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Echéances et déchéance
Publié dans Liberté le 09 - 08 - 2003

Les Algériens n'en finissent pas d'attendre une évolution du système politique. Certains se sont farouchement battus pour y contribuer. Beaucoup y ont laissé leur santé, leur liberté et parfois leur vie.
Des années de lutte n'ont pas réussi à imposer quelque progrès politique à un régime qui s'en tient à son dogme fondateur : la continuité défendue par le principe de la secte. Le pouvoir ne doit revenir qu'aux initiés ; les questions de succession se règlent dans le secret des remparts du palais. Cette fois-ci, l'explication n'a pas pu être contenue dans les limites du sérail : quelqu'un refuse de jouer le jeu et l'on distingue, urbi et orbi, le bruit des fers qu'on croise et les clameurs des injures qu'on se lance.
Après les dobermans de Mostaganem, c'est au tour d'Oran d'être polluée par la brutalité de l'empoigne entre d'anciens conjurés qui vident leur soudaine querelle. Tous ceux qui ont des raisons, honorables ou inavouables, de miser sur l'avenir politique sont invités à prendre parti pour l'un ou l'autre et à prendre part à l'affrontement qui doit les départager. Le linge sale ne se lave plus en famille. L'intimité du sérail est violée et la bagarre se prolonge sur la place publique. Une rixe de matelots en guise de vie publique.
Comme dans un jeu à somme nulle, on nous enseigne que, dans ce duel, il y aura forcément un gagnant et un perdant et que nous sommes donc tenus de choisir notre maître dans ce binôme fatal. L'Algérie est invitée à s'investir dans la foire d'empoigne nationale dont la générale se déroulera, nous dit-on, le 14 août prochain à Alger. Une bataille rangée pour sondage préélectoral. À voir l'engouement médiatique pour ce combat, tout se passe, effectivement, comme si l'alternative des deux bandes rivales allait de soi. On savait que la régression politique a largement entamé le peu de panache auquel nos hauts dignitaires s'obligeaient jusque-là, malgré leurs tragiques insuffisances, mais avec le navrant spectacle que nous inflige la cour actuelle, on constate que la décadence politique a atteint un nouveau palier.
L'énergie déployée par les animateurs de cette bataille, les risques imposés au pays, le génie étalé, le nombre de militants enrôlés et les populations invitées à s'engager dans la joute se justifieraient s'il était question d'arbitrer entre deux options pour le pays. Bien des bagarreurs qui s'agitent dans cette querelle de castes n'avaient pas bougé le petit doigt quand, dans les années 1990, la question de l'existence nationale de l'Algérie se posa. Mais, en ce temps-là, il s'agissait de se battre pour de vrai. Les déserteurs, d'hier, s'amusent, aujourd'hui, à nous mener au combat !
Bien sûr qu'il y aura à tous les niveaux des gens pour investir leur personne dans le clan dont ils pronostiquent la victoire. Quand l'un sème des billets par-dessus sa limousine, à chaque fois qu'il passe devant une zaouïa, la scène est significative de l'alliance de l'archaïsme et de l'argent. L'Algérie, c'est la rente plus le populisme. Rien n'a changé.
Ce n'est plus qu'un pays sans projet en proie à des rivalités mafieuses. Et — comble de haine de soi — on pousse les citoyens à se positionner en fonction d'égoïstes ambitions. Pour des candidats sans perspective mus par de secrètes ambitions et d'évidentes rancœurs.
À chaque échéance, se précise la déchéance.
M. H.


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