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Un mort et 249 personnes intoxiquées
PSYCHOSE À BOUGARA (BLIDA)
Publié dans Liberté le 11 - 08 - 2003

Deux cent cinquante personnes ont été intoxiquées dont cent quatre-vingt-quinze au niveau de la daïra de Bougara entre jeudi et samedi derniers.
Cette intoxication dont l'origine demeure inconnue a touché les habitants des communes de Bougara, Oued Slama, Hammam Mélouane et Chebli.
Selon les responsables de la santé au niveau local, cette situation a été provoquée par la paupérisation de la plupart des foyers touchés ainsi que par le manque d'eau. En clair, une situation due au manque d'hygiène.
Pour nos interlocuteurs, la source de contamination n'est toujours pas connue. “Nous avons effectué des prélèvements d'eau et d'aliments et nous attendons toujours les résultats”, affirme-t-on.
En l'absence d'un diagnostic bactériologique, les professionnels de la santé n'ont pu nous indiquer les causes exactes de cette intoxication.
Les citoyens que nous avons rencontrés au niveau de l'hôpital de Boufarik, où un grand nombre de malades a été évacué, dénoncent la détérioration du climat environnemental au sein de leur cité.
Une virée à travers les différents foyers touchés nous a permis de constater que les déchets étaient carrément jetés à même le sol, créant un espace repoussant de saleté.
La terre a été rendue visqueuse par l'amoncellement de ces détritus qui ont défiguré le cadre de vie.
Ce qui fait que ces cités sont devenues des foyers de germes par excellence et des vecteurs appropriés pour toute contamination. Les élus de Bougara, concernés en premier lieu par ce phénomène, se renvoient la balle en mettant tout sur le dos du citoyen.
MM. Trad Kamel et Ghozali Fodhil, respectivement premier et deuxième vice-présidents de l'APC de Bougara, ont déclaré que “le manque de civisme des citoyens est à l'origine de cette situation”. Les habitants de Bougara, pour leur part, se plaignent du laxisme des autorités communales et de daïra. Les deux élus nous ont déclarés : “Le lancement à partir d'aujourd'hui d'une campagne d'assainissement qui touchera tous les foyers concernés par cette contamination.”
Il convient de signaler qu'il a fallu une intoxication de cette ampleur pour que les autorité concernées prennent ces mesures. Or, le nettoiement et l'hygiène sont censés constituer le travail quotidien de toutes les mairies. Il semble que l'amélioration du cadre de vie des citoyens est relégué au second plan des préoccupations de nos responsables.
Les citoyens des communes de Chebli, Bougara, Hammam Mélouane et Ouled Slama vivent dans des habitations souvent à proximité des décharges sauvages et utilisent l'eau saumâtre des puits pour leurs besoins domestiques.
Pour revenir à cette intoxication, le médecin de la polyclinique de Bougara, nous dira : “Tous les malades qui se sont présentés depuis jeudi dernier présentaient les mêmes signes cliniques, à savoir des douleurs abdominales, des céphalées et des diarrhées.”
Sur les 250 personnes intoxiquées, une est décédée, hier, à l'hôpital de Boufarik.
Actuellement, dix personnes (six hommes et quatre femmes) dont l'état est jugé grave, sont hospitalisées à Boufarik, alors que quatre hommes sont à l'hôpital de Meftah.
Les responsables locaux privilégient la piste de l'intoxication alimentaire et montrent du doigt les pizzerias, les restaurants et autres gargotiers. Pour eux, les analyses parasitologiques de l'eau se sont révélées négatives. L'autre argument avancé est que 98% des personnes intoxiquées sont de sexe masculin et fréquentent le marché de gros de la localité.
Ce qui laisse supposer, selon eux, que les produits avariés ont été consommés sur place.
Les premières mesures prises par la cellule de crise, installée au niveau de la daïra de Bougara, sont la fermeture de huit commerces de détail au niveau de la cité Labaziz et l'interdiction de toutes ventes au détail des produits alimentaires au niveau du marché de gros de Bougara, ainsi que l'interdiction de la vente d'eau par les colporteurs.
Tenant compte de la prolifération des habitations précaires et des décharges sauvages, la situation épidémiologique de la wilaya de Blida, doit constituer l'essentiel des préoccupations des responsables locaux.
M. A.
Black-out total des autorités
Toutes nos tentatives pour entrer en contact avec les autorités de la wilaya de Blida sont restées vaines.
Même en situation de crise, comme c'est le cas hier, le secrétaire général et le chef de cabinet de la wilaya, ainsi que le chef de la daïra de Bougara, continuent à se voiler la face, en évitant de parler aux représentants de la presse nationale.
Celle-ci considère que cette démarche entrave l'exercice de ses fonctions et reflète l'incompétence de ces responsables.
M. A.


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