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Une histoire de gros sous
La paranoïa sécuritaire à la mode Obama
Publié dans Liberté le 08 - 02 - 2010

Un marché juteux de plusieurs milliards de dollars s'est créé aux Etats-Unis, au prétexte de renforcer la sécurité aéroportuaire contre d'éventuels voyageurs à bombes. De nouvelles technologies devraient venir en plus des mesures de vérification sécuritaire déjà en cours, telles les listes noires, les scanners au rayon X, les détecteurs de métaux et plus récemment les scanners corporels intrusifs dévoilant la nudité des personnes.
Un grand nombre de sociétés travaillant dans ce secteur se frottent les mains face à cette préoccupation croissante d'Obama pour la sécurité aéroportuaire. Ils y voient bien sûr une source de profit intarissable.
La tentative ratée du Nigérian à Noël pour faire exploser en vol un avion d'une compagnie commerciale US a enfanté la liste noire d'Obama et c'est le point de départ de la course qui fait rage entre des sociétés pour obtenir des contrats du gouvernement US et de ses homologues occidentaux, pour installer de nouveaux scanners destinés à transpercer l'intimité des corps des passagers. Pour chauffer le marché, le président américain s'est même fondu d'une directive imposant l'accroissement des dépenses pour la recherche de nouvelles technologies pour mieux scanner passagers et bagages dans les aéroports. Obama a prévu un budget de 1 milliard de dollars à consacrer à des fonds d'investissement dans le domaine de recherche de nouvelles technologies sécuritaires. Environ 700 millions de dollars vont l'être pour améliorer le scannage des bagages et 300 millions de dollars pour détecter des explosifs transportés par des passagers. Le bizness est devenu des plus juteux pour des boîtes qui se comptent sur les doigts d'une main et qui sont pratiquement à consonance américaine.
À l'image de Syagen Technologie Inc, une société qui a construit le nec plus ultra de la prévention sécuritaire : un portail utilisable qui souffle de l'air sur les passagers et analyse les particules qui s'en échappent pour détecter la présence d'explosifs. Syagen jure que sa trouvaille est infaillible. Ses scanners se vendent actuellement 130 000 dollars l'unité. D'autres start-up qui proposaient des appareils pour scanner les chaussures, comme IDO Security qui fabrique le Magshoe, un appareil qui scanne les chaussures des passagers alors qu'ils les ont aux pieds et qui se vend entre 5000 et 7000 dollars l'unité, sont sur le pied de guerre économique pour inventer d'autres scanners, pratiques et moins encombrants, pour les corps des passagers.
Ils ont saisi au vol l'instruction d'Obama pour développer une “recherche agressive de technologies avancées de scannage”. La secrétaire à la sécurité intérieure, Janet Napolitano, a été instruite pour que son agence se dépêche d'activer le développement des équipements de pointe en matière de sécurité aéroportuaire. Des programmes de recherche sont effectués par des laboratoires dépendant directement de l'administration par le gouvernement, comme le service science et sécurité du département de sécurité intérieure US qui possède un laboratoire dans le New Jersey où de telles technologies sont développées et testées. Des chercheurs dans ce laboratoire essaient de créer une machine qui pourrait tels les chiens formés à la détection d'explosifs renifler ces derniers. L'un des équipements qui a le vent en poupe avec la liste Obama, c'est le scanner corporel retransmettant une image de la nudité totale du corps des passagers. Il est fabriqué par Smiths Detection Inc dans la New Jersey et dans sa dernière version, le scanner pourra même produire une image instantanée du passager. Cette machine se vendra 170 000 dollars. Autre appareil utilisé actuellement dans les aéroports américains : un scanner portable qui teste les liquides transportés par les passagers pour voir s'ils contiennent des composants explosifs. Toutes ces technologies sécuritaires dites de pointe font bien sûr abstraction des dangers potentiels à la santé humaine qu'ils peuvent générer. Et bien entendu, les Etats-Unis comptent bien exporter leurs nouveaux appareils dans le monde entier en imposant aux pays ayant un trafic aérien journalier avec les US de s'équiper de ce genre d'appareils dans leurs aéroports sous prétexte de menace terroriste.
Vrai ou faux : les Israéliens ont de leur côté annoncé avoir mis au point des scanners pour lire dans les pensées ! Les ingénieurs d'Israël, à la pointe des avancées technologiques de guerre et ou sécuritaires, affirment avoir créé ce scanner capable de lire dans les pensées des passagers et qui prédit si ce passager représente ou non une menace potentielle ! Délires et science-fiction. Israël utilise, par ailleurs, depuis longtemps le profiling sécuritaire, c'est-à-dire, ces contrôles humiliants pour les Palestiniens et les Arabes israéliens, incluant des pressions psychologiques proches de méthodes de torture mentale et des fouilles corporelles intrusives, y compris chez les femmes et les enfants. C'est devenu aujourd'hui la norme chez son allié américain puisque la liste noire en est une traduction. Après le faciès, toute personne dont le nom est à consonance arabo-musulmane, subit ces contrôles humiliants, dégradants et inacceptables aux yeux des droits de l'homme. Si les listés ne peuvent pas grand- chose, ils ont, cependant, la latitude d'appliquer la réciprocité. C'est le principe basique dans les relations internationales. Et, il ne s'agit pas d'en proclamer la menace.


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