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Notre littérature porte la “burqa” !
Souffles…
Publié dans Liberté le 16 - 09 - 2010

L'Aïd Essaghir — on a oublié cette belle appellation purement algérienne et maghrébine — a plié sa tente ! Les “fêtes” de l'Aïd Essaghir ont suscité en moi une question dérangeante : pourquoi nous n'avons pas une littérature de fête, une littérature pour la fête ? Pourquoi nous n'écrivons pas, ou pas assez, sur les questions qui font rire, les choses qui amusent le lecteur, les mots qui rendent les gens heureux ?
Je ne sais pas pourquoi notre littérature algérienne, maghrébine et arabe, en général, est une littérature sans cœur. Sans émotions. Sèche ! Froide ! Elle n'a pu écrire ni l'amour ni la joie. Nous sommes les écrivains de l'amertume, des pleurs, des lamentations et de faux combats.
Depuis Hassan ibn Thabith (poète du Prophète) et jusqu'à (soliloques) de Kateb Yacine passant par al Mutanabbi (l'exception confirme la règle), les écrivains de chez nous, en français comme en arabe ou en berbère, me paraissaient, à l'image des “boxeurs sans les justes adversaires” ou des “soldats sans une guerre noble” ou des “syndicalistes dans des réunions sans tête ni queue” ou des “prêcheurs avec des discours fleuves”. Que de la contestation ! L'écrivain maghrébin ou arabe ne sait pas écrire “l'amour” ni “les intimités”. En nous, il y a quelque chose de faux et d'infidèle. Notre littérature porte une sorte de “burqa” ! Burqa qui ne dit pas son nom ! L'amour n'a pas sa place méritée et value dans nos grands textes littéraires. Dès que l'amour “voit” le petit jour dans un texte, il est indexé. Maudit ! Un dérangement. Une anomalie spirituelle. Amoralité. Débauche ! L'amour impose le désordre dans l'ordre public !
Dans notre littérature “voilée”, la femme est souvent réduite à l'image de la “mère”. Une sacralisation hypocrite ! Le corps féminin, avec tout ce qu'il dispose de beauté et d'éclat, est vu comme une “matrice” qui donne des enfants et une poitrine faite pour allaiter cette postérité égarée. Le corps féminin est destiné à la “fécondation”, “l'allaitement” ou pour les “corvées” ménagères. Notre littérature évite de voir, d'écrire le beau. Parce que, à nos yeux, le beau est le frère jumeau de “Ibliss”, Satan.
Je constate que notre littérature et nos littérateurs sont en quête permanente d'une illusion appelée la “pureté” polluante ! Une pureté impure ! Et dans cette recherche injustifiée, ils ressemblent à des faux-monnayeurs ! Pardonnez-moi M. André Gide.
Le plaisir, comme le rire, chez nous, est diabolique ! Immoral ! Le péché. Ils ont conçu de nous un “peuple” spirituellement et émotionnellement “sinistré”. Et, par conséquent, nous célébrons le misérabilisme comme la devise de l'honnêteté ! Au nom d'un moralisme impur, nous condamnons tout ce qui nous fait rire, diabolisons tout ce qui nous donne du plaisir de vivre. Du bonheur à cette vie ! Depuis les Mille et Une Nuits, ce ghachi d'écrivains n'a pas produit un seul livre capable de nous offrir le plaisir et le rire et de nous faire enseigner l'histoire, la vraie histoire, écrite avec courage, liberté et vitalité. Notre littérature algérienne, maghrébine et arabe est une littérature “machiste” et “misogyne”. Le “cœur” ouvert et le “corps” libre n'ont pas de place dans nos textes phares, chez Mohamed Dib comme chez Kateb Yacine, comme chez Abdelhamid Benhadouga ou Tahar Ouattar. Notre littérature se reproduit, s'écrit sans “cœur”, et dans l'absence absolue de la culture du corps. Je crois que notre littérature, l'exception confirme la règle, est atteinte d'une maladie appelée : femmophobie (la peur de la femme) ! Elle nous inculque beaucoup de cauchemars et peu de rêves !
A. Z.
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