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L'école nationale vétérinaire assiégée par les étudiants
Une grève illimitée a été déclenchée depuis dimanche
Publié dans Liberté le 25 - 05 - 2010

Le droit d'accès est interdit au directeur de l'école et à tout le staff administratif ainsi qu'à tous les enseignants. Seuls les agents de sécurité qui se relayent sont autorisés à rejoindre leur poste dans l'enceinte du campus. Les étudiants exigent une commission d'enquête et le départ du directeur de l'ENSV.
L'école supérieure nationale vétérinaire et son annexe, sise à Belfort dans la commune d'El-Harrach, est en ébullition depuis dimanche matin. Un mouvement de grève illimitée a été déclenché par les étudiants le jour du dernier examen. Pis, les deux campus sont carrément assiégés par les futurs vétérinaires. Le portail où de nombreuses affiches sont placardées est désormais fermé.
Le droit d'accès est interdit au directeur et à tout le staff administratif ainsi qu'à tous les enseignants depuis dimanche dernier. Seuls les étudiants exhibant leur carte et les agents de sécurité qui se relayent sont autorisés à rejoindre leur poste et à veiller à la sécurité de l'ESNV. Les étudiants étaient hier, à notre arrivée sur les lieux, les seuls maîtres et propriétaires du campus où, il
fut un temps, tout leur était strictement interdit par le premier responsable.
Les grévistes y sont jour et nuit en dépit des pressions subies. “Nous avons lancé un mouvement pacifique mais l'administration de l'école tente de nous provoquer en incitant des étrangers au campus à nous agresser avec des armes blanches”, révèlent les étudiants en soulignant que l'un d'eux a même failli être blessé. Les raisons de la grève ?
Les nombreux étudiants que nous avons rencontrés évoquent plusieurs contraintes pédagogiques mais insistent sur l'ambiance générale qui règne dans le campus qui n'a rien à envier à une caserne.
L'Ecole vétérinaire est aux antipodes des autres universités où l'étudiant ne se sent pas étouffé et trouve une marge de liberté qui l'aide à faire face à la surcharge des programmes pédagogiques. Le régime est loin d'être souple et s'apparente à un régime militaire. “Nous n'avons le droit à aucun moyen de détente. Ni club sportif ou culturel ni droit d'accès à la bibliothèque encore moins à la salle d'informatique”, fulminent les étudiants. “Nous subissons un terrorisme psychologique du directeur”, assènent les grévistes. Et de révéler qu'“à l'ESNV, le futur vétérinaire n'a droit qu'à assister à des cours prodigués par des enseignants qui n'ont pas le niveau requis car les professeurs ont fui les lieux pour aller dans les instituts voisins. Nous étudions sous la pression, la hogra et le marchandage de notre avenir”.
À en croire les nombreux témoignages, les étudiants n'ont même pas le droit de se constituer en groupes pour discuter ou siroter une tasse de café dans la cour. “Nous sommes soit dans l'amphi soit dans la salle. Il n' y a pas de troisième choix, sinon la porte.” Et à propos de cela, les grévistes reprochent à leur directeur la facilité avec laquelle il distribue les exclusions définitives de l'école. “Peut-on exclure un étudiant en 4e année pour une vitre brisée ?” s'interrogent-ils. “C'est la loi de l'omerta qui règne ici. Nous devons tout subir, et quand un étudiant ou même un enseignant ose rouspéter, il est exclu d'office.”
En plus de la guerre psychologique, les étudiants font face à moult contraintes pédagogiques. Là aussi, le premier responsable dicte ses propres lois et non celles de la tutelle. Les futurs vétérinaires qui ont accédé à l'ENSV avec une moyenne de 13/20 au bac “se retrouvent avec des notes catastrophiques et éliminatoires pour certains modules car l'administration en a décidé ainsi”. Et même la consultation de la copie de l'examen n'est pas permise de même que le rachat et l'introduction de recours. “Nous avons de nombreux cas d'étudiants qui ont fini leur cinq ans et passé leur soutenance mais qui sont retenus pour un seul module.” Surcharge des programmes, insuffisance des travaux pratiques, interdiction aux médecins de l'école de délivrer des justificatifs même en cas de maladie… sont les autres contraintes recensées par les étudiants.
N'ayant plus la force de subir des pressions pédagogiques et psychologiques les étudiants se tournent vers leur tutelle et exigent le départ du directeur et la mise en place d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur la gestion de l'ESNV.


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