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Un modèle ?
Gestion de l'hôpital de Béni-Messous
Publié dans Liberté le 12 - 07 - 2010

Le Centre hospitalo-universitaire Issaâd-Hassani (CHU) de Béni-Messous accueille en permanence plus de 1 000 malades, et 20 000 visiteurs qui y entrent et en sortent chaque jour, dont les patients pour consultation médicale, 9 points d'urgences médicales, dont la cardio, l'urgence respiratoire, pédiatrique, chirurgicale avec équipes complètes sur le pied de guerre H24.
une visite dans quelques services. Au passage, l'hôpital respire la propreté, y compris dans les vieilles bâtisses, dont certaines datent des années trente et cinquante du siècle dernier, fraîchement repeintes et un remarquable cadre de verdure bien entretenu, surtout à partir de l'entrée jusqu'aux corps des bâtiments principaux. Au-delà, des travaux pour la réhabilitation, de nouvelles constructions pour de nouveaux services, car la superficie du site est de 25 hectares, et beaucoup de vieilles bâtisses, à la limite de l'insalubrité, ont été démolies depuis quelques années pour être remplacées par d'autres plus spacieuses, mieux équipées, construites et spécifiquement aménagées pour la mission dévolue, selon la spécialité choisie, en fonction des nécessités d'isolation en vue d'éviter des propagations infectieuses.
“La gestion des hôpitaux est très compliquée et il faut des formations spéciales pour cela en raison de la promptitude que requiert l'état de santé des malades. Et pour le personnel, j'ai cinq syndicats en face de moi. Il faut bien faire face à la nécessité des meilleures conditions de travail pour un personnel hospitalier très diversifié qui s'étend du professeur chef de service jusqu'à l'aide-soignant ou le jardinier”, explique Omar Bouredjouane, directeur général du CHU Issaâd-Hassani de Béni- Messous.
Selon beaucoup de malades, les réclamations concernent beaucoup plus les aspects pré-hospitaliers, comme la prise de rendez-vous ou les analyses nécessaires, dont les délais sont trop longs, sont effectués dans des laboratoires privés
Propreté et hygiène hospitalière
Dans les blocs opératoires, on se convertit de plus en plus au jetable. Des gants jetables, des blouses jetables et de plus en plus de petits matériels médicaux jetables, éprouvettes, scalpels, seringues, ainsi que des couvertures jetables, particulièrement dans les services sensibles comme la réanimation post-opératoire ou survenant après une complication, constaté de visu dans cet hôpital et celui de Baïnem depuis quelques mois déjà.
“Et puis, les études montrent que l'utilisation l'eau de Javel à 12% règle beaucoup de problèmes, en plus des nouveaux produits qui apparaissent sur le marché de l'hygiène générale et médicale”, ajoute M. Bouredjouane. À titre indicatif, une infection au virus de l'hépatite C impose un traitement nécessitant la prise du médicament Inteféron coûtant 1,4 million de DA.
“Question de coût donc, la prévention coûte beaucoup moins cher au malade et à l'hôpital. Et puis, c'est bien la peine de consentir autant d'investissements, d'efforts et de qualifications pour se retrouver avec une infection sur les bras qui peut coûter beaucoup plus cher.”
C'est un préalable, car l'hôpital s'ouvre à d'autres spécialités, entre autres, un service d'implants cochléaires. “Nous en prévoyons 80 pour cette année en cours et chaque implant coûte à l'achat, en pose, en hospitalisation et en rééducation, pendant deux mois environ en moyenne, 4 millions de DA.” En plus, l'hôpital se lance dans l'activité de la transplantation rénale. Dans le cadre de la formation continue, un professeur belge est venu, la semaine dernière, donner une conférence après une première intervention au mois de février dernier. Depuis 2005, le CHU assure également des greffes de la cornée, une vingtaine de malades sont prévus pour être opérés. La période de l'été n'étant pas spécialement propice à ce genre de gestes chirurgicaux en raison des risques d'infection pour des organes aussi sensibles que les yeux. Les greffons sont importés des Etats-Unis et doivent être implantés dans une période maximum de 72 heures après leur arrivée.
