conflits collectifs de travail”. Le SNPSP dénonce aussi “la politique de fuite en avant et du fait accompli, entreprise adoptée par la tutelle”, alors que le syndicat a exprimé sa volonté de participer aux discussions concernant l'élaboration du statut particulier. “Le nouveau statut particulier déterminera notre carrière pour les 20 ou 25 années à venir, c'est pour cela que nous demandons à participer à son élaboration”, a insisté M. Merabet. Le président du syndicat a regretté le refus de la tutelle d'installer une commission mixte qui aura pour objectif de travailler sur le régime indemnitaire. D'autre part, le syndicat a avoué que les poursuites en justice entamées par la tutelle ne l'empêcheront pas de recourir à la protestation. “Nous sommes sous l'égide de la loi 90/02 qui prévoit les réunions de conciliation en présence d'une partie tierce. Nous ne sommes pas prêts à nous rendre au ministère en dehors de cette loi. Nous sommes fatigués des réunions formelles où l'on entend n'importe quoi”. L'application de la nouvelle formule de nouveau week-end n'est pas du goût des PSP qui se plaignent que le samedi soit une journée ouvrable et qui demandent l'application du décret comme pour tous les autres fonctionnaires de la Fonction publique. Par ailleurs, le syndicat menace de durcir le ton si d'ici trois semaines leur situation ne connaît aucune amélioration. “Dès qu'on entamera la 4e semaine de protestation, un conseil national se tiendra pour décider de la marche à suivre. S'il n'y a rien de positif d'ici là, nous allons radicaliser le mouvement et ce sera plus que 3 jours renouvelables. Le service minimum sera revu et nous tiendrons des sit-in devant les DSP et le ministère de la Santé”. Revenant sur le bilan de la première semaine de protestation sur tout le territoire national, le syndicat se félicite de l'adhésion massive et de l'engagement certain des praticiens de la santé publique pour faire aboutir leurs revendications.