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“L'économie grecque n'est pas dans un aussi mauvais état qu'on le pense”
Vassilios Moutsoglou, ambassadeur de Grèce en Algérie, à liberté
Publié dans Liberté le 30 - 06 - 2010

Dans cet entretien, le diplomate revient sur la crise qui frappe son pays en expliquant les efforts déployés pour la sauvegarde et la relance de l'économie, tout en relativisant sur une certaine vision qui qualifie la situation de catastrophique. Elle ne l'est pas. Bien au contraire, l'ambassadeur évoque la détermination des Grecs de sortir de cette situation. Quant aux perspectives de coopération avec l'Algérie, Vassilios Moutsoglou affirme que son pays est prêt à coopérer avec l'Algérie dans des domaines comme les transports, l'énergie et le tourisme, dans lesquels plusieurs accords sont en train d'être négociés.
Liberté : La Grèce traverse une crise économique sans précédent qui a nécessité la mobilisation de l'UE. Des mesures d'austérité semblent ne pas faire consensus en Grèce, comment voyez-vous le bout du tunnel ?
Son Excellence l'ambassadeur, Vassilios Moutsoglou : La Grèce a fait des avances économiques spectaculaires la dernière décennie, avec des taux d'augmentation d'environ de 4% chaque année, un des meilleurs taux d'augmentation en Europe. Cela n'est pas tombé du ciel. Un examen montre que les heures de travail annuelles moyennes en Grèce sont parmi les plus longues en Europe (Wikipedia, anglais). Ainsi, la Grèce n'est pas — comme il est souvent réclamé ou impliqué — traîné derrière l'Europe dans l'augmentation de sa productivité : la productivité de travail horaire a augmenté plus de deux fois plus rapidement en Grèce que dans plusieurs pays européens pendant les dix années de l'euro. Le problème réside sur le point de départ et le rapport de salaire nominal et des prix qui sont augmentés plus rapidement. Alors, c'est une des raisons de la crise économique actuelle. Une autre raison est la taille du secteur gouvernemental.
C'est vrai que l'Union européenne a tardé à se rendre compte que l'attaque des spéculateurs contre la Grèce n'était que l'étape précédant une attaque contre d'autres pays et menaçait la stabilité de la zone euro. Mais de l'autre côté, l'Europe a pris les décisions nécessaires avec plus de rapidité que jamais. Comme il est connu, le gouvernement grec, au pouvoir depuis octobre 2009, s'est engagé dans un plan ambitieux pour redresser l'économie du pays, un plan draconien d'assainissement visant à économiser 30 milliards, et à ramener son déficit public à moins de 3% en 2014, en répondant aux raisons de la crise économique indiquées. Athènes a reçu en échange une aide économique de l'Union européenne et du Fonds monétaire international de 110 milliards d'euros sur trois ans, assortie d'un sévère contrôle des comptes grecs.
Le programme économique adopté par la Grèce contient plusieurs mesures, tant fiscales que structurelles, et il est capable de faire sortir la Grèce de la présente situation difficile. Mais la Grèce n'a pas fait faillite, ne va pas faillir et elle reste une économie forte, entre les 30 économies les plus fortes du monde. La Grèce reste un pays développé avec un très haut indice de développement humain et de niveau de vie (Wikipedia, anglais). Le gouvernement assure qu'il n'est pas question de faillite ou de restructuration de la dette de la Grèce. Les efforts qu'on a entrepris, ainsi que les résultats du plan de redressement de l'économie, seront visibles prochainement, et on croit que le climat économique va changer. Déjà, il y a des résultats. Le déficit budgétaire a atteint 9,544 milliards d'euros pour les cinq premiers mois de l'année, contre 14,628 milliards pour la même période de 2009, comme la Banque de Grèce a indiqué le 9 juin 2010.
En ce qui concerne les mesures d'austérité, il est considéré comme normal d'avoir provoqué une certaine réaction. Le gouvernement socialiste grec a exclu de reculer sur le plan de redressement, réitérant que la seule alternative est la “banqueroute” du pays. De l'autre côté, des sondages montrent que la supériorité du parti gouvernant en ce qui concerne les intentions de vote restent toujours entre 8-10%, en plus du deuxième parti politique et que la majorité du peuple grec soutient les mesures du gouvernement et parmi les ministres, ceux qui sont les plus impliqués dans la mise en œuvre du programme économique.
La coopération avec l'Algérie est très insignifiante en termes d'échanges. Pensez-vous qu'il existe des domaines d'activité qui puissent renforcer cette coopération à l'avenir ?
Je suis d'accord avec vous que les relations politiques excellentes entre les deux pays ne se sont pas reflétées avec la même vigueur dans la coopération aux affaires économiques et commerciales. Mais on doit prendre en considération que le commerce entre les deux pays a une courbe ascensionnelle. Je voudrais signaler que, déjà, l'Algérie est devenue le deuxième partenaire économique de la Grèce dans le monde arabe, et que les échanges économiques de l'Algérie avec la Grèce surpassent ceux que l'Algérie maintient avec plusieurs pays arabes.
En dépit de la barrière de la langue — la plupart des entrepreneurs grecs parlent anglais — et de liaison — il n'existe pas une ligne aérienne directe entre la Grèce et l'Algérie —, l'intérêt pour investir en Algérie existe, parce qu'il s'agit d'un grand pays voisin, il a de la richesse en matières premières et énergétiques et un peuple intelligent et travailleur.
L'intérêt de l'Association d'entrepreneurs grecs a été déjà montré en plusieurs occasions. Je pense que les économies de l'Algérie et de la Grèce, pays similaires sur plusieurs aspects, se basent à un grand degré sur l'opération des petites et moyennes entreprises. Alors, le potentiel est là, et on doit en profiter. La Grèce est prête à coopérer avec l'Algérie dans des domaines comme les transports, l'énergie et le tourisme, dans lesquels plusieurs accords sont en train d'être négociés.
La Grèce est parmi les destinations des touristes algériens tout au long de l'année. Les tour-opérateurs grecs font-ils la promotion de la destination Algérie ?
C'est vrai que la Grèce a bien valorisé ses ressources touristiques, et le tourisme est devenu “l'industrie lourde” du pays. Certes, l'Algérie dispose, elle aussi, d'une immense potentialité dans le domaine touristique. Ce beau pays combine la côte méditerranéenne avec un paysage très similaire au paysage grec, les sites archéologiques, plusieurs beaux musées et une culture riche, les montagnes et les sports d'hiver, le Sahara magnifique avec des paysages uniques au monde. Alors, je pense que tous les atouts sont là, pour que l'Algérie puisse profiter de son potentiel touristique. Les tour-opérateurs suivront.


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