Comme autres activités, l'installation d'un laboratoire pour l'apnée du sommeil depuis 2009, où 250 malades sont hospitalisés. Le CHU a également installé une structure très sensible, celle du laboratoire d'immunologie pour les malades greffés ou à greffer, quelle que soit la greffe, et ce laboratoire fait même des analyses pour le compte d'autres structures hospitalières hors celui de Béni-Messous.
En outre, le service cardio flambant neuf est en train de s'organiser pour un programme de “cardiologie interventionnelle”, en collaboration avec des médecins français et tunisiens, cette technique ayant l'avantage dans de nombreux cas d'éviter une chirurgie lourde. Depuis quelques mois, l'hôpital est équipé pour cela.
Le CHU a également intégré un programme d'oncologie médicale pour les maladies du cancer dans le bâtiment de l'ex-clinique de Beau-Fraisier en vue de désengorger le Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) vers lequel affluent tous les cancéreux.
D'ici la fin de cette année, le CHU devrait entamer la spécialité de chirurgie thoracique. En attendant l'ouverture de la structure qui lui est dédiée, les malades relevant de cette spécialité sont opérés au service chirurgie générale.
Par ailleurs, deux spécialistes en urologie vont commencer dans deux mois des interventions chirurgicales à raison de deux malades par semaine actuellement.
Le conseil scientifique de l'hôpital a arrêté les priorités en matière de nouvelles spécialités, neurologie, neurochirurgie, dermatologie et traumatologie entre autres. Ce conseil définit les priorités en fonction des besoins de santé publique et des études en matière de santé publique, le CHU était considéré comme l'espace structurel de référence.
La priorité est accordée, cependant, aux urgences, parce que l'on considère que c'est la vitrine de l'hôpital. Pas simplement pour une question d'image mais pour des besoins d'efficacité et de performance. Tous les points d'urgence vont être rassemblés dans une seule structure afin d'améliorer la communication médicale et faire les gestes médicinaux les mieux informés et les plus appropriés.
Dans la foulée, il y a un programme de réhabilitation des structures pour mieux répondre aux besoins et améliorer les conditions de travail des équipes médicales, et améliorer la qualité des soins. Pour un travail plus complet, la réhabilitation s'accompagne du renouvellement et de la modernisation des équipements avec l'acquisition de plateaux techniques, d'un scanner intégrant même la cardiographie, d'un mammographe numérique pour une lutte plus efficace contre les cancers du sein, et l'imagerie à résonance magnétique (IRM).
Tout malade doit être reçu, examiné. La saturation elle est là, il y a un programme qui vise à y répondre.
Réclamations sur la programmation des interventions
Selon certaines réclamations qui se sont fait jour à propos des programmes d'intervention, “ce qui nous intéresse, c'est d'abord de répondre aux urgences médico-chirurgicales. Et pour les urgences, il faut répondre. Hors celles-ci, je ne pense pas que les délais d'attente soient plus longs qu'ailleurs”, répond M. Bouredjouane. “S'il y a surcharge quelque part, nous renforçons les équipes. Par exemple, en gynécologie, un projet d'extension va faire passer le nombre de lits de 64 à 104.” Et puis, ajoute M. Bouredjouane, “pour la wilaya d'Alger, il y a un projet de 4 maternités de 150 lits en cours”.
“Il y a une nouvelle activité, l'hospitalisation de jour. Le CHU est en train de nous organiser pour cela : une alternative très intéressante et efficace pour réduire la durée des hospitalisations, celle-ci étant devenue un indice de performance. Par ailleurs, une expérience intéressante d'hospitalisation à domicile est suivie avec intérêt à l'hôpital de Birtraria pour les cas d'hospitalisation longue pour des gestes médicaux et paramédicaux limités.”
Disponibilité des médicaments
Ce CHU a une nomenclature de plus de 1 000 médicaments qui doit être disponible en quantité, en qualité et en délais de livraison, soit une équation assez difficile. Même en cas de rupture, il y a toujours des solutions provisoires de substitution, répond-on. Rien que pour les hémophiles, pris en charge par le centre de Bouzaréah, unique en Algérie, 58 milliards de centimes ont été dépensés en 2008.


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