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Le football algérien pris en otage
Après la reconduction de Saâdane
Publié dans Liberté le 11 - 07 - 2010

Devant cette professionnalisation forcée du football, alors que les conditions sont loin d'être réunies, et la reconduction de Rabah Saâdane à la barre technique des Verts malgré un bilan négatif, ainsi que les résultats médiocres des autres disciplines, une voix s'élève, celle de Chérif Tifaoui, pour appeler à “une intervention au plus haut niveau de l'Etat”, afin d'éviter “une catastrophe annoncée”.
Maintenant que la fièvre du Mondial est tombée avec les résultats que l'on connaît de la sélection nationale, on s'attendait à ce qu'un état des lieux sans complaisance soit fait pour aboutir à des solutions idoines qui permettraient de sortir le football algérien, en particulier, et le sport national, de manière générale, de la médiocrité dans laquelle ils ont sombré. Malheureusement, il n'en est rien !
Pis, c'est la fuite en avant. C'est ce que dénonce dans sa contribution l'ancien président du Conseil national des sports, Chérif Tifaoui, qui refuse que l'on mette la charrue avant les bœufs. Parlant en connaissance de cause, pour avoir assumé de grandes responsabilités dans les secteurs de la jeunesse et des sports, l'ex-patron de la Fédération algérienne de karaté estime que “l'engouement de la jeunesse pour l'emblème national et son soutien déterminé à l'équipe nationale de football n'ont, à aucun moment, signifié un chèque en blanc à ses responsables, qui se sont trompés lourdement et n'ont pas tardé à le constater”. C'est dire que l'on persiste dans l'erreur, alors que comme le dit si bien M. Tifaoui, “l'après-Coupe du monde et la déroute qui s'en est suivie imposent une nouvelle phase au cours de laquelle un bilan rigoureux apparaît comme une impérative urgence”. Pensant que l'amélioration de notre sport roi ne passe que par la professionnalisation, les responsables du football algérien, en collaboration avec la tutelle, ont lancé le professionnalisme dans cette discipline, sans prendre en considération l'avis des concernés, en l'occurrence les présidents de club.
Ces derniers, qui étaient nombreux à dire que les conditions ne sont pas réunies, ne comprennent pas cet entêtement à appliquer le professionnalisme du moment que l'ultimatum de la Fédération internationale de football association (FIFA) n'expire que dans une année. Il était possible de mieux préparer le terrain pour mettre en œuvre ce projet très important pour l'avenir du football algérien. Mais rien n'y fit, le professionnalisme sera appliqué dès la nouvelle saison avec tous les risques que cela comporte. Il suffit de voir les difficultés rencontrées par les présidents de club pour ficeler leurs dossiers pour s'en convaincre.
Il a fallu que la FAF proroge le délai de dépôt des dossiers pour permettre à tout le monde d'être à jour. Plus nombreux étaient ceux qui n'ont pu remplir les conditions énumérés dans le cahier des charges, signé récemment par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar.
Selon M. Tifaoui, il s'agit d'un “professionnalisme dévoyé, débridé et des inquiétudes qu'il nous inspire avant même sa mise en place”. Cela n'est guère de bon augure pour le football algérien, dont l'équipe nationale est formée à plus de 90% de joueurs formés en France. Cette équipe nationale, devenue le sujet quotidien de tous les Algériens ces derniers mois, continue à leur donner des soucis avec l'annonce du maintien de Rabah Saâdane à son poste, bien que son bilan au Mondial ait été jugé négatif par les spécialistes. Et là, l'ancien-nouveau coach national a eu tous les moyens nécessaires pour réussir. Selon certaines sources, pas moins de 130 milliards de centimes ont été dépensés pour… zéro but marqué. On ne peut parler de résultats positifs quand on ne marque pas le moindre but. En dépit de toutes les critiques, Rabah Saâdane n'a pas modifié sa tactique de jeu et a joué pour ne pas perdre.
À partir de là, beaucoup se disent déçus de cette décision de le reconduire, surtout s'il se confirme qu'il gardera son staff actuel. La déception est grande, notamment chez les joueurs locaux qui perdent, avec le maintien de Saâdane, tout espoir
de porter un jour le maillot
de l'équipe A.
On ne peut comprendre cette opiniâtreté à s'accrocher à l'entraîneur local au moment où de grandes nations du football, dont l'Angleterre considérée comme son berceau, ont opté pour des coaches étrangers sans le moindre complexe. Pour en revenir à Chérif Tifaoui, il ne limité guère sa contribution au sport roi, mais l'étend au sport national et s'interroge “comment peut-on prétendre à un changement qualitatif en l'absence de tout bilan et lorsque les véritables compétences nationales sont marginalisées et exclues du fait de leur refus de servir de faire-valoir à de simples opérations dont les caractéristiques principales sont la manipulation, la fuite en avant et la démagogie ?” Il désigne le décret 05-405, dont “l'application autoritaire et agressive” a provoqué l'implosion du mouvement sportif national, qui “offre une image de démobilisation, de lente agonie et de décomposition”.
À partir de ce triste constat, l'ex-président par intérim du Comité olympique algérien (COA) “appelle l'ensemble du mouvement sportif national à unir ses forces, à reprendre confiance et à débattre ses problèmes pour s'opposer aux dérives actuelles et imposer un véritable renouveau du sport national”. Il aboutira à la conclusion que “seule une intervention au plus haut niveau de l'Etat peut empêcher la catastrophe annoncée”. C'est un appel, clair comme de l'eau de roche en direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, afin qu'il intervienne personnellement pour mettre de l'ordre dans le secteur des sports, dont les résultats, toutes disciplines confondues, sont loin du niveau mondial. Et pourtant, l'Algérie, qui regorge de talents, a donné du fil à retordre à beaucoup d'adversaires de très haut niveau en handball et en football, par exemple, sans oublier les titres mondiaux et olympiques en athlétisme et en boxe.
Les Noureddine Morceli, Hassiba Boulmerka, Nouria Benida-Merah, Aïssa Djabir Saïd-Guerni, Réda Benkaddour et autre Hocine Soltani ne sont pas sortis du néant, mais étaient bel et bien les fruits d'un travail planifié de responsables compétents.


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