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Une association religieuse sème la discorde
conflit autour d'un projet de mosquée à Aghribs (Tizi Ouzou)
Publié dans Liberté le 07 - 02 - 2010

Près d'une vingtaine de comités de villages issus des archs des Ath Jennad, Ath Ghobri, Iflissen, etc. se sont retrouvés, vendredi après la prière collective, à la mosquée en rénovation de Sidi Djaffar du village Aghribs (daïra d'Azeffoun) pour tenter de réconcilier les membres de l'association religieuse locale et les villageois contestant le projet, initié par cette dernière, pour la réalisation d'une seconde mosquée à proximité de l'ancienne en voie d'achèvement.
Le comité du village reproche aux membres de l'association d'avoir lancé leur initiative de création de l'association elle-même pendant les prières des tarawih un certain mois de Ramadhan, sans consultation préalable des villageois, avant de lancer, toujours de son propre chef, les travaux de la construction de ladite mosquée. Intervenant en premier, un animateur de l'association indique avoir lancé les travaux dans la légalité totale, puisque celle-ci a eu son permis de construire et que des aides lui sont parvenues, notamment de la part d'un donateur de Oued Amizour (Béjaïa) ayant promis, tant qu'il s'agissait d'une mosquée, de prendre en charge tout ce qui a trait aux produits rouges et autres matériaux. Concernant la pétition pour la cessation des travaux adressée au P/APC et au wali, elle a été signée, d'après le même orateur, par 450 femmes du village, en exprimant sa “honte” lorsque des femmes décident pour le village.
L'anecdote a failli tourner au vinaigre faisant sortir de leurs gonds certains villageois. “Oui ! Ma femme, ma fille ont signé à côté de ma signature. Où est le mal ? C'est un honneur pour moi !”, s'écriaient des présents avant que les animateurs des comités des divers archs ne parviennent à ramener le calme. Le P/APC indique dans cette histoire avoir délivré, en janvier 2007, un permis de construire à des membres de l'ancien comité de village dont faisaient partie des membres de la future association religieuse, lequel comité s'est dissout après l'avènement de cette dernière. Deux des membres de cette association démissionneront plus tard, selon eux, après avoir constaté des prises d'initiative sans consultation de l'ensemble des membres de l'association et encore moins du comité du village.
C'est ainsi que le comité a rendu destinataire le président de l'APC d'une pétition des villageois demandant à mettre en demeure l'association religieuse afin de surseoir à ses travaux en attendant de trouver une solution. Trois mises en demeure seront adressées à l'association, avant de procéder à l'annulation dudit permis de construire. Au fil des mois, la tension s'envenimait dans la mésentente et l'entêtement ; l'association veut sa mosquée sur le lieu choisi, les villageois n'en veulent pas à cet endroit précis, si ce n'est pas quelque chose d'utile à la jeunesse et à la population (maison de jeunes, unité de soins…). Et il se produisit ce que tout le monde sait dans la dernière décade de janvier dernier, lorsqu'on en est arrivé aux mains.
Des villageois accusent des membres de l'association d'appeler directement au meurtre, en désignant les cibles, par le biais de certains quotidiens arabophones de leur bord à travers lesquels ils usent de mensonge, faisant croire qu'à Aghribs, les villageois brûlaient des planches d'écriture et de lecture du saint Coran, chose inadmissible pour tout le village et à laquelle personne n'est dupe pour admettre une telle “absurdité” à l'ère de l'Internet et de l'informatique. Plus de quatre heures de discussion (14h45 à 18h45) n'ont pas pu convaincre les deux parties de trouver un point de consensus. Les centaines de villageois agglutinés autour de la mosquée demandaient l'annulation du projet, tandis que les 17 membres de l'association, dont certains n'ont pas voulu pénétrer dans la bâtisse de Sidi Djaffar au motif que celle-ci serait bâtie sur des tombes, se disent résolus à parachever leur projet à l'endroit où il a été lancé. Comme toutes les mosquées de Kabylie, celle de Sidi Djaffar, un lieu respecté depuis la nuit des temps, tant il abrita moult fois des assemblées des archs de la région pour régler des problèmes inter-villages, est, il est vrai, mitoyenne sur un côté à un vieux cimetière. Mais à l'intérieur personne ne peut confirmer ou infirmer l'existence de tombes, selon des vieux villageois. Les comités des archs ont tenu ensuite une réunion restreinte pour recevoir l'avis de chacun quant à la décision devant être prise. Certains comités proposent de procéder à un vote de l'ensemble du village pour ne pas enfreindre la règle villageoise : “Si mon village décide à la majorité de brûler ma propre maison, je serai le premier à y mettre le feu”, tandis que d'autres se demandent pourquoi ne pas parachever les deux projets à la fois ? Rendez-vous est pris pour vendredi prochain à 9h30 au même endroit. Entre-temps, des assurances ont été reçues des deux parties, d'abord pour ne pas toucher aux matériaux, concernant les villageois, de stopper les travaux, pour l'association. Aujourd'hui, un point de presse sera animé par des membres du comité du village, des élus de l'APC, ainsi que d'autres sages.


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